17th déc2012

[Ciné] L’Odyssée de Pi

by Kasilla

Un jeune journaliste débarque sans trop savoir pourquoi chez un inconnu pour l’interviewer. Cet inconnu c’est Pi Patel. L’homme raconte alors son enfance à Pondichéry dans le zoo de ses parents, sa curiosité pour les religions, l’ingéniosité dont il devait faire preuve pour sortir du lot. Le fait le plus marquant de son existence : avoir réussi à survivre à un naufrage, ainsi qu’à la cohabitation sur un canot de sauvetage… avec un tigre du Bengale.

En résumé (comme cela se voit sur l’affiche et dans la bande-annonce), voici l’histoire d’un jeune homme qui se retrouve sur une minuscule barque au milieu de l’océan Pacifique avec un animal carnassier et affamé. Le scénario  est assez librement adapté  d’un roman de Yann Martel daté de 2001 et pour lequel il a reçu plusieurs prix littéraires. Un postulat de départ qui, selon mes critères, n’était pas spécialement folichon.

Mais quand j’ai vu que le réalisateur Ang Lee était aux commandes, je me suis souvenu avoir adoré ce qu’il avait fait avec Tigre et Dragon, Le Secret de Brokeback Mountain et Raison et sentiments (on va oublier Hulk hein ^^’). Donc sans partir conquise, dès lors, c’est une véritable curiosité qui m’a motivée à me rendre à cette projo de 2h05 en 3D en cette soirée hivernale glaciale.

Alors on récapitule : un scénario farfelu, des acteurs inconnus (ah si, y’a Gérard Depardieu… oui, moi aussi ça m’a fait bizarre), des animaux, de l’eau à perte de vue, de la 3D floue et le risque potentiel de s’ennuyer pendant plus de 2h… et bien j’ai adoré !

Tout est centré sur le personnage du jeune Pi et sa personnalité hors normes. De petit garçon extraordinairement curieux et inventif, il va devenir un jeune homme dont la personnalité (issue d’une éducation à la rude) va lui permettre de cohabiter avec un animal sauvage de plus de 200 kilos, avec le strict minimum de survie. Il va devoir faire preuve de trésors d’ingéniosité, d’un courage extraordinaire, de renoncement.

En clair, Life of Pi (en VO) n’est rien moins que ce que j’ai vu de plus beau, de plus abouti en terme de cinéma 3D ! Ses effets techniques enterrent définitivement James Cameron et son Avatar : fini les feuillages qui débordent légèrement de l’écran, ici c’est plus de l’ordre du colibri qui vient voler sous vos yeux et du tigre qui vous saute au visage ! Les images sont époustouflantes, la photo sublime, les paysages oniriques… il n’y a pas un plan à jeter !

Ajoutez à cela une dose d’humour salvatrice, une trame bien construite, une bande originale parfaitement adaptée et des vrais moments d’anthologie. A la fois prenant, parfois angoissant et surtout très éprouvant (bon ok, j’ai pleuré !), une oeuvre cinématographique rare.

L’Odysée de Pi c’est la genèse d’un jeune garçon extraordinaire, une épopée sur l’instinct de survie démesurée dont seul un adolescent hors du commun pouvait faire preuve. Mais c’est aussi une histoire fantastique et émouvante, un voyage entre réalité et illusion, entre le ciel et les abysses, par delà la vie, le rêve et la mort. Un film qui aurait pu paraître assez prétentieux s’il n’avait pas été dirigé par ce réalisateur de génie qu’est le modeste Ang Lee.

Date de sortie 19 décembre 2012 (- Durée : 2h05)
Réalisé par Ang Lee
avec Suraj Sharma, Irrfan Khan, Adil Hussain…

30th nov2012

[Ciné] Les Mondes de Ralph

by Kasilla

Ralph la Casse va fêter ses 30 ans. Son seul talent, c’est de casser tout ce qu’il touche. Il vit seul dans une décharge et jalouse ses voisins. Le souci, c’est que Ralph est un personnage de jeu vidéo et qu’après toutes ces années, son rôle de ‘méchant’ lui pèse.

Quand on est comme Ralph, que l’on vit dans un jeu, on est programmé pour remplir une fonction, répondre aux commandes des joueurs… mais ça, c’est lorsque la salle d’arcade est ouverte ! Quand elle ferme ses portes, on découvre que tout ce petit peuple a une vie à côté, peut se balader de jeux en jeux et se changer les idées.

