24th sept2012

[DVD] The Proposition

by Kasilla

Dans les terres arides de l’Australie du XIXe siècle, les colons tentent de civiliser les locaux et imposer leurs idéaux. Dans ce contexte de non-droit, Charlie et Mike Burns se font arrêter puis accuser du meurtre de toute une famille. Mais pour le shérif Stanley, ils ne sont que du menu-fretin, celui-ci propose donc un marché à Charlie : ramener le chef du gang – Arthur son frère aîné – contre la grâce de son petit frère Mike… et il a 9 jours !

The Proposition n’est pas un western comme les autres. Ici, les peaux rouges sont remplacés par des aborigènes, les paysages sont gigantesques et on sent la chaleur extrêmement pesante des lieux. Surtout qu’un filtre jaune a été ajouté pour rendre tout plus crade, plus poisseux, ce qui accentue cette ambiance ‘sauvage’ chère aux westerns.

Guy Pearce (Charlie Burns) se retrouve avec la tâche difficile de capturer et d’envoyer son grand frère à l’échafaud pour tenter de sauver la vie du plus jeune de la fratrie. Car tous les frères Burns sont des bandits violents, sales, avec la gâchette un peu trop facile, mais Mike le plus jeune est attardé et Charlie est rongé par les scrupules. Mais peut on réellement envoyer l’un de ses frères – si horrible soit-il – à une mort certaine pour en sauver un autre ?

Ce qui rend The Proposition différent des autres westerns, c’est à la fois ce changement de décor (adieu l’Ouest américain, vive le bushman australien !) et son ambiance sonore très particulière dirigée par Nick Cave (musiques et chansons parfois étranges qui collent bien à l’ambiance malsaine). Une petite perle pour les amateurs pas trop puristes du genre.

Date de sortie DVD : 12 septembre 2012 – Durée : 1h44
Réalisé par John Hillcoat, scénario et musiques de Nick Cave,
avec Guy Pearce, Emily Watson, Ray Winstone…
Ré-édition chez Bodega Films et Sony Pictures Home Entertainment, langues UK+FR, sous-titres FR.

16th sept2012

[L’Étrange Festival] Room 237

by Kasilla

A quoi pensait Stanley Kubrick quand il a réalisé « The Shining » ? Ce cinéaste de génie essayait-il de faire passer un message dans son film ? Le documentaire « Room 237 » tente de répondre à cette question…

Lors de sa sortie en 1980, « The Shining » n’avait pas eu le succès commercial escompté. Plus de 30 ans plus tard, ce chef-d’œuvre fait partie du panthéon du cinéma de genre, au point d’être enseigné dans les écoles de cinéma, pour sa construction et son esthétisme hors-norme.

Rodney Ascher s’est servi d’images d’archives et de témoignages de spécialistes (historiens, cinéastes, journalistes…) pour émettre une hypothèse : Kubrick aurait voulu se servir de son film pour critiquer la colonisation américaine, l’éradication des populations indiennes natives qu’elle a engendrée et même l’Holocauste.

De nombreux extraits du film sont ainsi décortiqués pour étayer ces thèses, dont certaines explications semblent plausibles et d’autres plutôt farfelues. Pour moi qui suis fan du film, j’ai trouvé certaines démonstrations vraiment trop extrapolées, à la limite du risible. Mais ce qui est clair, c’est que désormais, je ne le regarderai plus jamais de la même façon.

Malgré ses approximations, « Room 237 » trouve surtout son intérêt auprès des fans de l’adaptation ciné du roman de Stephen King, ou ceux de son génial réalisateur, qui nous a quitté en 1999  sans nous donner toutes les explications. Intéressant, mais tout de même assez mal orchestré et à l’esthétisme trop cheap… Frustrant.

Date de sortie : inconnue – Durée : 1h44
Documentaire réalisé par Rodney Ascher
avec Bill Blakemore, Geoffrey Cocks, Juli Kearns, John Fell Ryan, Jay Weidner…

10th sept2012

[L’Étrange Festival] Iron Sky

by Kasilla

Les nazis sont de retour ! En planque depuis plus de 70 ans sur la face cachée de la Lune, ils préparent patiemment leur retour sur Terre pour dispenser leur message au monde entier ! Une opération de communication sous forme de mission lunaire va leur fournir les éléments pour hâter leur retour… préparez-vous terriens !

