16th sept2012

[L’Étrange Festival] Excision

by Kasilla

Lorsque Pauline traverse les couloirs de son lycée, elle est plus encline à recevoir des moqueries que des compliments. Mais cette jeune fille ne se laisse pas faire et décide de mener sa vie comme elle l’entend, malgré des envies étranges et des parents plus absorbés par la mucoviscidose de sa petite sœur…

« Excision » est un nom plutôt étrange pour un film qui parle surtout des interrogations des adolescents sur leur vie sociale, scolaire, familiale, sur leur futur. Sa définition prend tout son sens quand on s’aperçoit que l’héroïne est pour ainsi dire excisée par toutes sortes de carcans.

Car Pauline fait des rêves vraiment bizarres qui mélangent sexe et sang, corps vivants et morts, entiers et même en morceaux. Des rêves totalement WTF qui rappellent très légèrement l’esthétisme des films de Gregg Araki ou de « The Cell » de Tarsem Singh.

On comprend ainsi très vite que cette adolescente perturbée se bat sans cesse contre une mère bigote (jouée par l’ex-pornstar Stacy Lord), un père effacé (Robert Bart) et ses camarades de classe « qui ne comprennent rien ». Elle essaie de mener sa vie comme elle l’entend et fait TOUT pour. Le souci, c’est que sa vision des choses n’est pas tout à fait… normale, disons.

« Excision » est donc à classer dans les œuvres qui traitent des soucis de l’adolescence et par extension des maladies mentales, mais avec une approche vraiment bordeline. A découvrir si vous aimez les films totalement barrés… moi j’ai bien aimé ^^

Date de sortie : inconnue – Durée : 1h21
Réalisé par Richard Bates Jr
avec Annalynne McCord, Traci Lords, Roger Bart, Ariel Winter, John Waters, Malcolm McDowell…

15th sept2012

[L’Étrange Festival] The Thompsons

by Kasilla

Les Hamilton ne sont pas une famille comme les autres : leur seul moyen de survie est de se nourrir du sang des humains. Laissant traîner un peu trop de cadavres derrière eux, ils sont tout le temps sur les routes et cette vie leur pèse…

« The Thompsons » est la suite directe de « The Hamiltons ». Pour ceux qui l’ont vu et aimé, c’est très agréable de retrouver Francis, Lenny, les jumeaux… Pour les autres qui ne l’ont pas vu, ça ne manque pas trop à l’histoire.

Comme tous les films de vampires, « The Thompsons » comporte certains classiques comme la violence gratuite, l’évocation d’une sexualité « hors norme », cette faim qui les consume et du sang, du sang, du sang partout !

A côté de cela, cette famille de meurtriers sanguinaires a tout de même un petit côté attachant : toujours en fuite, obligés de se cacher, leur vie n’est pas simple. Surtout qu’ils cumulent les ennuis et vont même aller jusqu’à se retrouver en danger de mort… Car les méchants ne sont pas toujours ceux qu’on croit !

Fait avec un budget minuscule, je l’ai pour ma part trouvé beaucoup plus distrayant que les « grosses » productions déjà vues lors de ce festival.  Alors que vous ayez vu le premier film ou pas, « The Thompsons » est un bon petit film distrayant, qui m’a en plus m’a donné envie de découvrir les autres films de ses réalisateurs : les biens nommés Butcher’s Brothers !

Date de sortie : inconnue – Durée : 1h16
Réalisé par Mitchell Altieri et Phil Flores, alias The Butcher’s Brothers (The Hamiltons, The Violent Kind…)
avec Mackenzie Firgens, Elizabeth Henstridge, Cory Knauf…

09th sept2012

Septembre 2012 sera Indy ou ne sera pas !

by Kasilla

Et quand je dis Indy, ça n’est pas un indien ou indépendant, mais bien sûr Indiana Jones !

En effet ce mois-ci, pas moins de 3 évènements liés à la licence de Georges Lucas :

- La projection des Aventuriers de l’Arche Perdue dans sa version restaurée en avant-première qui a eu lieu à la Pagode le 6 septembre dernier ;

- La sortie du coffret Blu-ray de la quadrilogie en version remasterisée avec une tonne de bonus le 19 septembre ;

- Et pour fêter tout ça, la Nuit au Max spécial Indiana Jones le 22 septembre.

Oui vous avez bien lu, le samedi 22 septembre 2012, c’est la rentrée des Nuits au Max avec Freepod ! Le Max Linder Panorama nous fait l’honneur de nous recevoir une nouvelle fois pour la projection des « Aventuriers de l’Arche Perdue », « Indiana Jones et le Temple Maudit » et « Indiana Jones et la Dernière Croisade ».

Un évènement exceptionnel pour fêter la sortie d’Indiana Jones : l’Intégrale en coffret DVD et Blu-ray. Ce coffret recèle rien de moins que les 4 films issus de la licence en version remasterisée, ainsi que 7h de bonus. Avec un tel arsenal, les aventures d’Indy n’auront plus aucun secret pour vous. Pour ma part, j’ai hâte de les revoir en qualité HD !