Après 30 ans de cassage de briques, de destruction d’immeubles, Ralph aimerait enfin changer son quotidien et être apprécié par ses ‘collègues’. Mais dans le jeu Felix Fix Junior, c’est… Felix Fix Junior le héros, celui qui est apprécié de tous et qui ramasse les médailles. Ralph n’est que le méchant, celui qui détruit pour que Félix ait l’occasion de tout réparer et d’avoir le beau rôle.

Wreck-it Ralph démarre donc par un sentiment malheureusement fréquent chez les enfants : la notion de rejet. Ralph va donc tout faire pour parvenir à s’intégrer, ne plus vivre seul et exclu. Et pour cela, il est persuadé qu’il lui suffit de ramener une médaille, preuve de courage et de talent, pour être adulé par tous. Comme dans tous jeux, c’est donc là sa quête, l’excuse qui va le pousser à quitter sa borne d’arcade, partir en exploration et vivre de grandes aventures.

Comme dans tout bon Disney, on y évoque les différences (comme la petite Vanellope qui est ‘malade’ et que les autres enfants rejettent), le ‘combat’ du deuil, de difficulté d’être jugé sur les apparences… mais aussi l’entre-aide, le courage, l’altruisme. Toutes ces bonnes vieilles valeurs chères aux films destinés à nos chères têtes blondes, qui ont tellement besoin qu’on leur farcisse le crâne de leçons (hum… oups, ça m’a échappé !).

Mais là où certains vous les enfoncent à coups de pelle, Les Mondes de Ralph le fait de façon ‘ludique’, épique et coloré. Pas de discours moralisateurs, juste des personnages qui tentent de faire avec leurs passifs et d’avancer dans le ‘jeu’ malgré tout. Et quel bonheur pour les gamers de retrouver certains de leurs héros cultes comme ceux de Street Fighter, Sonic et même Pac-Man ! Saurez-vous les trouver tous ?* ;)

Je me dois cependant d’être 100% franche : Les Mondes de Ralph n’est pas le blockbuster qu’on m’a vendu, pas vraiment. En tant que passionnée de jeux vidéo, j’y suis forcement un peu plus sensible que les autres spectateurs probablement, mais pas assez ‘naïve’ pour me contenter de mignons simili Sacboys acidulés pour me faire grimper aux rideaux. Cependant, j’avoue que les valeurs qu’il tente de véhiculer sont louables, mais comme dans le monde de SugarRush, c’est beaucoup trop sucré pour moi. Et puis je ne suis pas la cible et je me plais à croire que – comme les 6-12 ans présents dans la salle ce jour-là – Ralph et ses amis vont plaire au plus grand nombre. Wait and see…

Date de sortie : 5 décembre 2012 – Durée : 1h41
(en Avant-première au Grand Rex depuis le 21 novembre)
Réalisé par Rich Moore
avec les voix de John C. Reilly, Sarah Silverman, Jack McBrayer…
En première partie de cette projo, nous avons eu le plaisir de découvrir le documentaire de Bertrand Amar : Génération Pixels.

* : clin d’oeil à « Attrapez-les tous » phrase clé dans Pokemon !

21st nov2012

[PIFFF] Crave

by Kasilla

Alors je me suis fait un petit plaisir hier soir, je me suis payé la projo du film de Charles de Lauzirika : Crave. Alors d’après la petite mise en bouche que l’on nous a faite avant le film, il serait largement inspiré de Taxi Driver avec de l’humour… mouaip, on va essayer de ne pas comparer ce qui n’est pas comparable d’accord ?

Comme similitude, nous avons – il faut bien l’avouer – le délire paranoïaque de son héros. Aidien, photographe free-lance spécialiste des scènes de crimes,  qui vit mal son impuissance par rapport à tout ce qui l’entoure : son manque de courage face au danger, ses difficultés à trouver du boulot ou une petite amie, son sentiment de frustration permanent.

L’originalité du scénario repose donc dans les dilemmes permanents de notre commun guy. On entend ses voix intérieures le tarauder de questions sans vraies réponses, d’auto-reproches et de mensonges réconfortants : « je suis un lâche » ; « si seulement ma vie était différente ! » ; « je n’ai pas le choix, je dois faire ça ! ». Mais là où la majorité d’entre nous y apportent peu de crédit, Aidien est perpétuellement agressé par ces voix, jusqu’à l’obsession et la folie.

