01st mai2013

[Ciné] Stoker

by Kasilla

A sa mort, Richard Stoker laisse une veuve – Evelyn – une orpheline – India – mais aussi un sombre secret. Lorsque son jeune frère Charles réapparaît à l’enterrement, après des années à l’étranger, il propose aide et soutien aux deux femmes endeuillées. D’abord charmant et avenant, le beau jeune homme prend de plus en plus de place dans la maison et leur entourage voit cela d’un oeil méfiant.

Dès sa fiche technique, on sent de suite que Stoker est un film à part. D’abord une affiche perturbante avec des acteurs aux yeux figés, un décors, des contrastes forts, l’ambiance  est mise en place dès le 1er regard. Ensuite un réalisateur sud-coréen – Park Chan-wook – pour une production américano-anglaise… et pas n’importe lequel puisque c’est celui du chef-d’oeuvre Old Boy, mais aussi de Sympathy for Mr Vengeance, Lady Vengeance et Thirst (le film de vampire le plus frappé que j’ai jamais vu !). Une bien étrange recette pour un film au goût à la fois épicé et aigre-doux.

Comme souvent dans les films Chan-wook, la photo et la mise en scène sont d’une précision et d’un soin rares. Chaque détail, chaque couleur, chaque reflet ou souffle du vent sert un tableau et entretient une ambiance ‘nasty’ comme dise les anglais. Un oncle qui charme une belle-soeur de 15 ans son aîné, se comporte de façon hyper protectrice avec sa nièce, une intrigue qui s’emmêle, des scènes laissant place au questionnement et des gens qui disparaissent un à un. Et au milieu de tout cela, perdue, comme marchant toujours 6 pieds au dessus du sol, la jeune India, à la fois belle et froide comme la mort.

Nicole Kidman – malgré le temps et l’overdose de botox – reste une femme très sensuelle, mais que l’on vient à plaindre au cours de l’intrigue. Evelyn son personnage, tente de surmonter son deuil comme elle le peut, mais va se perdre en cours de route. Matthew Goode, qui incarne Charles Stoker, a la beauté du diable et provoque toutes sortes d’émois autour de lui. Il semble au premier abord être un simple gigolo, mais lorsqu’on entre-aperçoit son petit sourire en coin, on comprend qu’il a beaucoup plus en tête que le seul désir des femmes alentours.

Quand à l’intrigante mais magnifique India (Mia Wasikowska), les premières images la montre comme une jeune-femme un peu absente voir autiste, qui grimpe aux arbres, parle peu, mais dont la personnalité va se déflorer comme un insecte qui sort de sa chrysalide… et la transformation est impressionnante à voir.

Ce film est d’une sensualité malsaine rare, un peu comme le fait de trouver excitant quelque chose d’interdit, de sale. Stocker vous prend aux tripes… ou plutôt au ventre. Tour à tour choquant, sensuel, dérangeant, violent, étrange et magnifique, ce film est ce que j’ai pu voir de plus étonnant, de plus engagé, de plus risqué depuis pas mal de temps. Comme une toile de Dali ou d’Octavio Ocampo, à la fois magnifique et effrayant… à voir.

Date de sortie : 1 mai 2013 – Durée : 1h40
Réalisé par Park Chan-wook
Avec Mia Wasikowska , Nicole Kidman, Matthew Goode…

13th avr2013

[Ciné] Oblivion

by Kasilla

Dans sa petite station perchée au milieu des nuages, Jack Harper mène une petite vie routinière Sa mission : réparer les drones qui protègent les extracteurs d’eau de mer des envahisseurs Chacals. Car oui, en cet an de grâce 2077, la planète a été dévastée par une guerre contre des aliens envahisseurs et les colons évacués sur Titan ont besoin de ces ressources. Mais à 15 jours de la fin de leur mission – à lui et à sa partenaire Vika – certains événements vont le pousser à se poser des questions [...]
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17th mar2013

[Ciné] Le Monde fantastique d’Oz

by Kasilla

Oscar Diggs – dit Oz – officie dans un cirque itinérant en tant que magicien… mais ses tours ont peu de succès. C’est aussi un homme à femmes, grand affabulateur, doté de très peu de sens moral et de scrupules. Alors qu’il tente de fuir les ennuis, une mystérieuse tornade géante l’emporte au pays d’Oz. Dans ce royaume à la fois magique et dangereux, Oscar va se retrouver malgré lui impliqué dans un conflit qui le dépasse…