Comme vous l’aurez certainement compris, « Iron Sky » traite le sujet au second, voir troisième degré. Ici, une énième génération de Führer entretient une petite population de blonds aux yeux bleus dans l’illusion d’un Hitler protecteur et d’une « race » arienne unique. Leur sanctuaire fait donc l’effet d’un vivarium où une espèce étrange vit en autarcie totale, physique et intellectuelle (ils n’ont jamais vu de gens de couleur !).

L’esthétique Steam Punk qui règne dans leur base cachée est presque aussi risible que le mensonge dans lequel ils vivent depuis des décennies. Mais la vision du 4e Reich n’est pas la même pour tous : là où des dictateurs de pacotille comme Wolfgang Kortzfleisch (Udo Kier) ou Klaus Adler (Götz Otto) voient la conquête du monde « libre », d’autres comme Renate Richter (Julia Dietze) croient aux mensonges qu’on leur distille depuis des décennies et prônent la dispense de leurs valeurs « d’altruisme et de liberté ».

Ajoutez à cela un noir-blanc et une présidente des Etats-Unis prête à tout pour se faire réélire et vous n’aurez qu’une minuscule idée de l’ambiance foutraque de ce film. Un p’tit goût de « Starship Trooper » et des Monthy Python, mais surtout du GRAND n’importe quoi avec un budget un peu trop léger.

Alors on rigole, ok, car les créateurs – Timo Vuorensola et Michael Kalesniko – ont quand même fait fort en abordant le sujet nazi sans trop déraper… mais c’est un rire niais déclenché par des situations rocambolesques et de l’humour gras. Dommage, j’attendais un genre d’épisode de Futurama, j’ai eu le droit à une suite de gags cheaps… Too much pour moi.

Date de sortie Fr : inconnue – Durée : 1h33
Réalisé par Timo Vuorensola
avec Julia Dietze, Götz Otto, Udo Kier, Christopher Kirby…

08th sept2012

[L’Étrange Festival] Touristes

by Kasilla

Tina a 34 ans et vit encore chez sa mère, une vieille femme possessive et acariâtre. Quand elle rencontre Chris, la jeune femme découvre d’un coup l’amour, la sexualité et un énorme besoin d’évasion. Ils décident donc de partir ensemble pour une semaine de vacances à la découverte de la campagne anglaise…

« Touristes », ou « Sightseers » en V.O., était sans doute le film parfait pour débuter cet Etrange Festival car c’est une œuvre vraiment… bizarre.

Quand on voit partir ce couple de beaufs trentenaires, avec leur look de pecnots et leur caravane bringuebalante, on s’imagine qu’on va sérieusement s’ennuyer. Mais très vite, on s’aperçoit que Tina n’est pas juste une vieille fille timide et Chris pas seulement un écrivain raté… ce sont surtout de vrais malades mentaux !

Le film de Ben Wheatley (Kill List) est une sorte d’œil un peu voyeur sur les troubles mentaux causés par une éducation trop étouffante, ou des complexes qui pourrissent la vie. C’est aussi un énorme défouloir, car nos deux anti-héros ont des réactions à vif comme on en a parfois en rêve (celui de fracasser le crâne de la pouffiasse qui drague son ami par exemple).

Sans parler de la bande-son 80′s version UK avec du Tainted Love (Soft Cell) ou du The Power of Love (Frankie Goes to Hollywood) qui vous rappelle sans cesse le ton décalé de ce road movie en mode camping. « Touristes » c’est brut, c’est pitoyable, c’est pathétique… mais on adore ! On en viendrait presque à se prendre d’affection pour ce petit couple qui découvre enfin la vie… enfin presque.

Date de sortie Fr : 26 décembre 2012 – Durée : 1h29
Réalisé par Ben Wheatley (Kill List, The ABC’s of Death…)
avec Alice Lowe, Steve Oram…

03rd août2012

[Ciné] Elle s’appelle Ruby

by Kasilla

Calvin est un génie de l’écriture. Mais depuis son 1er roman qui le rendit célèbre très jeune, 10 ans ont passés et l’inspiration l’a quitté.