Sa frustration face au monde qui l’entoure le plonge régulièrement dans des rêves éveillés où il se sort des pires situations en héros, sauve l’innocente, arrête le malfrat ou… explose la tête des sans-gênes ! Ce qui donne lieu à 2-3 scènes plutôt jouissives de violence gratuite et rédemptrice.

Côté présence, Ron Perlman assure le rôle d’un flic un peu paternel (toujours aussi charismatique ce cher Ron ^^) et Edward Furlong un petit ami un peu trop envahissant… mais il est clair que l’intérêt du film ne repose pas vraiment sur le casting (les rôles titres sont pris par Josh Lawson et Emma Lung, deux jeunes acteurs qui n’ont pas encore une filmographie très fournie). Par contre, les décors nocturnes et glauques de Detroit joue un rôle à part entière dans l’histoire… un peu comme New-York dans Taxi Driver en fait (mais les points de comparaison s’arrêtent là).

Pour ma part, et même si je n’ai pas vu beaucoup d’autres films du PIFFF cette année, j’ai l’impression que ce Crave sort un peu du lot. Pas génial mais intéressant, pas magnifique mais esthétiquement travaillé, seules quelques longueurs tempèrent une trame qui aurait pu être un peu plus punchy (pour ma part, j’aurais mis plus de scènes de pétages de plomb gore ! Héhé !). Une petite curiosité que peu d’entre vous verront malheureusement, puisqu’il n’a toujours pas de distributeur dans nos contrées frileuses. Dommage.

Date de sortie : inconnue – Durée : 1h53
Réalisé par Charles de Lauzirika
avec Josh Lawson, Emma Lung, Ron Perlman…

12th nov2012

Le PIFFF ça commence vendredi !

by Kasilla

Cette année c’est la 2e édition du tout jeune Paris International Fantastic Film Festival. Il se déroulera du vendredi 16 au dimanche 25 novembre et croyez-moi ça va charcler :D

Il faut bien avouer que le programme est encore plus alléchant que l’année dernière, avec entre autres ABC’s of Death, V/H/S, Side by Side ou Dragon Gate. Vous pourrez aussi y voir ou revoir Citadel (déjà vu à l’Etrange Fest mais très sympa) ou les HellRaiser… pas moins de 27 films projetés ainsi qu’une tripoté de courts métrages !

Le programme sur le site officiel.

Par contre, à l’inverse de Géradmer ou de l’Etrange Festival, je ne pourrai pas couvrir le PIFFF cette année faute de sous pour m’acheter le Graal, à savoir le Pass Festival (en vente sur le shop Mad Movies ; )

Mais vous en entendrez reparler quand même, car des amis à moi ont eu la chance d’être accrédités et je relayerai leurs articles sur ma page Facebook ;)

Et pour ceux qui iront, n’hésitez pas à laisser un petit commentaire sur vos impressions sur cette page.

Bon PIFFF à tous !

10th nov2012

[Ciné] Argo

by Kasilla

En 1979, des adeptes de l’Imam Khomeini prennent d’assaut l’ambassade américaine à Téhéran, dont seuls 6 ressortissants arrivent à s’échapper pour se réfugier dans l’Ambassade du Canada. La CIA cherche une idée pour rapatrier discrètement ses otages sans jeter de l’huile sur le feu du conflit, lorsque l’agent Tony Mendez propose de faire courir le bruit d’un tournage de film de Science-Fiction dans la région…

On connait surtout Ben Affleck pour ses rôles de belle gueule (comme dans Dogma où il joue un Archange, Daredevil un super-héros agile et musclé ou sa tripotée de romcoms) et pour quelques rôles intéressants dans Pearl Harbor, La Somme de toutes les peurs ou Paycheck. Ici dans la chaise du réalisateur pour la 7e fois, il prend le risque de travailler sur un sujet difficile car toujours actuel : la révolution iranienne.

J’ai parfois du mal avec les films historiques, surtout lorsque ces évènements sont contemporains et trop emberlificotés dans des contraintes économiques et politiques soporifiques. Et si on a suivi un minimum ses cours d’histoire-géo, il n’y a pas vraiment de suspense. Pour moi, les histoires vraies restent intéressantes au sens où – traitées sous forme d’oeuvres cinématographiques – elles peuvent avoir un rôle pédagogique. Mais c’est rare.