Encore une énième adaptation de conte de fée au cinéma ! J’avoue que l’unique raison pour laquelle je suis allé voir le film, c’est la présence de Sam Raimi à la réalisation. Pourtant il m’avait un peu déçue avec Jusqu’en Enfer, mais il reste tout de même le réal des Spider-man et des Evil Dead, alors on respecte le génie et on pardonne ses erreurs. Mais méfiance quand même…

En effet Oz: The Great and Powerful offre une vision très différente du film musical de 1939 (de Victor Fleming avec Judy Garland) et du livre pour enfant de L. Frank Baum. Pas de Dorothy, ni de Toto, d’homme de fer, d’épouvantail ou de lion peureux (juste la route de briques jaune et encore). A la place, le film propose de faire la lumière sur les origines du Magicien d’Oz et de la façon dont il est devenu le sauveur des habitants du royaume.

L’idée intéressante du Monde Fantastique d’Oz est de nous montrer comment le Magicien tant attendu par le peuple d’Oz était à la base un homme cupide, égocentrique, dont le seul réel pouvoir est… l’esbroufe (le genre qui fait sortir des foulards de ses manches et des colombes de son chapeau). Brillamment interprété par le génial James Franco, Oscar va se retrouver face à des responsabilités et d’importantes décisions à prendre, qui vous le forcer à changer sa façon de voir les choses.

En clair, c’est un Disney : des héros un peu bancals au départ, des bons sentiments, du ‘mignon’ et des gros effets spéciaux… mais étrangement, ça fonctionne ! Oz est insupportable mais touchant, ses acolytes sont adorables (Finley le singe volant en costume de groom, mais surtout la petite poupée de porcelaine… so cute !) et le monde d’Oz enchanteur (pas dégueu la 3D !)… vous êtes les bienvenus dans un film pour enfants !

Car c’est pour ma part ce qui m’a un peu déçue : avec Sam Raimi aux commandes, je m’attendais à quelque chose d’un peu plus adulte. Dans cette version du Magicien d’Oz, tout reste en surface, prévisible, tout est trop mignon, gentil… même les ‘méchants’ sont caricaturaux (surtout la vilaine sorcière !) et plus à plaindre qu’autre chose. Pourtant, pendant un peu plus de 2h j’ai eu 6 ans… et même si c’était prévu, voulu, j’ai aimé cette sensation.

Détail amusant : le film débute en noir et blanc et en 4/3 puis devient en couleur et en 16/9e (on voit l’écran « s’ouvrir » d’un coup !) une fois au pays d’Oz… comme si notre monde n’était pas le monde réel, qu’il était trop fade, ennuyeux, étriqué et que le pays d’Oz était la réalité, dans toutes ses couleurs, sa luminosité, sa fantaisie. Très original.

Et étrangement ce qui m’a le plus touché, c’est la relation entre Oscar et la gentille sorcière (no spoil) : là où la plupart des autres ne voient que le charlatan, le baratineur, le dragueur, elle le ‘voit’ tel qu’il est vraiment et ne cesse d’être de son côté et de le soutenir. Elle a vu la petite étincelle de bonté en lui et le pousse à donner le meilleur de lui-même. Une belle et touchante preuve d’amour. Un film à découvrir si vous avez su conserver votre âme d’enfant, que vous croyez aux jolies histoires d’amour et aux happy ends.

Date de sortie : 13 mars 2013 – Durée : 2h07
Réalisé par Sam Raimi
Avec James Franco, Michelle Williams, Mila Kunis, Rachel Weisz…

05th mar2013

[Ciné] The Sessions

by Kasilla

Basé sur une histoire vraie, The Sessions est une plongée dans les dernières années de Mark O’Brien, journaliste et écrivain paraplégique depuis l’enfance. Celui-ci n’ayant jamais connu l’amour physique, il décide de faire appel à une Assistante Sexuelle…

The Sessions raconte une histoire vraie, celle de Mark et des 3 femmes de sa vie, raconté avec ses propres mots, sa propre vision de la solitude, du handicape et de l’amour (et basé sur son essai « On Seeing a Sex Surrogate »).