Car pour info, « Les Aventuriers de l’Arche Perdue » a fait l’objet d’une restauration complèten que quelques privilégiés ont eu le plaisir de (re)découvrir le jeudi 6 septembre, en avant-première, à la Pagode. Ambiance orientale, thé, pâtisseries arabes et charmeuse de serpents ont participé à l’ambiance, mais c’est bien entendu la projection du film de 1981 dans une version rajeunie et magnifiée qui a provoqué tous les émois. En version française pour les nostalgiques trentenaires et plus dont je fais partie ;)

Alors c’est certain, le mois de septembre 2012 est clairement sous le signe du célèbre archéologue aventurier, alors munissez-vous de votre plus beau chapeau, de votre fouet et réservez-vite votre place sur les sites Fnac ou AlloCiné, les places partent à toute vitesse !

Je vous laisse, je vais me repasser le scène du 1er opus, celle avec Harrison Ford et Karen Allen dans le bateau ^^

 

09th sept2012

[L’Étrange Festival] Citadel

by Kasilla

Tommy assiste impuissant à l’agression de sa femme enceinte. Et alors qu’elle se retrouve dans le coma, lui doit survivre avec leur bébé et un traumatisme que cette violence a généré. Au milieu d’immeubles abandonnés et longeant les murs, comment va-t-il faire pour protéger sa fille du retour des agresseurs ?

« Citadel » est inspiré des propres phobies du réalisateur Ciaran Foy (présent le jour de la projo). Celui-ci ayant été lui-même violemment agressé, il ne connait que trop bien les sentiments néfastes et les angoisses que l’agoraphobie engendre. Cette maladie fait que les rares sorties de Tommy pour aller visiter sa femme à l’hôpital sont un véritable calvaire. Aussi, lorsque les jeunes encapuchonnés responsables de tout cela réapparaissent pour lui prendre son bébé, la maladie prend une dimension encore plus critique.

On sait peu de choses sur la situation, mais l’impression de vétusté et de précarité des gens que l’on croise, laisse à penser que l’histoire se déroule dans un futur proche rongé par la crise financière. Les quartiers résidentiels sont quasi à l’abandon et les structures sociales (hôpitaux, hospices) semblent désœuvrées. Ici, les notions d’espace et de temps sont éludées, seule l’ambiance générale compte, celle vue par les yeux d’un héros paranoïaque.

L’accent est mis sur le malaise du jeune homme, ses peurs et les efforts surhumains qu’il doit faire pour des choses qui nous paraissent à nous très simples, comme prendre le bus, par exemple. Face à la tristesse de ce qui arrive à son aimée, la maladresse avec laquelle il tente de s’occuper de son bébé, on a envie d’applaudir à chacun de ses efforts.

Ce qui aurait donc pu rester un simple constat de la maladie, est en fait un survival où Tommy va devoir chercher son courage au plus profond de son être pour sauver son enfant. Une belle leçon sur l’instinct de protection et l’amour d’un père pour sa fille. Par moments vraiment effrayant, mais surtout beau et touchant.

Date de sortie : inconnue – Durée : 1h25
Réalisé par Ciaran Foy (The Chronoscope)
avec Aneurin Barnard, James Cosmo, Amy Shiels…

06th sept2012

[Ciné] Des hommes sans loi

by Kasilla

En pleine Prohibition américaine, les frères Bondurant – Forrest, Howard et Jack – tiennent un petit bar dans un trou paumé sans faire de vagues. Mais ils sont aussi connus par les autochtones grâce à leur gnôle maison, qu’ils revendent aux environs. Mais quand Jack le cadet décide de voir plus grand, les mafias en place ainsi que les autorités décident de se mêler de ce trafic qui devient trop important…

Projeté en avant-première au dernier Festival de Cannes, Des Hommes sans Loi c’est un peu un western en Borsalino. Ici les chevaux ont été remplacés par des Ford V8 et les Smith & Wesson par des mitraillettes à camembert, mais le côté rivalités viriles est bien là.

Ces rivalités – que ce soit pour l’argent, le territoire ou les femmes – sont mis en exergue par une ultra-violence caractéristique de cette époque noire de l’histoire nord américaine (certaines scènes sont vraiment difficiles à regarder). Avec ses alambics cachés un peu partout, ses trajets discrets et dangereux et ses policiers véreux, on s’attendrait presque à y croiser Al Capone ou Angelo « Bloody Angelo » Genna

La base de l’histoire est en fait assez simple : Par frustration d’être le plus jeune et le plus fragile de la fratrie (et aussi certainement pour plaire à sa belle), le jeune Jack aimerait étendre le petit trafic d’alcool familial pour se faire plus d’argent, sans se rendre compte une seule seconde des conséquences. Shia LaBeouf y incarne un jeune homme prêt à tout pour prouver à ses frères qu’il est aussi fort et virile qu’eux…  et ça ne va pas être simple vu les 2 intellos en face.

Tom Hardy, est bluffant dans le rôle de Forrest Bondurant. Une légende du coin dit que les Bondurants sont immortels et on aurait tendance à le croire quand on voit cette montagne de muscles taciturne. Il réussi cependant à être attachant, avec ses petits grognements et son côté ultra protecteur avec ses proches.. si on oublie qu’il peut aussi faire preuve d’une cruauté inouïe par esprit de vengeance. Quant à Howard – Jason Clarke alias Tommy dans la série Brotherhood – c’est une brute alcoolique, à peine assez intelligent pour jouer les vigies. Quelle brochette !