Cette fameuse affaire des otages américains à Téhéran avait fait grand bruit à l’époque et les Etats-Unis avaient frôlé l’incident diplomatique. Dans sa 1ere partie, Argo nous éclaire sur les mécanismes d’Hollywood (qui n’ont probablement pas beaucoup changés depuis l’époque), comment mettre un projet de film – si mauvais soit-il – sur les rails et comment le rendre crédible auprès de la presse.
Dans une 2e partie, il nous permet aussi de comprendre les contraintes et les méthodes des Services Secrets de l’époque pour tenter de sauver des ressortissants américains sans faire de vagues, jusqu’à envisager les scénarios les plus improbables pour camoufler leurs opérations.

On va tenter de mettre de côté le fait que Ben Affleck ne semble pas trouver d’acteurs assez méritants, puisqu’il se sent contraint de prendre les premiers rôles dans pas mal de ses propres films (comme dans The Town ou Whitey Bulger qui est en préparation)… vous avez dit mégalo ? Peut-être mais il faut cependant bien avouer qu’il porte magnifiquement bien ses 40 ans le bougre et surtout, il joue particulièrement bien lorsqu’il se dirige lui-même ! Et quel plaisir de retrouver John Goodman (dans le rôle du maquilleur John Chambers qui avait beaucoup aidé les Services Secrets) et Bryan Cranston (lui je l’adoooore dans tout ce qu’il fait, en particulier Walter White dans la série Breaking Bad !). Deux personnages importants dans l’histoire et dont les trop rares interventions (à mon goût) sont jubilatoires.

Côté scénario, le contexte des années 70-80 était propice au cinéma de Science-Fiction ok (comme l’atteste l’énorme succès des Star Wars, Star Trek and co) mais cela paraît cependant tellement farfelu, qu’on a peine à croire que les faits se soient réellement déroulés ainsi.

La ‘patte’ années 70 y est juste bluffante. La mode, les véhicules, les coiffures et même la photo (dirigée par Rodrigo Prieto, qui a aussi travaillé sur La 25e heure, 21 grammes ou Le Secret de Brokeback Mountain ! ) : tout est étudié pour donner un parfait look seventies sans faire criard, un peu comme dans un bon vieux documentaire. Quelques scènes ont d’ailleurs été tournées en 16mm pour donner cet effet images d’époque.

Je tiens donc à rassurer les sceptiques : non, Argo ne mets pas en avant l’ego de Ben Affleck ; non son côté kitch ne gâche rien (il donne au contraire un air plus vrai, plus ancré dans le réel) ; non ce n’est pas juste un pseudo reportage sur des évènements dont les moins de 40 ans n’auront rien à faire. Argo c’est une histoire prenante relatée sur un ton juste, au suspense haletant, à la tension extrême. C’est un film comme il y en a trop peu : qui sait vous narrer des faits réels sans les rendre mornes et dont les évènements relatés, même si ils se sont déroulés voici plus de 30 ans, conservent une incontestable résonance dans notre présent. Bref, Argo peut se voir comme un film passionnant sur les conséquences, toujours actuelles, de certaines erreurs géostratégiques de l’Amérique, en même temps qu’un suspense qui vous scotche à votre siège le coeur battant.

Date de sortie : 7 novembre 2012- Durée : 1h59
Réalisé par Ben Affleck (Gone Baby Gone, The Town…)

avec Ben Affleck, Bryan Cranston, John Goodman…

23rd oct2012

[Ciné] Skyfall

by Kasilla

L’agent 007 est cette fois-ci envoyé en mission extrême-orient pour récupérer des données très sensibles. Mais alors qu’il est laissé pour mort, rien ne va plus au MI6 où M ne sait plus comment contrer cette nouvelle menace. Alors qu’elle désespère, Bond refait tout à coup surface…

« J’avoue Monsieur le Juge, j’ai dû voir allez… 8-9 James Bond. Pour une licence qui fête ses 50 ans et qui en est à son 23e film (et pas mal de jeux vidéo !), ça n’est pas très sérieux, je le concède. Par contre, cela a eu un avantage : j’y suis allé sans attente spécifique, sans à-priori.