Evidemment, cela soulève le questionnement de la sexualité chez les handicapés, sujet qui pourra paraître audacieux pour certains et risqué pour d’autres. Pourtant, il parait évident que malgré la difficulté physique (voir même l’impossibilité pour certains) le désir est présent. Par contre dans le film, un amalgame parfois difficile à suivre est fait entre le désir et l’amour… mais c’est probablement dû au fait que Mark est un débutant niveau sentiments, donc naïf et maladroit.

Le corps totalement paralysé, passant de longues heures couché dans un ‘poumon d’acier’, Mark a besoin d’aide pour toutes les choses les plus simples et les plus basiques de l’existence. Il connait l’amour : il a beaucoup lu sur le sujet et l’a même connu à une époque… mais à 38 ans, la sexualité lui reste inconnue. Apprendre qu’il existe des Psychologues qui ont comme spécialité d’avoir des relations sexuelles avec leurs patients à des fins thérapeutiques, va changer sa vie. Ces scènes ‘de lit’ entre patient et psy sont d’ailleurs assez gênantes au départ… puis touchantes quand on voit les efforts de Mark pour paraître… normal.

Pour la petite histoire, les scènes où Mark discute avec Père Brendan (le génial William H. Macy !) ne figuraient pas dans le livre et permettent d’éviter l’embarras d’une voix off trop présente : ici le prête aide l’homme à pousser sa réflexion plus loin et à trouver lui-même ses réponses (un prêtre bien concilient d’ailleurs ; ).

Pour ma part ce qui m’a touché – en dehors de la quête du plaisir et de l’amour – c’est la façon donc Mark gère son handicap. Son intelligence et sa lucidité lui permette d’y faire en partie face, de survivre envers et contre tout (la scène de la panne) mais il fait aussi preuve d’un humour salvateur. Ce genre d’histoire peut facilement basculer dans le pathos, mais la personnalité de Mark O’Brien – par le magnifique jeu d’acteur de John Hawkes – sauve du pathétique.

Chapeau bas pour Helen Hunt qui prends des risques sur son rôle d’Assistante Sexuelle (profession attenante aux Psychologues/Psychothérapeutes mais interdite en France car assimilée à de la prostitution), n’hésitant pas à se montrer dans le plus simple appareil, dans des scènes très crues (mais toujours respectueuses). Petit bémol pour la fin, qui selon moi était inutile.

Pour conclure je dirais que The Sessions est un film intéressant car il soulève un sujet peu évoqué et une histoire personnelle touchante (sans tomber dans le pathos et ça c’est fort). Cependant, le sujet étant justement difficile et sa mise en scène assez brute, il n’est pas à mettre entre toutes les mains. En clair, on en ressort instruit, sensibilisé… mais pas forcement entier.

http://youtu.be/L7MLE2f6j40

Date de sortie : 6 mars 2013 – Durée : 1h35
Réalisé par Ben Lewin
avec John Hawkes, Helen Hunt, William H. Macy…

27th fév2013

[Ciné] Cloud Atlas

by Kasilla

Imaginez que la réincarnation existe. Que notre essence subsiste et que les êtres qui s’aiment ou qui ont un destin en commun soient capables de se retrouver par delà le temps et l’espace. A travers diverses époques, depuis un navire sur l’île du Pacifique au XIXe siècle jusqu’à un futur lointain où l’Humanité est retournée [...]
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19th fév2013

[DTV] Dredd

by Kasilla

Dans un futur proche, une mégalopole : Mega City One. Sale, sur-peuplée, dangeureuse… le seul moyen que les autorités ont trouvé pour endiguer la criminalité est de créer un nouveau système judiciaire qui a tous pouvoirs : les Juges. L’un des plus éminents d’entre eux, le Juge Dredd, est envoyé en mission  avec une jeune aspirante aux pouvoirs psy impressionnants - Cassandra – dans l’une des zones les plus dangereuse de la ville. Mais ce qui devait être une mission de routine va vite tourner au guet-apen…

Adapté d’un comic très connu au Etats-Unis, le personnage de Judge Dredd avait déjà été adapté au ciné en 1995 avec Sylvester Stallone dans le rôle du juge éponyme. Reposant surtout sur la notoriété et le charisme de l’acteur, très populaire à l’époque, le film de Danny Cannon – qui n’étais déjà pas un chef d’oeuvre – a très mal vieilli.