Elle s’appelle Ruby est une petite comédie romantique qui tourne au fantastique léger. Si on retire le fait que la petite Ruby est créée par Calvin via sa vieille machine à écrire, il n’y a rien qui sort de l’ordinaire. C’est l’histoire banale d’un homme très seul qui fini par rencontrer l’amour et retrouver par là même son inspiration.

Ruby Sparks (en V.O.) est donc plus un film sur le complexe de la page blanche, mais aussi sur la profonde solitude des génies, ces gens dont l’esprit est capable de produire les meilleures idées comme de conduire aux pires dépressions. Calvin est un écrivain réputé, qui vit dans une belle maison et est très entouré par sa famille… mais sa solitude lui pèse et - trop concentré sur son propre malaise - l’empêche de trouver l’inspiration pour son prochain roman.

Cependant, l’une des leçons de cette petite histoire romantique est aussi que les fantasmes ne sont pas la réalité et qu’il faut savoir faire des concessions pour être heureux. Créer la femme parfaite (ou l’homme parfait), c’est engendrer un robot, dont les sentiments seront factices et qu’il sera, au final, impossible d’aimer. Laissant entendre que sont les défauts des êtres humains qui les rendent attachant, pas leurs qualités.

Plus ‘simple’ que leur précédent film Little Miss Sunshine, Valerie Faris et Jonathan Dayton nous livrent ici une historiette sans prétention (des sentiments simples, des gens vrais) malgré un casting plutôt costaud pour ce type de production. Les encore peu connus Paul Dano et Zoe Kazan (c’est aussi elle qui a écrit le scénario !), sont à la fois drôles et attendrissants. Du coup, la présence de guests comme  Antonio Banderas ou Annette Bening fait un peu fausse note… même si c’est toujours un plaisir de les revoir (Antonio Banderas y est hilarant !). On aperçoit aussi Deborah Ann Woll, incendiaire dans True Blood et ex-hystéro ici… mais le clin d’oeil est amusant.

En bref, si après en avoir pris plein la vue avec les gros blockbuster de l’été, vous avez envie de quelque chose de plus léger, allez voir Elle s’appelle Ruby, vous allez rire, soupirer et peut-être même un peu pleurer… mais en sortirez avec le sourire : « Falling in love, it’s an act of magic.« …

Date de sortie : 3 octobre 2012 – Durée : 1h44
Réalisé par Jonathan Dayton et Valerie Faris (Little Miss Sunshine…)
Avec Paul Dano (Cowboy & Aliens, la Dernière Piste…), Zoe Kazan (pas grand chose…) , Annette Bening (American Beauty, Tout va bien, The Kids Are All Right, …), Antonio Banderas (Philadelphia, Entretien avec un Vampire, Le Masque de Zorro, La Piel que Habito…)…

19th juil2012

[Ciné] Abraham Lincoln chasseur de Vampires

by Kasilla

Alors attention, là on va vous demander de faire preuve de beaucoup d’imagination. Imaginez que le président le plus emblématique des Etats-Unis – Abraham Lincoln – était aussi, en secret, un redoutable chasseur de vampires !

C’est sur cette idée un peu farfelue que Seth Grahame-Smith a écrit son roman Abraham Lincoln: Vampire Hunter* et que Timur Bekmambetov – qui avait déjà réalisé les très atypiques Night Watch et Day Watch – s’est lancé dans l’aventure. On se retrouve donc avec un film sur une base réelle, dans un contexte historique fort (la guerre de Sécession) mais baignant dans un fantastique à tendances gothiques.

Le fait de laisser entendre que des communautés de vampires vivent parmi nous dans l’ombre, ça n’est pourtant pas très original. Le sujet est déjà abordé dans pas mal de films ou romans comme Entretien avec un Vampire, la saga des Blade, des Underworld, etc. Mais l’originalité de ce concept-ci – et le risque pris – est de tenter de l’insérer dans la chronologie d’un pays et dans l’histoire d’un personnage connu, donc vérifiable. Et étonnamment ça passe plutôt bien. Dans les bouquins d’Histoire des petits américains, ils peuvent y lire entre autres, que la famille d’Abraham était très pauvre, qu’il a perdu sa mère très jeune et avait une certaine habileté à la hache. Sauf que si vous mettez dans votre composition que c’était plus pour trancher la tête des vampires que pour couper du bois, je ne suis pas certaine que l’instit apprécie beaucoup (quel manque d’imagination non ?).