Car au final, que Bond soit incarné par Roger Moore, Shean Connery ou ici Daniel Craig (pour la 3e fois)… ça reste le même concept non ? Un agent du MI6 qui se retrouve envoyé en mission secrète de part le monde, qui fait tomber les jolis nanas comme des mouches, boit du vrai Martini et conduit des belles bagnoles, non ? Je ne critique pas, j’essaie de comprendre.

Je récapitule, notre porte-flingue british se retrouve une énième fois à devoir risquer sa vie pour récupérer des infos et va avoir maille à partir avec des locaux et des mercenaires sans scrupule (ici d’abord au Moyen-Orient, puis Asie puis retour UK). Jusque là j’ai bon ? Alors dans ce cas dites-moi pourquoi j’ai stressée pendant la poursuivre en moto, pourquoi j’ai eu le souffle coupé pendant la bagarre dans l’immeuble aux néons, pourquoi j’ai eu les larmes aux yeux dans une campagne anglaise morne et glaciale ? C’est là toute l’habileté de cet opus, je ne vous en dis pas plus.

Et le générique, n’oublions pas le générique. Ici interprété par la chanteuse britannique Adele et faisant l’objet de mélanges d’extraits et d’animations 3D, il colle parfaitement à l’ambiance du film et laisse présager les questionnement et les moments perturbants et sanglants à venir. Une petite merveille qui m’a pris au tripes je l’avoue !

Côté casting, c’est toujours un plaisir de retrouver Judi Dench dans la peau de « M » , même pour la 7e fois. Tous les autres sont des « petits nouveaux » dans la saga, mais il ne faut pas pour autant les prendre pour des newbies. D’abord Javier Bardem en lieu et place d’un ‘méchant’ dérangeant (et ridiculement peroxydé), Ralph Fiennes ou Ben Whishaw. Pas forcement des acteurs à la mode, mais qui ont tous ‘de la bouteille’ et connaissent leur métier. Chacun d’entre eux démarrent très en surface puis prenne de l’épaisseur en coup d’histoire, un vrai bonheur.

Par contre, la James Bond Girl de cette opus est plutôt fade. Jolie forcement (Bérénice Marlohe), bien habillée, séductrice et manipulatrice mais… elle ne sert pas à grand chose, à peine à faire la potiche et disparaître de l’histoire comme elle était venu.

Et pour en avoir discuté en sortie de projo, certains fans n’ont pas aimé les libertés prises par Sam Mendes, que ce Bond est devenu trop mainstream. En tout cas, moi je ne me suis pas ennuyée une seule seconde, surtout lors de la scène finale qui est d’une densité et d’une intensité rare : on apprends pas mal de choses sur James et sur son passé, ce qui le rend plus ‘humain’. J’ai adoré.

Donc Mr le Juge, pour moi ce Skyfall c’est LE film du moment. Il risque peut-être de décevoir un tout petit peu les très grands fans de la franchise, mais la grande majorité des gens a qui j’en ai parlé en sortie de projection ont beaucoup aimé, comme moi. Une valeur sure, promis, sinon je veux bien aller en zonzon ! »

Date de sortie : 26 octobre 2012 – Durée : 2h25
Réalisé par Sam Mendes (…)
avec Daniel Craig (…), Judi Dench (…), Ralph Fiennes (Strange Days, Dragon Rouge, les Harry Potter), Javier Bardem (Il a quelque temps était un acteur fétiche d’Almodovar, No country for old men…), Ben Whishaw (Le Parfum : histoire d’un meurtrier…), Naomie Harris ?

21st oct2012

[Ciné] Looper

by Kasilla

Dans les années 2070, la surveillance est telle que la Mafia ne sait plus comment se débarrasser des importuns. Une machine à voyager dans le temps {limitée] leur permets de les renvoyer en 2040 où les loopers les supprime et font disparaître les corps pour eux. Mais lorsque John, un jeu looper plutôt doué, se retrouve face à son alter-ego 30 ans plus vieux, les choses vont dégénérer.

Toutes mes excuses, j’ai pas vraiment l’habitude de faire ça, mais là je vais le faire faute de temps… ma critique de Looper pour PC Inpact est disponible ici. et non sur mon blog (en fait, je n’avais pas le temps ni le courage d’en écrire 2 vraiment différentes en si peu de temps :/).