Le film bénéficie aussi d’un joli casting féminin avec Jessica Chastain (Take Shelter, The Tree of Life…) et Mia Wasikowska (Jane Eyre, Restless, l’Alice of Pays des Merveilles de Burton…). Pour une fois que dans ce genre de film les personnages féminins ne sont pas creux comme des jares, ça nous change ! Deux femmes que tout oppose, mais qui se rejoignent dans leurs côtés femmes à la fois fortes et touchantes. La splendide Maggie ne s’en laisse pas compter malgré sa fuite de la grande ville, là où la nubile Bertha tente d’échapper comme elle peut à son pasteur de père (basé sur une histoire vraie).

Quand à Guy Pearce (méconnaissable !) il est plutôt caricatural dans son rôle d’agent du gouvernement, ultra maniéré. C’est d’ailleurs ce qui m’a gêné le plus dans ce film, cet aspect caricatural dont le personnage de Charlie Rakes est un parfait exemple, ou comment un homme qui devrait être enfermé dans un hôpital psychiatrique, se retrouve avec des hautes fonctions d’agent du gouvernement. Plutôt vraisemblable, mais qui permet de justifier la plupart des scènes glauques.

C’est d’ailleurs frustrant de voir des acteurs bankables sous exploités. Tom Hardy – encore bodybuildé par son récent rôle dans The Dark Night Rises, ne fait pas un campagnard très réaliste. Dommage, car il joue très bien l’homme timide et bourru enfermé dans un corps trop grand. Quand à Garry Oldman dans le rôle de Floyd Banner – un chef mafieux – il est juste extraordinaire dans la scène du début du film (no spoil… mais visible en partie dans le trailer ci-dessous…) : son aplomb et son air mauvais lui sied parfaitement… du p’tit lait !

Cependant, j’ai été plutôt déçue par le scénario. Pas de vraie surprise ni de réel rebondissement, l’histoire de cette famille de cro-magnons avance bonnant-mallant sans réellement toucher. Bourré de gros temps morts dont on est réveillé en sursaut par des projections d’hémoglobine à l’écran, une violence crue dont on ne comprend pas toujours l’intérêt… un moyen cheap de choquer ? Pourtant, ce n’est pas ce qui manque les films qui évoquent la violence de façon encore plus brute, sans avoir à donner dans le bain de sang, non ?

Pour moi Lawless est un énorme gâchis. Avec une telle ambiance, un tel casting, le mélange aurait dû prendre ! Mais une violence trop tape-à-l’oeil et un scénario trop plat et parfois décousu, en fond un petit film sans réel intérêt. Next.

Date de sortie 12 septembre 2012 – Durée : 1h 55
réalisé par John Hillcoat (The Proposition, La Route…)
avec Shia LaBeouf (Transformers, Indiana Jones 4, Constantine...), Tom Hardy (The Dark Knight Rises, Warrior, Inception…), Guy Pearce (Lock Out, Prometheus, Trahison…), Dane DeHaan (Chronicle…)…

24th août2012

[DVD] Detention

by Kasilla

Detention – comme son nom ne l’indique pas – est un teenmovie-slasher-fun-gore-totallyWTF. Comme la plupart de ces films borderline, pas de sortie en salle, on passe direct par la case DVD… dommage.

De nos jours. Dans un lycée américain lambda. Riley traîne son plâtre à la jambe et sa salopette des années 90 dans son lycée où tout l’ennuie. Mais alors qu’elle se dispute le rebelle Clapton avec la pom-pom girl Ione, un tueur en série tout droit sorti du dernier slasher à la mode fait son apparition. Et au milieu de tout ça, la mascotte du lycée, un énorme grizzli empaillé, semble attirer les objets métalliques…

Ça démarre comme un slasher basique : un tueur psychopathe, des ados dégénérés et de l’ultra violence. Mais ce qui dénote au premier coup d’oeil ce sont les choix esthétiques : couleurs flashy, textes qui s’affichent à l’écran (comme dans Fringe) pour souligner les propos des protagonistes et mise en place un peu foutraque, mettant en avant les questionnements et le « grand n’importe quoi » de cette période de la vie qu’est l’adolescence.

Car ces jeunes sont au départ de vraies caricatures : le capitaine de l’équipe de foot, la blonde superficielle, le rebelle, l’intello, la gothique, la nana mal dans sa peau… Ils vont se retrouver à devoir cohabiter avec un tueur en série déguisé en une Cendrillon zombie, un ours empaillé qui cache bien son jeu, un homme-mouche qui planque sa main difforme dans un poste de TV et des voyages dans le temps… rien que ça ! Car la trame de départ à la Scream s’emmêle avec des sous-histoires, comme celle du concours de talent ou du mec en retenu depuis 19 ans (qui sert d’excuse à retour sur  les grands courants musicaux et les codes vestimentaires de ces 15 dernières années).

J’ai d’ailleurs trouvé énormément de similitude entre Detention et les films de Gregg Araki, en particulier Kaboom ou Nowhere pour son côté ados déjantés et histoire qui part en sucette. Je ne suis pas la seule, puisque les Podsac en ont même fait un débat, téléchargeable ici : Podsac : Detention versus Kaboom.

Donc même s’il est un peu dilué pour moi, par rapport à un Gregg Araki - comme des aliens, des bains de sang ou des voyages dans le temps - Detention est un bon petit film what-the-fuck comme je les aime. C’est le genre de divertissement qu’on se regarde tout seul chez soi et où on doit d’accrocher aux accoudoirs de son canapé pour être certain de ne pas être en bad trip. Comme une glace aux olives noires ou des insectes grillés, un plat atypique que seul les plus ‘gourmets’ saurons apprécier (et les gens un peu barrés comme moi ; ).