Vous m’avez peut-être déjà vu/lu pester contre la 3D sur ce site : dans la grande majorité des cas, je n’aime pas la 3D au ciné. Le fait que ça assombri l’image, que je ne la vois pas toujours très bien, que les lunettes sont lourdes et prétextes à surcoût des places… autant d’argument contre ce procès qui n’apporte pas grand chose à l’expérience cinématographique. Et bien là, à ma grande surprise, ici elle a son intérêt ! Déjà, je l’ai vu nettement tout le long (très rare pour l’astigmate que je suis) et j’ai trouvé son utilisation plutôt adaptée. Comme dis plus haut, Abraham est un virtuose de la hache et son entrainement acharné donne lieu à des combats à la limite de la chorégraphie… ou l’arme plaqué d’argent fini logée dans le crâne des créatures aux dents longues. Et là on en prend littéralement plein la figure, ça gicle de partout, vraiment bien foutu !

Par contre, autant le rythme et les effets spéciaux des combats sont plutôt bien foutu, autant certaines scènes font un peu trop jeu vidéo. Je pense en particulier à la scène avec le horde de chevaux. Vu l’ambiance du film, on ne s’attend à ce qu’elle soit réaliste… mais que les chevaux est l’air de poupée grossièrement pixellisées, c’est plutôt décevant. Pour ma part, j’ai pris cela au second degré et c’est passé comme une lettre à la poste.

Quand au casting, il est plutôt étonnant pour ce genre de film. Il faut savoir que Tom Hardy (Bane dans le prochain Batman), Eric Bana (le Hulk de Ang Lee), Timothy Olyphant (l’agent 47 dans le Hitman de Xavier Gens) pour ne citer qu’eux, étaient tout d’abord pressentis pour le rôle d’Abraham. Car la difficulté de taille était de trouver celui qui pourrait à la fois jouer l’Abraham de la vingtaine (dans la première partie du film), puis qui soit crédible malgré le maquillage, pour faire la cinquantaine, avec sa petite barbiche, ses fines lunettes et son éternelle chapeau haut de forme. Et sans parler de sa stature ! Lincoln faisait 1m93… prendre un acteur beaucoup plus petit aurait certainement compliqué les choses. C’est sans doute pour toutes ces raisons que la production à choisi Benjamin Walker, ses jambes et ses bras trop longs, son sourire un peu tordu et sa mèche folle (et m’a un peu rappelé Benedict Cumberbatch d’ailleurs… aïe, y’a des fans de Sherlock qui me caillassent !).

Après, on a quelques têtes vaguement familières comme Elizabeth Winstead (Ramona dans Scott Pilgrim) ou Dominic Cooper (alias Howard Stark dans Captain America : First Avenger) et pas mal d’inconnus… mais pour moi le pilier de ce film c’est le grand, le charismatique, le magnifique Rufus Sewell ! Vous me croirez si vous voulez, mais depuis que je suis tombé amoureuse de lui dans Dark City, je l’imaginait dans un rôle de Maître Vampire… merci Timur ! Bon, dommage que ce soit dans une petite production qui va passer inaperçue… moi je l’aurais vu ;p

La façon dont les faits réels sont imbriqués dans les délires de l’auteur sont plus forts, les combats sont rythmés et le scénar pas prise de tête… que demander de plus non ? Ok le cinéma c’est des gros chefs-d’oeuvre, des grands classiques ou de jolies curiosités… mais parfois c’est juste l’envie de passer 1h ou 2 dans un autre monde, oublier son quotidien. Et bien moi j’ai oublié tous mes soucis pendant 1h45, je ne lui en demandais pas plus.

A tous les détracteurs trollesques de ce film, je dirais simple : pour un si petit budget (70 millions de dollars ; pour rappel, le dernier Spider-man c’est 260 millions), des acteurs et un réal pas hyper expérimenté (sauf mon cher Rufus !) et un sujet aussi casse gueule et bien moi je trouve que c’est plutôt pas mal. Mais si on se laisse juste porter par cet Abraham plutôt charismatique, apprécier le spectacle, le rythme des scènes de combat avec le sang qui gicle hors de l’écran… ça se laisse voir. Voilà.