Et pardon hein, je le referai plus ^^’

Date de sortie : 31 octobre 2012 – Durée : 1h50
Réalisé par Rian Johnson (Brick…)
avec Bruce Willis, Joseph Gordon-Levitt, Emily Blunt…

09th oct2012

[Ciné] Ted

by Kasilla

Lorsqu’il avait 8 ans John, un gamin un peu solitaire, fait le vœu que son ours en peluche devienne vivant pour pouvoir être son meilleur ami… et ça marche ! Plus de 25 ans plus tard, nos 2 amis ont bien grandis et sont toujours inséparables. Sauf que John a rencontré la fille de ses rêves et que son pote à fourrure – fumeur, fêtard et véritable boulet – prends trop de place dans sa vie de couple…

Réalisé par Seth MacFarlane – créateur des Griffin et d’American Dad Ted est en fait une sorte de Bender (Futurama) avec une grosse couche de fourrure beige. Il boit de la bière, fume du haschich, drague lourdement des bimbos sans cervelle. Et avec son meilleur ami John, ils passent un temps non négligeable à la même activité depuis près de 30 ans : traîner sur le canapé à regarder le film Flash Gordon.

Allégorie du passage difficile à l’âge ‘adulte’ (35 ans quand même !) ou véritable conte de fée, le film a parfois du mal à trouver sa place entre comédie pipi-caca et fantastique. Un ours en peluche qui prend vie, marche, parle, c’est magique… le même ours qui envoie des réclamations à la marque qui l’a fabriqué parce qu’il n’a pas de pénis, c’est autre chose.

Si on passe outre cette difficulté, ce cher Teddy et sa connivence avec John (un Mark Wahlberg qui s’en sort plutôt bien dans un rôle comique) donne lieu à des situations vraiment comiques. Je pense en particulier à la grosse fête que Ted organise chez lui (avec un invité surprise !) qui part totalement en sucette. Et même si je ne suis pas trop humour coprophile, le gag du popo à nettoyer… je me suis tenu le ventre tout le long !

Mais le discours demeure : si John n’évolue pas dans son travail (modeste vendeur de voiture) et dans sa relation avec Lori, c’est à cause de Ted. Alors c’est quoi la solution ? Dois-t-on sacrifier son amitié pour grandir et se construire une vie ‘normale’ ? La conclusion est là aussi un peu facile voir Disneyienne… mais elle laisse place au rêve d’avoir aussi un Ted à soi ^^

Date de sortie : 10 octobre 2012 – Durée : 1h47
Réalisé par Seth MacFarlane (les Griffin, American Dad…)
avec Mark Wahlberg (La Planète des Singes next gen, Phénomènes, Fighter… ), Mila Kunis (That ’70s Show, Black Swan… )…

05th oct2012

[Docu] CinémApocalypse

by Kasilla

La fin du monde c’est pour le 21 décembre prochain, vous le saviez ? Vous allez faire quoi ce jour là ? Ne me dites pas que vous n’êtes pas prévenu, cela fait des décennies que le cinéma nous y prépare !

Hier soir jeudi 4 octobre, les prémices de l’Apocalypse étaient au Palais de la Découverte avec la projection du documentaire CinémApocalypse de Philippe Guedj, aka John Plissken (journaliste ciné, auteur, réalisateur et trublion chez NoWatch).

Car si depuis quelques années on nous rabat les oreilles avec des prophéties de fin du monde, de type Mayas et Nostradamus, cela fait un moment que les cinéastes essaient de nous prévenir à grands coups de scénarios catastrophes.

Pour faire un état des lieux du genre au cinéma, une pléiade d’experts de tous horizons comme le réalisateur Xavier Gens, le journaliste ciné Christophe Lemaire ou l’astrophysicien Roland Lehoucq témoignent dans CinémApocalypse et nous donnent leur ressenti quant aux hypothèses filmiques sur la fin du monde.

En 100 ans de cinéma, on a déjà eu droit à plusieurs dizaines d’extrapolations de la fin de l’humanité, que ce soit dans des films comme Independance Day, la Route, Deep ImpactArmageddon ou encore The Divide.

Tourné à la manière d’un Starship Trooper – auquel il emprunte ses pastilles à la « Vous voulez en savoir plus ? » – ce documentaire est une belle rétrospective pleine d’humour noir, qui donne une toute petite idée de l’imagination tordue des réalisateurs lorsqu’il s’agit de prédire notre extinction.

Une projection publique de CinémApocalypse aura lieu le samedi 13 à 13h à la Cité des Sciences (suivit de l’Apocalyspe dans les mangas et Entre science et fiction : les apocalypses célestes, ainsi que la rencontre avec les auteurs). Après, il faudra posséder un abonnement à Canal Satellite puisque le documentaire sera diffusé à partir du 16 novembre dans le cadre du cycle La Fin du Monde : et si c’était du cinéma ? avec une sélection de films apocalyptiques comme La Route, Le Livre d’Eli, Donnie Darko ou La Jetée (et c’est là que je regrette à mort de ne pas avoir Canal Sat ^^’).

 

En cadeaux bonux, les photos de la soirée ici et l’intervention du réalisateur lors de la projo presse ici (désolée pour la piètre qualité, c’est du self-made).

Diffusion : à la Cité des Sciences le 13/10/2012 à 13h dans le cadre de la Journée Apocalyspe et sur les chaînes Ciné + à partir du 16/11/2012
Durée : 52 minutes
Réalisé par Philippe Guedj (auteur de Comics, dans la peau des Super Héros, réalisateur de l’Amérique et ses Fantômes et d’un documentaire sur la Marvel en cours, retrouvez-le sur le webzine Daily Mars) et Xavier Sayanoff (co-réalisateur de Suck my Geek et Viande d’origine française)
avec les interventions de Christophe Lemaire (journaliste ciné), Xavier Gens (réalisateur The Divide…), Arnaud Bordas (journaliste ciné pigiste pour Le Figaro Magazine et cofondateur du site Capture Mag), Roland Lehoucq (astrophysicien au CEA de Saclay), Alain Musset (géographe à l’EHESS), David Cohen (journaliste à Variety), Volker Engel (superviseur des effets visuels du film 2012) et Pascal Pinteau (journaliste spécialiste des effets spéciaux). Une production Ciné + et Empreinte Digitale.

04th oct2012

[Docu] Tous Cobayes ?

by Kasilla

Le 17 septembre dernier, un rapport sur les conséquences de l’ingestion d’Organisme Génétiquement Modifiés a été publié. Cette étude effectuée pendant 2 ans démontre que la consommation régulière d’OGM et de leurs pesticides développe chez les rats de laboratoire des cancers impressionnants…

Manger c’est vital. La nourriture est donc au centre de nos vies. Aussi, lorsque l’on sait que ce qu’il y a dans nos assiettes est modifié génétiquement, on est en droit de se poser des questions sur ces manipulations et leurs conséquences. Si on pousse la réflexion un peu plus loin, on en arrive même à se demander « Et les conséquences pour la planète ? »

Lorsque le professeur Gilles-Eric Séralini publie son rapport, la première question que l’on peut se poser est : est-il réellement indépendant ? Les résultats sont atroces puisqu’ils démontrent que le fait de consommer des OGM accélère la progression de cancers chez les animaux de laboratoire… du coup les résultats pourraient paraître orientés (de la même manière que ceux de l’étude de 3 mois de Monsanto).

D’autres scientifiques remontent que cette race de rats est connue pour développer des cancers de façon spontanée, quelque soit leur alimentation. Alors qui croire ? On ne peut pas ignorer le nombre croissant d’agriculteurs ou de dockers travaillant au sein de ces produits et qui meurent trop jeunes. Les coïncidences sont tout de même nombreuses.

Quand à l’insertion du questionnement sur l’impact du nucléaire, j’ai peur qu’il dilue le message. Que ce soit Tchernobyl, Fukushima ou les centrales françaises, ont-ils une influence sur le fait qu’on nous fasse manger n’importe quoi ?

Pour moi Tous Cobayes ? a au moins le mérite de nous pousser à nous poser des questions… et se poser des questions, c’est ne pas avaler tout ce qu’on vous donne sans réfléchir, c’est toujours positif. Maintenant, il est vrai que l’impartialité des auteurs n’est pas certaine. La vérité est probablement quelque part entre le discours du CRIIGEN et celui de Monsanto… à nous de voir ce que nous allons en faire.

Date de sortie 26 septembre 2012 – Durée : 1h 55min
Réalisé par Jean-Paul Jaud
avec la voix de Philippe Torreton

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