C’est avec ce souvenir d’un film kitsch que j’ai chaussée mes lunettes 3D… Les scénaristes ont choisi de raconter l’une des journée d’un juge, une manière de nous montrer que le job n’est pas de tout repos. Les 70 millions d’habitants entassés dans Mega City One génére un taux de criminalité telle que le seul moyen qui a été trouvé pour endiguer ce fléau et de précipiter la Justice. Sur-entraînés et sur-armés, les Juges ont tous pouvoirs : ils arrêtent, jugent et exécutent eux-même les sentences.

Même si le scénario est assez basic, le côté graphique est très intéressante, surtout la façon dont sont appréhendés les ‘trips’ au Slo-Mo. Comme le nom de cette drogue le laisse présager, ceux qui en consomment voient tous de façon hyper brillante et 100 fois au ralenti  (‘hommage’ au Slow Motion, la technique de prise de vue au ralenti). Ces séquences très ‘lumineuses’ dénotent énormément par rapport au reste du film, qui est plutôt sombre, sale, comme Mega City One.

Pour moi qui ai lu le comics adolescente, c’est un vrai plaisir de retrouver cet univers, même si c’est ici en huis-clos dans la gigantesque ‘prison’ qu’est devenu Peach Trees (no spoil !). Et quel bonheur de retrouver ce bon vieux grognon de Juge Dredd, incarné par Karl Urban, que l’on devine à peine sous le masque du juge (Nota : dans le comic, on ne le voit jamais sans son casque). Sacré défis pour l’acteur d’ailleurs : faire passer certaines émotions sans utiliser son regard !

L’apparition de Cassandra fait un peu quota féminin canon… mais ça passe (surtout que Olivia Thirlby est très jolie) . Et tout cas c’est évident, ce Dredd 3D n’a donc RIEN à voir avec la version de Danny Cannon avec Stallone… elle est beaucoup mieux !

Date de sortie en DVD : 11 février 2013 – Durée : 1h35
Réalisé par Pete Travis
Avec Karl Urban, Olivia Thirlby, Lena Headey…

07th fév2013

[Ciné] Hitchcock

by Kasilla

Etats-Unis, 1959 : Alfred Hitchcock est au sommet de sa notoriété. Mais après des films comme Sueurs Froides ou La Mort aux Trousses, il souhaite passer à un style de film plus radical et expérimental : ce sera Psychose. Le studio Paramount accepte de distribuer le film mais à condition que le réalisateur le finance [...]
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23rd jan2013

[Ciné] Lincoln

by Kasilla

Pour son 27e long métrage, le réalisateur Steven Spielberg a décidé de plonger au coeur des derniers mois de la vie du 16e Président des Etats-Unis : Abraham Lincoln. Epique et passionnant, le film raconte comment ce leader hors-normes et charismatique a réussi à imposer l’abolition de l’esclavage dans son pays. L’exercice du film historique [...]
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29th déc2012

[Ciné] Jack Reacher

by Kasilla

Un ancien sniper est arrêté après avoir tué 5 personnes au hasard et de sang froid dans la rue. Quand les policiers l’interroge sur les raisons de ce crime odieux et gratuit, il ne daigne dire que quelques mots : « Contactez Jack Reacher ». Et alors que la Police le recherche en vain, Jack se présente et affirme que l’homme qu’ils ont arrêté n’est pas le tueur ! Commence alors une enquête en roues libres…

Produit par Tom Cruise et interprété par Tom Cruise himself, Jean Reacher m’a de prime abord fait très peur ! Alors d’accord, j’ai un vrai problème avec le monsieur depuis quelque temps, son côté vieux beau mégalo commençant à prendre le pas sur ses talents d’acteur.

Mais bon, j’aime bien les enquêtes et les films à l’action plutôt pêchue, j’avais envie de croire que ce film avait plus de substance que ce que laissait présager son trailer assez commun. Le héros « Jack » est un personnage énigmatique, on sait juste qu’il a travaillé comme enquêteur dans l’armée et que depuis son départ, personne ne sait jamais où il se trouve, il est sorti du système. Mouaip…

Et puis, Jack c’est un peu LE super mec : beau gosse, expert en armes, en combat, en pilotage… un genre de Batman sans le costume noir. Du coup, forcement, sa perfection agace un peu. Quand à la blonde de service – Rosamund Pike – elle est loin d’être Miss America, elle est assez peu charismatique, plutôt quelconque, sans intérêt.

Et puis on se prends au jeu. On finit par se poser les mêmes questions que Reacher et les flics qui enquêtent sur la même affaire, ça « sent le sapin » comme on dit. On se surprend à noter chaque indice, à relever chaque incohérence et petit à petit on voit s’ouvrir une trame beaucoup plus complexe et intéressante que prévue.

Si on ajoute à cela quelques scènes d’action qui dépotent, même si Jack Reacher ne prend réellement corps qu’au bout d’une bonne demi-heure, il reste un bon divertissement… en tout cas, moi je n’ai pas vraiment vu ces 2h11 passer !

Date de sortie : 26 décembre 2012 – Durée : 2h11
Réalisé par Christopher McQuarrie
avec Tom Cruise, Rosamund Pike, Robert Duvall…

19th déc2012

[Ciné] The Hobbit

by Kasilla

Ne vous en faites pas, je vais être brève. Des critiques sur Le Hobbit : un Voyage Inattendu, il y a en tellement sur le web, que je ne vois pas trop l’intérêt de vous imposer une énième vision du film. Donc on va faire autrement cette fois-ci.

Tout d’abord, comme vous le savez surement, le film est basé sur le roman de J.R.R. TolkienBilbon le Hobbit – préquel de la fameuse trilogie du Seigneur des Anneaux. Cependant, lorsque Tolkien l’a écrit dans les années 30, il voulait pouvoir ouvrir les portes de son monde fantastique – les Terres du Milieu – à une population jeune (il était prof à la fac). C’est un récit de voyage et d’aventure, traité de façon plus légère et simple, destiné aux adolescents (ici pas de monde à sauver, juste une montagne à reconquérir… moins de pression donc ;)

Au départ, j’avais des doutes sur la longueur : sur mon étagère, la trilogie Lord of the Ring fait environ 15 cm de large, The Hobbit, moins de 2 cm… mais comment faire 9h de film avec si peu ? Et bien il semblerait que Peter Jackson ait pris certaines libertés avec le roman. L’ayant lu gamine, je ne me souvenais que des histoires clefs (les 3 trolls, la caverne aux gobelins, le jeu des devinettes…) et elles sont apparemment bien là… bien enrobées avec d’autres trucs inconnus au bataillon, mais qui donnent une sorte de liant au tout.

Ensuite, la technologie. Alors pardon aux techniciens si je me trompe, mais le HFR en 48 fps IMAX 3D et tout le tintouin, c’est une tuerie ! J’ai cru lire sur Tweeter « C’est comme une fenêtre sur une autre dimension » et bien c’est exactement ça ! L’image est tellement fluide qu’alliée aux paysages magnifiques des contrées de Middle-Earth, c’est juste sublime ! Pour dire, pendant la séance, je suis restée bouche-bée… et il en faut pour me faire taire !

Je vous parlais récemment de la 3D magnifique de l’Odyssée de Pi… et bien là c’est en même temps d’un autre ordre mais à la fois encore au dessus. Ce qui est magnifique dans Life of Pi, c’est les images qui sont magnifiées par la 3D. Dans The Hobbit, Jackson aurait pu filmer un trou de taupe, ça aurait tout de même était impressionnant : la technologie fait 80% de boulot.

Donc je vais tenter d’être franche avec vous. Ado, j’ai baignée dans cette culture Heroic-Fantasy : j’ai lu tous les Tolkien, les Moorcock, les Zimmer Bradley et compagnie… et j’ai joué aux Jeux de Rôles ! Aussi, quand Lord of the Ring est sorti au cinéma, j’étais forcement obligée d’aimer : tout ce que j’avais imaginé pendant des années était enfin sous mes yeux ! Et puis j’ai grandi et me suis détachée de ce monde imaginaire. Avec Le Hobbit : un Voyage Inattendu et ces images sublimes (et malgré un scénario moins prenant) je suis retourné dans ce monde merveilleux pendant presque 3h. Alors je n’y retournerai pas, je n’achèterai probablement pas le blu-ray à sa sortie… mais l’avoir vu au cinéma a été une expérience magique que je ne regrette pas une seconde et je vous encourage à en faire autant.

Date de sortie : 12 décembre 2012 – Durée : 2h45
Réalisé par Peter Jackson
avec Ian McKellen, Martin Freeman, Richard Armitage…

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