PS : pour la sortie d’Abraham Lincoln Chasseur de Vampire, le Manoir de Paris se met aux couleurs du film. Un parcours effrayant, peuplé de créatures de la nuit, dont seul le bon Abraham pourra vous sauver ! Rdv sur le site du Manoir pour plus d’infos…

* : publié en 2010 aux éditions Grand Central Publishing.

http://youtu.be/-5lmNWdVd2A

Abraham Lincoln : Chasseur de Vampires
Date de sortie : 8 août 2012 - Durée : 1h45
Réalisé par Timur Bekmambetov (Night Watch/Day Watch, Wanted)
Avec Benjamin Walker (Mémoires de nos pères), Dominic Cooper (Captain America : First Avenger), Anthony Mackie (Real Steel, Démineurs), Mary Elizabeth Winstead (The Thing version 2011, Scott Pilgrim), Rufus Sewell (L’Illusionniste, Chevalier et mon chouchou Darkcity !)…

11th juil2012

[DVD] Tom Sawyer

by Kasilla

La plupart des gens de ma génération n’ont pas découvert les aventures de Tom Sawyer via le roman de Mark Twain, mais grâce au dessin-animé de Hiroshi Saito diffusé au Club Dorothée dans les années 80. On a d’ailleurs tous en tête ce refrain chanté par Elfie « Tom Sawyer, c’est l’Amérique !… »

C’est donc avec curiosité et un brin de nostalgie que j’ai visionné cette nouvelle adaptation cinématographique des histoires rocambolesques de ces garnements, dans le Mississippi du XIXe siècle.

Mais d’abord, un petit reminder sur l’histoire. Tom est un jeune orphelin recueilli par sa tante Molly, qui tente désespérément d’éduquer ce garnement menteur, voleur et manipulateur. Mais le jeune Tom préfère largement faire les bêtises les plus tordues avec son ami Huckleberry Finn plutôt que d’aller à l’école ou de faire ses corvées. Mais les deux jeunes garçons trop curieux vont assister sans le vouloir à une scène qui va les pousser à l’impliquer dans les histoires des adultes…

Voyant que ce Tom Sawyer était une production allemande, j’avais un peu peur quand à la façon dont des européens allaient pouvoir adapter ce fleuron de l’histoire des Etats-Unis. Et bien franchement, ils s’en sont aussi bien sortis que les japonais, voir mieux. En effet, la 1ere chose qui saute aux yeux est sa pâte caractéristique, quelque part entre le western et la Petite Maison dans la Prairie.

Les 2 gamins qui jouent Tom et Huck sont un peu trop mignons et blonds, même sous leurs couches de crasses, mais ils s’en sortent pas trop mal niveau jeu et sent une réelle connivence entre eux. Le personnage de Joe l’Indien joué par Benno Fürmann est plutôt bluffant si on tient compte du fait qu’il n’a certainement pas une goutte de sang de natif américain dans les veines.

Point négatif : le film traîne un peu en longueur. Je ne sais pas si c’est dû à l’habitude de voir des aventures de Tom résumées en 20 minutes, mais là ces 88 minutes paraissent un peu longues. Probablement la faute à une intrigue qui s’étire comme du chewing-gum pour finir par se perdre un peu. Dommage, car les minis histoires qui y sont mêlées sont plutôt amusantes : comme l’épisode des filles et du livre d’anatomie, ou la vilaine farce faite à l’alcoolique du village.

En bref, même s’il va passer probablement totalement inaperçu (petite sortie DTV), ce remake de Tom Sawyer à son intérêt, surtout pour les aventuriers frustrés et les nostalgiques des 80′ comme moi.

Date de sortie en DVD : 3 juillet 2012 – Durée : 1h 28
Réalisé par Hermine Huntgeburth
Avec Louis Hofmann (Tom Sawyer), Leon Seidel (Huckleberry Finn), Heike Makatsch (Tante Polly), Benno Fürmann (Joe l’Indien)…
Nationalité : Allemand

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