And remember : It’s just highschool, it’s not the end of the world ;)*

Date de sortie DVD : 8 août 2012 – Durée 1h 33
Réalisé par Joseph Kahn (Torque, la route s’enflamme)
Avec Shanley Caswell (des apparitions dans The Mentalist et Les Experts Manhattant), Josh Hutcherson (Le Secret de Terabithia, Voyage au centre de la Terre, L’Assistant du vampire… ), Spencer Locke (Resident Evil : Extinction et Afterlife 3D…)…

* Et souvenez-vous : c’est juste le lycée, ce n’est pas la fin du monde ;)

24th juil2012

[Ciné] The Dark Knight Rises

by Kasilla

Plébiscité, sur-marketté, tant espéré et finalement endeuillé, on peut dire que ce film aura fait l’objet d’une attention spéciale avant même sa sortie officielle.

On commence par un petit flash-back ? Attention, pour ceux qui n’ont pas encore vu Batman Begins et The Dark Knight, c’est du spoil. [début SPOIL] Hanté par la mort tragique de ses parents, le jeune Bruce – héritier de la grande famille Wayne – décide de parcourir le monde pour trouver un sens à sa vie. Et alors qu’il trouve enfin sa place à Gotham City, en tant que Justicier il se retrouve face aux pires criminels (le Joker, Crane puis Double Face). Après avoir risqué sa vie pour sauver Gotham, il perd la femme qu’il aime et décide d’endosser le rôle du bouc émissaire et de disparaître.[fin SPOIL].

The Dark Knight Rises commence exactement là où termine le 2, par la fin du discours de Jim Gordon qui clôturait The Dark Knight, puis nous emmène 8 ans plus tard. Bruce Wayne vit reclus dans sa demeure, la ville de Gotham n’ayant semble t-il plus besoin de Batman. Mais alors qu’une nouvelle menace pointe le bout de son nez tordu, le Justicier Masqué va t-il accepter de s’exposer à nouveau pour une ville qui l’a répudié ?

En matière de films de super-héros je suis hélas souvent déçue (cf ma critique de The Amazing Spider-man), d’où mon éternelle angoisse quand je passe les portes battantes des salles obscures en quête du dernier bébé cinématographique brandé DC ou Marvel

D’autant que là, le challenge était de taille pour Christopher Nolan : boucler la trilogie « The Dark Knight », démarrée avec Batman Begins en 2005, suivi de The Dark Knight en 2008 (endeuillé par le décès tragique de Heath Ledger, son génial Joker) et qui doit se terminer avec ce nouvel épisode (d’après Nolan en tout cas).

Autant le dire tout de suite : à mes yeux The Dark Knight Rises est une parfaite conclusion. Certes, elle n’est pas exempte de défauts et selon moi, le bât blesse au niveau de certains personnages. Envers et contre tous, je persiste à dire que Christian Bale n’était pour moi pas le bon acteur pour endosser le rôle du chevalier noir. Il a su montrer auparavant qu’il pouvait en avoir la carrure, comme dans Equilibrium ou même American Psycho, mais pour moi il restera à jamais le frêle et tellement plus attachant Trevor de The Machinist. L’air penaud de Bruce Wayne et la voix rauque de Batman, je n’ai jamais réussi à m’y faire.

Ensuite, j’ai définitivement un problème avec Marion Cotillard. L’égérie de Nolan (elle avait aussi pris ses quartiers dans Inception) ne rentre pas du tout dans son rôle de Miranda Tate.

Ces fausses notes d’interprétation sont heureusement (toujours à mon humble avis) compensées par les prestations de Anne Hathaway en Selina Kyle et de Tom Hardy dans le rôle de Bane, le super vilain. Hathaway, dans un registre très différent de celui de l’inoubliable Michelle Pfeiffer (Halle Berry n’existe pas) campe une Catwoman (même si ce nom n’est jamais prononcé dans le film) ultra crédible et sensuelle. Voilà enfin une femme de caractère, même si Nolan multiplie un peu trop les bootyshots sur la star.

Bane est réellement impressionnant. Dès les 1eres scènes, on est soufflé par sa prestation ! J’entends encore sa voix, mi-Joker, mi-Dark Vador (en V.O. uniquement), sortir des phrases d’une banalité, voir d’une bêtise sans nom… et malgré tout vous faire frissonner de peur ! L’un des meilleurs rôles de Tom Hardy pour moi.

Big up à Michael Caine qui, dans le rôle du toujours fidèle Alfred, nous éblouit une fois encore, voire nous émeut jusqu’aux larmes. Enfin, Joseph Gordon-Levitt se montre tout aussi attachant dans son rôle de flic au grand cœur réellement craquant.

Message aux Geektechs : les nouveaux BatGadgets sont plus que jamais impressionnants. On crois toujours que Lucius Fox a fait son max dans les volets précédents et d’un coup, tel un homologue ultra moderne du Q de James Bond, il nous scotche avec un arsenal toujours plus spectaculaire. Ça ne gâche rien : Morgan Freeman est impeccable, comme à son habitude. J’allais pour finir oublier Gary Oldman, toujours aussi charismatique en Commissaire Gordon. Freeman, Oldman, 2 valeurs définitivement sûres de cette trilogie Batman sous l’ère Nolan.

