09th mai2012

[Ciné] La Cabane dans les Bois

by Kasilla

Une bande de 5 étudiants partent en camping-car pour profiter de la maison de vacances d’un cousin. Et quand on a la vingtaine et qu’on débarque au milieu de nulle part, on est tenté de faire quoi à votre avis ? La fête évidemment ! Et alors que la nuit tombe et que nos jeunes insouciants profitent de leurs vacances comme il se doit (sous-titré : boivent, fument, baisent), quand une ambiance étrange et angoissante s’installe…

L’affiche fait Evil Dead, les personnages font Evil Dead, l’intro fait Evil Dead, de quoi je parle ? Et bien pas d’Evil Dead, mais de La Cabane dans les Bois bien entendu ! Car si le début fait clairement penser à un slasher des plus classiques, il suffit d’être un peu observateur pour voir que même si les codes y sont, on n’est du tout devant un Evil-Dead-like et c’est tant mieux !

Pour être franche, en tant que fan de la première heure du chef d’oeuvre de Sam Raimi, je pense que j’aurais très mal pris le plagiat et hurlé qu’on sacrifie Drew Goddard et Joss Whedon sur l’autel de la honte ! Mais là j’aurais plutôt envie de les féliciter ^^

Première chose : OUI c’est un film d’horreur, mais NON il ne fait pas tellement peur (d’où son petit 12+), son intérêt est ailleurs ! Mais il faut bien avouer que 80% de celui-ci réside dans le twist… aussi si je vous en dis trop, il n’y aurait plus vraiment d’intérêt (c’est comme si je vous disais dès le début du film 6e Sens qu’en fait le personne joué par Bruce Willis est [clip]).

En dehors de ça, les personnages sont moins creux et sans surprise quand ceux des films d’horreur habituels. Curt, le bellâtre sportif joué par Chris Hemsworth (Thor :D) est aussi un intello, Marty (moi j’aurais dis Samy :3) le fumeur de hash est super astucieux… en bref, là où on pense voir venir leurs réactions à 10 km, on est parfois agréablement surpris !

Même la cabane n’est pas comme d’habitude. Alors ok elle est paumée dans les bois au bout d’un chemin aux chèvres qui n’est sur aucune carte… mais des petits détails laissent entendre que ce n’est PAS une cabane comme les autres (pas comme celle dans Tucker & Dale par exemple !).

Et chose plutôt bien jouée, on rigole ! Car même si ce qui va arriver à cette bande de jeunes, je le souhaite franchement à personne, certains petits moments courts et bien placés font sourire… parfois pour détendre un peu une ambiance qui aurait pu par moment sembler lourde tellement certains passages sont ‘bruts’.

Donc en clair, Cabin in the Woods c’est quoi alors ? Et bien c’est un slasher qui au lieu de se vautrer dans des codes ultra faciles, prends quelques risques et le mélange opère. C’est un film orchestré par des créateurs de séries, mais qui tient la route niveau scénar et déroulé (une mini longueur au début). C’est aussi des références aux classiques du genre horreur, mais bien assumées et joliment rendues (la fin rappellera même des souvenirs aux fans de la série phare de Whedon : Buffy contre les vampires… mais no spoil ! ^^).

Une vraie bonne surprise et donc un essai transformé pour Joss Whedon qui signe du coup 2 films sympas à la suite (le 1er étant bien entendu Avengers)… pas mal pour un créateur de séries pour ados ;) #aïepastaper

Tout ce que je peux vous dire sans vous gâcher la surprise, c’est qu’un évènement clé du film rappelle clairement l’un des gros évènements de la série de Whedon « Buffy contre les Vampires » (et franchement j’ai vu 4-5 épisodes par-ci par-là)… et il s’est fait plaisir le cochon ;)

La Cabane dans les Bois (Cabin in the Woods)
Sorti française le 2 mai 2012
Réalisé par Drew Goddard (scénariste sur Cloverfield, mais aussi Buffy contre les vampires, Angel, Alias et Lost !) et produit par Joss Whedon (Buffy contre les Vampires, Angel, FireFly et Serenity)
Avec Chris Hemsworth (Thor, le Star Trek de JJ Abrams), Jesse Williams (Grey’s Anatomy), Fran Kranz (Dollhouse), Anna Hutchison, Kristen Connolly
Interdit au moins de 12 ans

20th avr2012

[Ciné] The Avengers

by Kasilla

Lorsque que suis partie plus tôt du travail (merci patron ^^) ce mardi 17 avril 2012, j’étais évidemment hyper excitée à l’idée de découvrir le dernier film issu des comics Marvel : The Avengers. Mais bon, j’ai la fierté d’être assez difficile cinématographiquement parlant et quand quelque chose me déçoit, je ne me gène pas pour le dire (mes lecteurs fidèles pourrons vous le confirmer ^^).

Après Ironman (on parle pas du 2 hein :/) et Hulk en 2008 , Thor et Captain America en 2011 – avec en plus Black Widow et HawkEye – en 2012… et je peux vous dire que moi ça fait BEAUCOUP plus de temps que ça que j’attends cette adaptatation ciné. Aussi, j’ai conscience de m’y être rendu d’abord avec une certaine hâte, mais surtout avec l’envie de ne pas me ‘moucher du coude’ si j’étais déçue. Donc voilà le résultat… j’ai adorée ! :D

Car s’il n’y avait pas eu un film par Avenger, celui-ci aurait certainement était très fastidieux. Mais là on connait déjà un peu les personnages, donc pas de flash-back ou « Précédemment dans… » : on entre dans le vif du sujet. Attention, ça ne veut pas non plus dire que si vous avez loupé HulkThorn ou Ironman, vous n’y comprendrez rien… c’est tellement bien orchestré que même si vous n’en avait vu aucun, l’histoire demeure intéressante. Elle est juste plus prenante si vous connaissez déjà l’univers, car c’est bourré de références ;)

Stark a toujours son humour provocant, Rogers sa droiture, Banner sa tronche de troll battu… et Thor son petit air Otin (dit avec l’accent allemand). Chacun à sa personnalité et on peut parfois penser que ça va tourner en eau de boudin… mais ils vont finir par trouver un intérêt commun et former la fameuse team issue des esprits géniaux du Dieu Stan Lee et du magicien Jack Kirby (du comics Avengers, dont le 1er tome est paru chez Marvel Comics en 1963).

Chose excitante, Steve Rogers a un beau p’tit cul, aussi bien dans son jogging que dans son uniforme de Captain America :3 (par contre ils auraient pu éviter le casque hein !) Par contre, j’ai trouvée Scarlett Johanson assez peu crédible dans le rôle de Black Widow : le roux ne lui va pas, l’uniforme non plus (trop grosses hanches ;p) et elle n’est pas crédible 2 secondes en russe :/ Par contre Maria Hill, l’assistante de Nick Fury au sein du S.H.I.EL.D. (Samuel Lee Jackson !) est 10 fois plus sensuelle (pourtant c’est Cobie Smulders… qui a jouée dans How I Met Your Mother ^^’) et Pepper Potts (Gwyneth Paltrow) d’enfer dans son petit short en jean… mais bon, ce n’est qu’un avis de fille ;p

Côté scénar, l’histoire est assez basique pour un comics : un méchant se pointe, il veut foutre la merde et les gentils rappliquent pour tenter de l’en empêcher. Après on pimente un peu avec une organisation secrète (le S.H.I.E.L.D pour Strategic Hazard Intervention, Espionage Logistics Directorate… sont pétés d’oseille !) qui se croit plus forte que tout le monde, un héros décongelé et un peu pommé, un autre en exil et un artéfact sacrément dangereux… bref !

Pour ne pas trop vous spoiler, je dirais juste que pour moi l’un des Vengeurs a un rôle un peu plus en avant que les autres, disons un peu plus travaillé : c’est celui qui surprends le plus et qui génère les plus grosses réactions (positives !)… je vous laisse deviner lequel est-ce ;) Mais globalement ils ont tous leur petit moment de faiblesse et de gloire… jouissif ^^

Petit point noir : Loki (Tom Hiddleston). C’est tout de même le demi-frère de Thor et un dieu d’Asgaard… et là il apparaît comme un bouffon totalement mégalo, pas 2 sous de jugeote, genre qui obéis aux ordres qu’on lui a donné et crois sincèrement que tout ça va se passer comme il le souhaite. J’ai du coup adorée l’une des dernières scènes où il apparait… quand vous la verrez, vous saurez de laquelle je parle (bobo).

Côté belles surprises – et même issus de super ordinateurs à n’en pas douter – les plans de New-York sont sublimes et donne envie de visiter la ville en volant au creux des bras virils de Tony Stark (le beau Robert Downey Jr… floutch ! #privatejoke). Quant à la scène finale (qui dure plus d’une demie-heure !), elle bénéficie d’une action à couper le souffle et d’effets spéciaux plutôt originaux et tout en restant crédibles. Encore une bonne note !

Donc pour moi – qui ne suis pourtant qu’une modeste ancienne lectrice de comics (et encore, pas des masses non plus : Batman, X-Men, The Darkness, quelques Spiderman et d’autres séries moins connues) – ce pari est réussi. La cohésion entre les personnages fonctionne bien, la trame du scénario se tient, certaines scènes d’actions sont… Waouhhhh (oui, je sais, ça veut tout et rien dire ^^’) !!! Alors même si vous n’y connaissez rien en super-héros mais que vous aimez les bons films d’action avec des super effets de-la-mort-qui-tue-la-vie… courrez voir The Avengers !

J’ai aussi un petit espoir. C’est qu’un maximum de parents emmènent leurs enfants voir ce film et que cela donne à certains l’envie de s’intéresser aux comics. Cet univers est si riche et vaste, emplit d’aventures, d’émotions, de personnages hauts en couleurs, etc etc.  Alors plutôt que simplement leur acheter des figurines articulées ou des parures de lit estampillés The Avengers ou autres… achetez leur des comics, ça me ferait plaisir et ça éveillera leur esprit ^^

The Avengers (Les Vengeurs)
En salle le 25 avril 2012, durée 2h22
Réalisé par Josh Whedon (connu principalement pour la série Buffy contre les vampires)
avec Robert Downey Jr., Chris Evans, Mark Ruffalo, Chris Hemsworth, Scarlett Johansson, Jeremy Renner, Samuel L. Jackson…

04th avr2012

Atrocious

by Kasilla

Mise en place : 2 lycéens – Cristian et sa soeur jumelle July – aime utiliser leur temps libre pour enquêter sur les légendes urbaines locales. Alors que toute la famille – parents, petit frère et clèbs compris – se rendent dans la grande maison de campagne familiale, nos 2 adolescents rechargent leurs caméras et partent enquêter sur les traces de Melinda…

Tous le monde fera bien entendu tout de suite le rapprochement avec le Projet Blair Witch : des ados fouineurs, une légende urbaine, des caméras pour du found footage version nightshot* Par contre, la légende de la forêt d’El Garraf à Sitges (dans la banlieue madrilène) et du pauvre fantôme Melinda, c’est tout de même moins connu de celle de la sorcière Blair… folklore espagnole oblige ;)

Tel un reportage ou un journal intime, les jours s’égrainent et l’ambiance devient de plus en plus oppressante. Surtout que les ados c’est connu, ça fouille de partout et ça n’écoute jamais ce que disent leurs parents (j’avais dis pas dans le labyrinth petits cons !) !

Chose un peu frustrante, le twist est plutôt évident lorsqu’on est un tant soit peu attentif aux indices. Mais bon, même si on le voit arriver (ou pas), on a tout de même la réponse qu’à la toute fin du film, au sommet de l’angoisse !

Car c’est assez clair que par rapport à un Grave Encounter (vu à Gérardmer mais qui ne valait pas vraiment un article :/), on peut au moins lui reconnaître que la pression est là. La recette utilisée est facile mais assez efficace : l’angoisse monte crescendo jusqu’à l’assaut final. Peut-être un peu trop d’ailleurs, car le film met pas mal de temps à se mettre en place et la première demi-heure risque de sembler molle à certains (mais il où le SAAAAAANG !?!!!)

Pour ma part, je ne suis pas une adepte férue de ce type de film d’horreur, où la peur réside dans un champ de caméra restreint et des hurlements stridents (mais comme je lui aurait bien tranchée la gorge à la crieuse ! gnak gnak), du coup j’ai trouvé Atrocious un peu décevant, facile, prêt mâché… Maintenant ça reste un bon film d’angoisse qui terme en gore, avis aux adeptes.

* : Le found footage est une technique de prise de vue – pseudo réelle – qui a été sur-utilisé ces dernières années notamment dans Cloverfield, Devil Inside et dernièrement Chronicle. Le nightshot est un mode caméra qui permet de faire des prises de vue nocturnes (visuellement très caractéristique, surexposé, dans des tons de noir et vert).

Date de sortie en DVD : 11 avril 2012 ; durée 1h 15
Réalisé par Fernando Barreda Luna
avec Cristian Valencia, Clara Moraleda, Chus Pereiro…
Genre : Horreur, Epouvante, Angoisse
Nationalité : Hispano-mexicain

11th mar2012

Le Territoire des Loups

by Kasilla

Ottway fait un boulot de merde. Il est chargé de protéger une station de forage au fin fond de l’Alaska des bêtes sauvages qui peuplent les forêt enneigées environnantes, l’arme au poing. Mais que fait-il dans ce coin paumé et au combien inhospitalié ? Il fuit le souvenir d’une femme dont le visage souriant le hante et le pousse à songer au pire…

Mais tout va changer pour lui lorsque l’avion où il se trouve avec ses ‘collègues’ – un ramassis de taulards et de pommés – s’écrase en pleine tempête et qu’il se réveille au milieu des quelques survivants (la scène du crash est… puissante !). Il croit d’abord que pour survivre ils vont devoir trouver nourriture et chaleur, mais c’était sans compter sur les propriétaires des lieux : les loups.

Dans le Territoire des Loups - ou The Grey en VO – Liam Neeson est le personnage pilier d’une histoire basée sur la survie. Les paysages sont splendides mais les vents violents vous assourdissent et vous rappellent sans arrêt que vous êtes en territoire hostile.

Car en fait, l’homme a beau se croire dominant et tout en haut de la chaîne alimentaire, ici nos protagonistes sont malmenés par les éléments (le froid, la neige, le blizzard..) et traqués par une meute de loups sanguinaires parce qu’ils sont sur leur territoire (d’où le titre du film en fr) et que c’est comme ça que ça se passe dans la nature.

C’est d’ailleurs pour moi l’un des points noirs du film (en dehors de passages un peu mièvres ok) : les loups sont tout sauf réalistes. D’ailleurs ce ne sont pas des loups, mais de véritables Bêtes du Gévaudan ! Leur fourrure est pleine de poils (gage de qualité en effets numériques il paraît), ils ont de gros yeux luisants et des gueules pleines de crocs acérés… mais on dirait que leurs squelettes ne sont pas ‘normaux’, ils se déplacent comme les robots désarticulés… ridicule.

On voit tout de même que le scénariste a bien étudié leurs meurs, car ses animaux montrent une certaine organisation en meutes et une intelligence caractéristique à leur race. Ces loups gigantesques chassent de façon organisée et calculée, acculant nos pauvres hommes terrorisés. Ils les testent, s’organisent en fonction de leurs réactions, patientent dans l’ombre pour mieux les surprendre. Et je peux vous garantir qu’on sursaute à chaque fois !

En bref, le Territoire des Loups est une histoire sur les forces et les faiblesses des hommes. A l’image d’un film de guerre, ça sent la testostérone. Certains arrivent à fanfaronner au milieu de la nuit noir et des grognements, mais pleurent à chaudes larmes à l’évocation de souvenir heureux. C’est ainsi qu’autour du feu, blottis les uns contre les autres, morts de trouille, que ces hommes se livrent à coeur ouvert. Poignant.

Mais quel est la maxime de tout cela, qu’est-ce que le réal a essayé de nous faire comprendre ? Est-ce que la vie d’un homme peut être résumé à ce que contient son portefeuille ? Ses papiers d’identité, quelques photos, une lettre qui ne sera jamais lu. Et qu’est-ce qui fait que la vie vaut d’être vécue, qu’il faut se battre pour la préserver ? Le rire d’un enfant, le sourire d’une femme ?…

The Grey fait donc pour moi partie de ces oeuvres dont on ne sort pas intact, du moins pas tout à fait le même que lorsque qu’on est entrée dans la salle de ciné. C’est le genre de film qui vous remets à votre place, qui vous plonge le nez dans votre petit quotidien et vous en ressortez en vous disant : « Mais en fait, c’est ÇA qui est important !« . Pour ma part, j’en suis ressortie tremblante comme une feuille et ce sentiment étrange à mis du temps à me quitter. Perturbant mais vrai, choquant mais magnifique.

To live and die on this day, to live and die on this day…

Le Territoire des Loups (The Grey) sortie le 29 février 2012
Réalisateur : Joe Carnahan (L’Agence tous Risques… XD)
avec Liam Neeson (Darkman, la Liste de Schindler, StarWars 1ere trilogie, etc), Dermot Mulroney (Break Out, Copycat…), Dallas Roberts (The Good Wife)…
Interdit au moins de 12 ans.

 

02nd mar2012

HIMYB Awards : les meilleurs films 2011 élus par les blogueurs

by Kasilla

Si vous êtes blogueur ciné (perso je ne me targue pas de l’être… enfin pas encore ;) vous vous devez de connaître les soirées How I Met Your Bloggeur. (Mise à jour de l’article avec les gagnants ci-dessous)

Rendez-vous des scribouillards du web 2.0 passionnés de 7e art, cet évènement permet à ceux-ci de se rencontrer dans un cadre sympathique et de discuter cinéma entre ‘pro’, ou du moins fans du domaine.

Parce que les Césars, les Oscars, tout ça c’est bien gentil, mais c’est peut-être un peu du chiqué non (#trollface) ? Que les grands acteurs, réalisateurs, producteurs élisent leurs chouchoux, ça n’est peut-être pas hyper représentatif (pas plus que le nombre d’entrées en fait) des coups de coeur qu’on pu avoir les ‘vrais’ gens ? Ceux qui se déplacent régulièrement au ciné, comparent les films, donnent leurs avis sur le web… le ‘peuple’ quoi !

Personnellement, ce soir ça va être ma 1ere et non des moindres puisque cette 6e édition est dédiée aux films qui nous ont le plus marqué lors de l’année dernière. Et il faut bien l’avouer, 2011 à était une année riches en bons films (mais aussi en bouses intersidérales, cf les Razzies Awards) et il faut bien faire le tri un moment.

Alors voilà un petit teasing sur l’évènement :

Mais trève de blabla, car le grand soir c’est CE soir et nous allons enfin savoir quels sont pour vous les films, les acteurs, les B.O qui ont marqués l’année 2011… pour ma part j’espère être surprise ;)

Alors à très vite pour les résultats !

Les gagnants des HIMYB par catégorie :

Révélation de l’année : Jessica Chastain dans Tree of Life

Meilleure affiche : The Artist de Michel Hazanavicius

Meilleur scénario : La Piel que Habito de Pedro Almodovar

Pire film : Green Lantern de Martin Campbell

Meilleur DTV : SUPER de James Gunn (II) (ma critique ici… pas du tout d’accord !)

Meilleure B.O : Drive de Nicolas Winding Refn

Scène de l’année : la scène de l’ascenseur dans Drive de Nicolas Winding Refn

Meilleur film d’animation : Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne de Steven Spielberg

Meilleur réalisateur : Nicolas Winding Refn pour Drive

Meilleur acteur : Ryan Gosling dans Drive

Meilleure actrice : Nathalie Portman dans Black Swan

Film de l’année : Drive de Nicolas Winding Refn

Donc Drive remporte rien de moins que 4 HIMYB Awards, c’est @wildsidecats qui était contente (avec son super blouson du film :D)

La remise des prix a été suivie de la projection de John Carter en avant-première (à laquelle je n’ai pu assister, donc il faudra attendre pour mon avis sur le dernier Disney)… une super soirée entre blogueurs ciné !

A renouveler donc ;)

Plus d’infos sur HIMYB ici…

29th jan2012

Gérardmer : Chronicle

by Kasilla

Chronicle – Josh Trank – 1h24

Les films de super-héros c’est encore à la mode (et ça n’est ni Spiderman, ni Superman, ni les Vengeurs qui me contredirrons !). La plupart du temps – qu’ils soient bons ou mauvais – ils permettent à la nouvelle génération de découvrir les Comics (dont plutôt positif quand même). Mais parfois, on rencontre des gens dotés de pouvoirs qui ne sont issus d’aucune bande-dessinée, d’aucun roman fantastique… et c’est une vraie fraîcheur !

C’est justement le cas de Chronicle. adapté d’un scénario original de Max Landis et Josh Trank (le réal), qui nous raconte l’histoire de 3 lycéens qui vont se retrouver du jour au lendemain dotés de pouvoirs. Euphoriques devant ces nouvelles capacités, ils vont sentraîner chaque jours pour les améliorer et mieux les maitriser. Mais comment garder la tête froid quand on se sent supérieur ? Comment respecter les limites quand on a l’impression d’être invincible ?

Car comme le disait ce cher tonton Ben (Spiderman) « de grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités ». Et quand quand le souffre-douleur du lycée acquière la capacités de casser la figure à ses tortionnaires, qu’est-ce qui l’empêcherait de le faire ? La loi ? La morale ? Des notions qui peuvent vite devenir flou si on se sent rejetté par la société, sensation au combien classique chez certains adolescents.

Chronicle ne se contente pas – à grand renfort d’effets spéciaux – de nous montrer l’étendu des possibilités qu’apporte ce pouvoir, mais surtout ce qu’une personne normalement constituée peut en faire. Comment une sensation de supériorité peut vous amener à vous venger d’une société qui vous rejette…

De plus, grosse originalité : la façon dont c’est filmé. Les créateurs sont partis sur le principe qu’à notre époque, les caméras sont omniprésentes. Que ce soit via des appareils de surveillance, des caméscopes de plus en plus abordables ou de multiples appareils comme les baladeurs ou les téléphones portables qui filment, nous sommes en permanence susceptibles d’être filmés. Partant sur ce principe, même si l’un des héros filme sa vie et est du coup souvent derrière sa caméra, dès qu’il laisse la main, il y a toujours quelqu’un avec un smartphone, voir une équipe de télé, pour suivre vos faits et gestes.

Donc pas de caméra ‘démiurges’, mais une multitude d’yeux qui sont témoins de l’évolution de nos 3 super-héros, de l’étendu de leur pouvoir et de leur chute.

Donc si on résume : un scénario et des personnages inédits, des effets spéciaux impressionnants, une façon de filmer et d’appréhender de la notion de super-héros différentes… autant d’ingrédients qui font de Chronicle un film du genre superhéroïque qui sort du lot.

Un film à voir, que l’on soit super-hérophyle… ou pas (sorti le 22 février dans nos salles).

28th jan2012

Gérardmer : The Divide

by Kasilla

The Divide, c’est mon 3e film post-apocalyptique de ce festival… alors autant vous dire que je n’avais pas vraiment envie d’y aller.

Le synopsis : New-York subit une attaque dévastatrice. Alors qu’un immeuble menace de s’écrouler, une poignée de ses habitants se réfugient dans le sous-sol, où ils s’aperçoivent qu’un homme a aménagé un véritable abris anti-atomique, où ils devraient pouvoir être en sécurité le temps que le danger passe. Mais très vite, la peur, la promiscuité et le rationnement vont commencer à créer d’effroyables tensions…

Là encore – comme dans le The Day (autre postapo de la sélection) - on a un peu l’impression que c’est un film ‘vitrine’. En effet, toute une tripotée d’acteurs connus sont dans la place : Rosanna Arquette (After Hours, Le Grand Bleu, Pulp Fiction, Crash…), Michael Biehn de Terminator ou Milo Ventimiglia, alias Peter dans Heroes. Mais ça n’est qu’une première impression.

Car dans ce huis-clos oppressant, c’est surtout la psyché des personnages, coincés dans ce sous-sol étouffants, qui est mise en avant. Des ‘couples’ vont être séparés, des gens en apparence normaux vont montrer leur côté obscure et ceux déjà un peu fragiles vont basculer dans une folie sans aucune limite.

Brutal, choquant, the Divide va très loin. Et oui, comme dans la plupart des films du genre, les traits les plus détestables des hommes atteignent leur paroxysme en situation de survie : on les voit régresser, pour finir par agir quasiment comme des animaux, la perversion en plus.

Fait amusant, pour mieux se mettre en situation, les acteurs ont quasiment campés dans le décor du sous-sol, se sont affamés pour être crédibles et leurs traits creusés n’ont pas nécessités beaucoup de maquillage. