06th mai2013

[Ciné] Evil Dead

by Kasilla

Trois amis et un grand frère se retranchent dans une bicoque en forêt pour tenter de sortir Mia de sa grave addiction à la drogue. Lorsque celle-ci se met à délirer, notre groupe de jeunes naïfs pensent de suite aux effets du manque. Mais la chose à laquelle ils n’auraient jamais pensé, c’est que les récents événements sont dûs à une litanie tirée d’un vieux livre qui traînait à la cave. Mais quel est cette chose dans les bois qui les a suivi jusqu’à la cabane ?…

Adaptation osée, je dirais même risquée, du GRAND classique de l’horreur orchestrée par le trio Sam Raimi/Rob Tapert/Bruce Campbell, ce reboot du célèbre Evil Dead de 1981 avait de quoi faire trembler les fans. Car c’est toujours touchy de ré-adapter un tel panthéon du cinéma de genre. Mais Raimi avait le projet d’un 4e Evil Dead en tête depuis longtemps, mais ne se sentais pas vraiment le courage de le faire… il devait trouvé LE jeune réalisateur qui saurait prendre la relève.

La ‘légende’ raconte que Raimi est tombé sur Panic Attack – le 1er court de Fede – et a tout de suite était impressionné par le style du jeune homme, sa maturité artistique, son savoir-faire… il réussi donc à convaincre Tapert et Campbell de le rencontrer. Et même si ça ne fut pas le coup de foudre immédiat (Campbell avait des doutes), l’enthousiaste de Fede a fini de convaincre le trio « d’anciens » et le nouvel Evil Dead est né.

Voilà pour la genèse, maintenant parlons du film. Comme son illustre ancêtre, ce reboot démarre avec un groupe de jeunes qui décide de se retirer dans une vieille cabane en plein coeur de la forêt. Les raisons ne sont pas vraiment les mêmes, mais ‘how cares ! », le décor est en place. Cepedant, Fede insiste sur le fait que cette différence de ‘mobile’ est voulue : l’addiction de l’héroïne Mia, en fait la cible rêvée pour « ce qui rampe dans l’ombre ».

Mais depuis les années 80, les codes de l’horreur ont changés et le publique avec lui. Ce qui provoquait évanouissements et hauts le coeur à l’époque parait souvent risible aujourd’hui… on ne fait plus peur avec les mêmes recettes. Fede Alvarez a donc dû orienter son scénario en fonction de ces nouveaux codes tout en préservant le côté vintage de sa source (aucune CGI dans son film !). Du coup, les effets gore pourront en dégouter certains, comme d’autres trouveront cela ridicule. Pour ma part, j’ai trouvé le ton très juste : la peur va crescendo depuis la légère angoisse jusqu’à l’écoeurement.

Dans les points négatifs, on peut relever certaines facilités scénaristiques et au niveau des personnages (« des fruits de mer » d’après le confrère Blix) et quelques effets ‘too much’ (« Ah j’en ai marre ! Crraaaaak !!!… »), la première moitié du film étant plus réussie que la deuxième, mais globalement c’est un joli spectacle horrifique. D’autant plus au vue du challenge : s’inspirer sans copier, contenter les vieux fans comme en ramener de nouveaux, selon moi la quête est validée ! Les ultra fans crieront peut-être au sacrilège (comme souvent ;p) mais moi j’ai passé un bon moment et je le conseille.

PS : pour info, le Evil Dead originel (celui de Sam Raimi) ressort en DVD et Blu-ray le 6 mai prochain chez Sony Pictures ;)

Date de sortie 1 mai 2013 – Durée : 1h30
Réalisé par Fede Alvarez
Avec Jane Levy, Shiloh Fernandez, Lou Taylor Pucci…

2 Responses to “[Ciné] Evil Dead”

  • Tout à fait d’accord avec toi, bien qu’à mon sens, la seconde partie (« mega promo sur le litre de sang, je vous mets combien de bidon ? ») m’a paru plus intéressante que la première (« soldes sur les jump scares. Tout doit disparaître).
    J’y allais pour être effrayé, tel le mec blasé à qui ont ne la fait pas. Eh bien, j’ai été servi : j’ai même trouvé l’interprétation moins conchilicole (pour reprendre la métaphore « mollusques » chère à l’ami Olivier InTheBlix) que bien d’autres films de genre, les interprètes des rôles de Mia et du ronchon-à-lunettes-qui-casse-l’ambiance-dès-le-début s’en tirant même très honorablement.
    Quand au final, c’était tout ce que je demandais : du sang, de la chair (découpée) et des SFX old school. Le bonheur, quoi !

    • Kasilla

      En tout cas contente que le film t’est plus… on est pas des masses apparemment à avoir su l’apprécier ;)

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