Malgré les inégalités d’interprétations, c’est ce panel de personnages hétéroclites qui fait la force du film. Rajoutez lui un scénario qui – tel un casse-tête chinois – rassemble toutes les pièces disséminées durant les 2 premiers volets, et vous obtenez un ensemble admirablement cohérent. Électrisé par quelques scènes d’action fulgurantes, ce nouveau Batman s’élève au final largement au dessus de ses prédécesseurs.

Et alors que les premiers chiffres des entrées US tombent, on sait d’ores et déjà que ce Dark Knight Rises est prévu comme un très gros succès du box-office… et pour une fois je ne suis pas contre ! Petit bémol cependant pour les 45 minutes de films en Imax auxquelles aucun cinéma français ne peut rendre justice, le cinéma 4K le plus proche étant à… Londres ! Une expérience un peu bridée donc, mais au final tellement jouissive. Let’s rise !

http://youtu.be/0zl2wUSFaMs

Date de sortie : 25 juillet 2012 ; durée : 2h44
Réalisé par Christopher Nolan (Memento, Inception, les 2 précédents Batman, le futur Superman : Man of Steel…)
avec Christian Bale (The Machinist, Equilibrium, Le Règne du Feu…), Gary Oldman (Gordon : Brams Stocker’s Dracula, (Harry Potter), la Taupe…), Tom Hardy (Bane : Suker Punch, Inception, La Taupe…), Joseph Gordon-Levitt (Inception…), Anne Hathaway (Alice au Pays des Merveilles de T. Burton..), Marion Cotillard (Inception, De rouille et d’os…), Morgan Freeman (La Loi du silence, Robin des Bois le prince des voleurs, Miss Daisy et son chaufeur…)

03rd juil2012

[Oldies] Apocalypse Now

by Kasilla

Depuis quelque temps déjà, les cinémas Gaumont organisent des soirées projections de vieux films, des classiques du grand cinéma. Il y a 1 mois, j’ai vu passer une newsletter avec une projo pour Apocalypse Now… je m’y suis inscrite de suite.

Alors je ne vais pas m’amuser à vous faire un énième critique de ce film, d’abord parce que je ne pense pas en avoir la légitimité, ensuite parce que depuis 1979, il y en a certainement eues des centaines, voire des milliers.

Non, ce soir j’ai plutôt envie de partager avec vous… j’aimerais tenter de découvrir l’essence de ce qui fait un chef-d’œuvre.

Pour moi, un chef-d’œuvre c’est d’abord une ‘œuvre’. Une création très personnelle qui vient du plus profond de son être… et ça, là il n’y a peut-être que ceux qui créent, les artistes – qu’ils soient écrivains, peintres, musiciens ou cinéastes – qui peuvent me comprendre.

Dans ce cas précis, je suis d’abord arrivé énervé à cette séance. Énervée par ma journée de travail stressante et harassante. Je me suis assise dans cette salle déjà bondée en me disant « Super, je vais me sentir oppressée par tous ces gens autour de moi ». Mais ce ne sont pas les gens qui m’ont le plus oppressée!

Ensuite, la lumière s’est éteinte. Pas de publicité ni de bande-annonce. Tout de suite, cette image, cette scène familière. La jungle et les premières notes de cette musique. Frissons sur tout le corps. Puis la voix de Jim.

Pourtant ce film, je l’ai déjà vu pas mal de fois, peut-être 5, 6 voir 10 fois. Mais là j’ai été absorbée par quelque chose, quelque chose de fort, de perturbant. Puis j’ai été emportée.

Par moments, on a presque l’impression de sentir l’odeur humide de cette jungle, la sueur des soldats, la puanteur des cadavres… l’odeur chimique du napalm. Ces odeurs que la plupart d’entre nous n’ont jamais sentis, là on les sent, on les ressent.

Tout commence par les images. Les clairs-obscurs, les pores de la peau, les traits de la folie. Puis les sons. Le souffle court des hommes pétrifiés par la peur, le râle des agonisants, les rires de ceux dont la raison a basculée. Et toutes ces images, ces sons, vous pénètrent, comme une lance en travers de la poitrine.

Dans ce monde où tout est lisse, poli, javellisé, ici tout est rêche, vous blesse, vous agresse chaque jour. Dans cette vie où tout est éphémère, dilué, aseptisé, ici tout est intemporel, vous agresse et vous laisse une trace, une blessure.

Je suis ressortie de cette séance comme on ressort d’un rêve, ce moment étrange où on ne sait pas encore très bien si on est éveillé ou encore endormi. L’impression vague de ne pas faire partie de ce monde, de cette ‘dimension’, se sentir déphasée. Je me souviens à peine du trajet pour rentrer chez moi.

Alors un chef-d’œuvre c’est quoi au final? C’est quelque chose, qui vous touche, vous remue, vous secoue dans tous les sens, vous bouscule, vous laisse une trace indélébile. Quelque chose que vous essayez de garder le plus longtemps possible, avant d’être rattrapé par votre quotidien, comme un amour qu’on sait pertinemment qu’il ne durera pas, une vie qui vous échappe…

Je ne suis pas journaliste, politicienne ou romancière, il me manque les mots. Mais ce soir je me sens triste, quelque-part j’ai mal… mais je me sens vivante.

05th juin2012

[Ciné] Prometheus

by Kasilla

Je vous avoue que j’ai eu un mal de chien à écrire cet article. Pourquoi ? Parce que pour la première fois depuis très très longtemps, je suis sortie d’une projo sans être capable de dire clairement si j’avais aimé le film que je venais de voir, ou pas.

Pour quelle raison ? C’est simple. Parce que comme beaucoup de monde – et malgré les dires de Ridley Scott – j’avais envie que Prometheus ait un p’tit goût d’Alien. D’une part parce que je suis fan de l’esthétisme de H.R. Giger, ensuite parce que lorsque j’avais vu Alien petite, il m’avait glacé le sang et enfin parce que cet univers est tellement vaste qu’il aurait mérité d’être approfondi dans un prequel.

Mais Ridley en a décidé autrement.

Pour vous dire, j’étais même bien décidé à aller le voir une seconde fois avant de démarrer ma rédaction, histoire d’être sûre de moi. Mais mon planning de ministre ne me l’a pas permis et il fallait que ça sorte. Alors voilà.

(Résumé Allociné) Une équipe d’explorateurs découvre un indice sur l’origine de l’humanité sur Terre. Cette découverte les entraîne dans un voyage fascinant jusqu’aux recoins les plus sombres de l’univers. Là-bas, un affrontement terrifiant qui décidera de l’avenir de l’humanité les attend… (beuuuuuarp !)

Tout d’abord, je tiens à vous rassurer. Malgré ses très nombreux défauts, Prometheus est un bon p’tit film de SF, car il a aussi des qualités.

D’abord – ce qui pour moi a été le plus impressionnant – vous y verrez des images magnifiques. Pour ceux qui comme moi sont fans d’astronomie depuis tout petit, qui ont dévoré documentaires et ouvrages pour quelques clichés, vous serez ici gratifiés d’images de reconstitution de l’immensité spatiale à couper le souffle !

Côté effets spéciaux, autant les personnages non humains ne dénotent pas plus que ça (on sent qu’il y a du boulot mais bon… voilà quoi), autant les vaisseaux sont d’un réalisme et d’un gigantisme plutôt impressionnant. Le Prometheus – le navire de notre fine équipe – est déjà plutôt vaste (moi aussi je veux une chambre avec un mur holographique !), mais c’est une petite crotte comparé à d’autres bâtiments (cf trailer ci-dessous).

Ensuite, côté casting on n’est pas trop mal servi. Au côté de Noomi Rapace (une guerrière !), de Michael Fassbender (l’aïeul de Data ?) et Charlize Theron (limite moins humaine que David), on retrouve quelques bonnes têtes comme Idris Elba (mon cher Luther) et Patrick Wilson (Le Hibou, pas mon Watchmen préféré ^^’). Alors entre ceux qui sont clairement à la mode en ce moment et les valeurs sûres, on pouvait difficilement faire plus exhaustif.

Mais je vous entends d’ici « Ok, l’espace, des gros vaisseaux classes et des têtes connues… et ?… ». Et bien c’est là où le bât blesse pour moi… parce que c’est presque tout.

Car même s’il s’inscrit dans la continuité historique (ces évènements se déroulent environ 30 ans avant Alien), Prometheus manque cruellement d’âme.

Alors ok, Ridley Scott nous a un peu baladé à ne pas savoir s’il voulait faire du prequel ou pas. Et on dirait qu’il a réellement hésité jusqu’au bout puisque quelques infos sont disséminées durant le film (prequel) mais trop peu pour que cela puisse remplir les blancs de l’histoire (pas prequel). Ces trous de scénario laissent clairement penser qu’un Prometheus 2 est dans les bacs, mais laissera les fans d’Alien tel que moi gravement sur leur faim.

De plus, j’ai cru noter quelques graves incohérences scénaristiques, surtout à la fin… mais no spoil, je vous laisse découvrir et revenir vers moi pour me dire ce que vous en pensez, hein ?

Détail qui a tout de même son importance, je trouve que les musiques ne sont pas adéquates. Alors ok je ne suis pas une spécialiste, donc je ne m’amuserais pas à analyser… mais globalement j’ai trouvé que ça collait rarement. Quand on entend des musiques comme celles des Indiana Jones, des Star Wars ou des Matrix (soyons fous !) qui collent au poil de c… euh… au millimètre près aux situations, là je les ai trouvé molles et assez souvent à côté de la plaque.

Sinon, je vais vous épargner l’analyse en profondeur comme j’ai pu en lire sur le web. Je comprends qu’en tant que fan on est envie d’analyser chaque plan, mais moi je marche plutôt au feeling. Donc voici le mien.

Comme beaucoup je pense, j’ai espéré jusqu’à la dernière minute que Prometheus serait un prequel d’Alien. Qu’il remplirait certains vides qu’avait laissés la 1ere saga comme « D’où viennent ces créatures ? » « Pourquoi nous veulent-elles du mal ? »… Et ces nombreuses questions ont trouvé trop peu de réponses pour que je m’en trouve rassasiée. Donc déception.

Cependant, je veux bien avouer que c’est tout de même un film à grand spectacle : du gadget high-tech en-veux-tu, des CGI, du fan-service… il y a de quoi contenter le plus grand nombre. Le spectacle est plutôt prenant et on ne voit (presque) pas passer les 2h et des poussières.

Mais si pour moi les précédents Alien étaient des films d’angoisse teintés de SF (là je ne parle pas de leur qualité respective hein, juste de leur classification), celui-ci est plus un film de SF-anticipation avec 1-2 créatures cracra. Du coup, il ne génère pas les mêmes sentiments, le même frisson… et moi c’est ça qui m’a manqué.

En clair, pour apprécier Prometheus, il faut aller le voir en se disant qu’on va se payer un bon film de SF-anticipation… mais pas un Alien.

Prometheus de Ridley Scott (la saga des Aliens, Blade Runner, Legend, Gladiator, etc)
sortie en salle le 30 mai 2012, durée 2h03
avec Michael Fassbender (A Dangerous Method, Shame, X-Men: Le Commencement…), Charlize Theron (L’Associé du Diable, Monster, Æon Flux…), Noomi Rapace (Millenium (V.O.), Sherlock Holmes 2, Babycall…), Idris Elba (28 semaines plus tard, Luther, Thor, Ghost Rider 2 (sic !)), Patrick Wilson (Watchmen, L’Agence tous risque (arg !), Insidious…)…

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Et ci-après, quelques questions-extrapolations spoiler… ne surlignez qu’à vos risques et périls ;p

Voici quelques éléments du film qui m’ont intrigués, voir laissés sur ma faim… alors si certains d’entre vous ont envie d’en causer, je vous invite à le faire en commentaire… (start spoil)

Le rôle de Charlize Theron :
Le commandant de la mission Meredith Vickers (jouée par Charlize Theron) est clairement une caricature de la nana qui veut s’imposer. On ne connait pas assez les moeurs de cette époque pour savoir si le sexisme existe encore, mais dès le début du film, on sent qu’elle a des choses à prouver. Du coup, quand on découvre que Charles Weyland est dans le vaisseau, tout s’éclaire : elle veut être reconnue par son père. Hors, David – la machine – semble avoir plus de valeur aux yeux de l’ancêtre que la magnifique et imposante jeune femme… la vieille rengaine du fils préféré ?

Le rôle de ‘maman’ Noomi :
La scientifique Elizabeth Shaw jouée par Noomi Rapace révèle le secret de sa ferveur presque à la moitié du film : elle recherche les origines de la vie ‘humaine’ car elle est elle-même stérile. D’une certaine façon, elle veut enfanter de l’histoire terrienne en la révélant au monde (les larmes dans ses yeux quand elle en parle à l’équipage au début). C’est donc à la fois ironique mais aussi prévisible que ce soit elle qui se fasse inséminer. Ce qui reste floue pour moi c’est le mode d’insémination et ses conséquences : son mec est presque rongé est totalement transformé au niveau de son propre ADN, alors qu’elle (qui n’a été en contact qu’à travers son ADN à lui) se retrouve avec un parasite ‘poulpesque’ qui prend vite des propositions hallucinantes… c’est quelle génération d’alien ce machin ? Et l’autre alien qui sort de l’humanoïde, c’est la même génération que dans Alien ou il y a encore des intermédiaires à prévoir ? Moi un peu perdue ^^’

La religion :
Vous reprendrez bien un peu de « Dieu sauve toujours ses plus fervents adeptes ». Quand David oscule Elizabeth, celle-ci est très réticente à ce qu’il lui retire sa croix (semble-t’il) chrétienne, souvenir de son paternel. Mais en dehors de la valeur sentimentale de l’objet, on sent qu’il y a aussi une dimension religieuse dont ils reparlent à un moment. Ok, ses recherches prouvent que ce n’est pas Dieu qui nous a créé mais ‘eux’… mais qui les a crée ‘eux’ ?! Moi j’aurais tendance à dire encore une excuse pour nous resservir du God Bless America à toutes les sauces, mais bon. Votre avis ?

Le sacrifice :
Là je ne m’étendrais pas car c’est une notion classique au cinéma : les héros qui se sacrifient pour sauver l’humanité toute entière. Cependant, je trouve que ce sacrifie est tempéré par un manque d’attachement aux personnages. En effet, que ce soit le rôle d’Idris Elba ou de ses acolytes et équipage du Promethée, on nous en dit tellement peu sur eux, que leur action d’éclat de fin de film parait moindre. Pourtant certaines pistes auraient pu être creusées comme la relation Meredith/Janek, ou le relationnel entre personnes d’un même équipage au sein d’une mission telle que celle-ci (partir aux confins de la galaxie, loin de ses proches et de sa planète natale). Personnages peu exploités ?

La boîte de Pandore :
Bon là, je fais peut-être un peu ma maligne. Le vaisseau s’appelle Prométhée, le personnage de la mythologie grec qui a volé le feu aux dieux pour l’offrir aux humains… il s’en est mordu les doigts le pauvre. Et bien en restant dans cette mytho, vous ne trouvez pas qu’il y a comme une notion de boîte de Pandore ? L’humanité joue les curieux et pan! sur les doigts. D’ici qu’on nous laisse entendre que c’est 1000 fois mieux de rester dans l’ignorance, il n’y a peut-être pas plusieurs années lumière de distance…

Vie éternelle :
Ça se rapproche un peu des mythes : lorsqu’on découvre que toute cette mission a en fait été orchestrée par Weyland, car il pense trouver sur cette planète et dans ce peuple hyper évolué, un remède à sa propre mortalité. Résultat des courses, il finira connement, le nez dans la poussière et dépossédé de ses illusions… triste fin mais prévisible non ? (l’argent ne permet pas tout… en tout cas pas la vie éternelle on dirait)

Esthétisme différent :
Pour en avoir parlé avec pas mal de gens en une semaine, beaucoup m’ont certifié que l’on y retrouvait bien l’esthétisme Alien. Pour eux, les quelques évocations de la civilisation antérieure de cette planète ressemblent traits pour traits à ce qu’ils ont pu voir dans la quadrilogie Alien. Alors là je suis obligé de dire : je ne suis pas tout à fait d’accord. Ok, il y a une légère inspiration, mais RIEN A VOIR avec l’esthétisme noir/sexuel/dérangeant de H.R. Giger. Tout juste une vaste inspiration édulcorée et noyée par des têtes chauves gigantesques qui font plus Iles de Pâques qu’autre chose (sauf pour le Space Jockey ok… mais c’est un peu mince non ?). Le prochain qui me dit que c’est à fond Alien, je lui montre mes bouquins sur Giger et on en recause…

Sinon j’ai noté quelques flous, pistes inexplorées… alors si certains d’entre vous peuvent/veulent éclairer ma lanterne :

- Dans la scène du début : pourquoi « l’homme » boit-il cette huile ? Pourquoi ici, en haut de cette cascade ? D’où vient-elle cette huile ? Est-ce la même planète que par la suite ? Si oui, on dirait que le climat a totalement changé (de luxuriant à… mort).

- Le projet des humanoïdes tout blancs c’est de nous contaminer avec leur saloperie d’huile ? Pourquoi ? Et qu’est-ce qui les a arrêtés ? C’est leur ‘création’ (sûre ?) qui s’est retournée contre eux ? Comment le simple fait que l’un d’entre eux se ‘cache’ dans un caisson de stase l’a protégé ? Et pourquoi une fois réveillé, seul, il décide tout de même de mener à terme le projet de sa race (et n’y a personne à qui prouver quoi que ce soit ou à sauver !) ?

- Celle-là elle me picote un peu l’arrière du crâne : L’alien de la fin est-il la même version/génération que celui d’Alien ? Parce qu’il a l’air plutôt différent, genre tout lisse, tout gentil… il ne ressemble pas beaucoup aux créatures cauchemardesques qu’on croisera dans les autres épisodes (limite il est mignon ^^’). Parce que si on regarde : l’huile a changé l’ADN du mec de Noomi, qui a inséminé Noomi, qui a engendré un bébé Cthuluhu (mouarf ! XD) qui lui a montré sa grosse tentacule à l’albinos… qui a ‘accouché’ d’un pseudo alien. C’est moi ou c’est digne du docteur maboule ses mélanges entre races qui n’auraient jamais dû se croiser dans l’univers ?

A qui est le visage de pierre ?

(end spoil)

18th mai2012

[Ciné] Moonrise Kingdom

by Kasilla

1965. Une toute petite île sur la côte Est des Etats-Unis, un camp de scouts bien ordonné. Mais parmi cette troupe de petits soldats, un jeune garçon à part : Sam. Un jet de pierre plus loin, une maison à la déco kitch remplie d’enfants, des parents qui ne se parlent plus… et une petite fille qui lit des romans fantastiques dans son alcôve : Suzy. Et grâce au heureux hasard d’une pièce de théâtre, ces 2 êtres solitaires vont se trouver.

Dans ces décors aux couleurs trop vives et à l’humour très potache, se cache un petit trésor : l’amour innocent de 2 enfants différents. Mais que sait-on de l’amour quand on a 12 ans ? Rien. On rêve juste de fuir avec l’être cher, loin des contraires et des malaises des adultes.

Car tout n’est pas couleur vichy rose sur ce petit carré de terre boueuse. Entre les parents démissionnaires, les adultes frustrés et les vieux solitaires, se cachent des blessures du quotidien : un couple qui s’étiole, une monotonie réconfortante, une solitude difficile à vivre, le tout très bien mis en scène, touchant sans être pesant.

Et il faut dire que le prestigieux casting y est sans doute pour quelque chose, puisque on a là à faire à des ténors. On croise ainsi un Edward Norton amusant, un Bill Murray étonnant et un Bruce Willis touchant (et un petit rôle pour mon chouchou Harvey Keitel ^^).

On notera que les portraits ‘familiaux’ sont dans les habitudes du réalisateur Wes Anderson., qui avait déjà sévit sur La Famille Tanenbaum, La Vie Aquatique ou A Bord du Darjeeling Limited… J’ai du coup été agréablement surprise par la fraîcheur et la justesse de cette fable enfantine, celle de 2 pré-ados qui croient de leur façon naïve et plutôt mignonne que les sentiments sont éternels et plus forts que tout.

Ce foot-movie (rappelons que notre jeune héros est scout et donc très débrouillard ; ) est donc pour moi un bel exemple de ce que peut donner une jolie histoire d’amour quand elle est exploitée de façon juste et non mièvre, à la fois avec un humour tendre et un réalisme tout relatif qui pousse au rire.

Si un jour vous avez été un enfant rêveur et amoureux, vous ne pourrez qu’être ému par Moonrise Kingdom… une jolie petite histoire pleine de sensibilité et de poésie. Car tous les rêves d’enfants demeurent dans le royaume du lever de lune…

Moonrise Kingdom, sortie fr le 16/05/2012
Comédie-drame, tous public, 1h34
Réalisé par Wes Anderson (La Famille Tanenbaum, La Vie Aquatique, A Bord du Darjeeling Limited…)
Avec Edward Norton (Fight Club, American History X, The Incredible Hulk…), Bill Murray (Ghostbusters, Lost in Translation…), Bruce Willis (il a sauvé le monde combien de fois déjà ?), Jared Gilman (Sam), Kara Hayward (Suzy)…

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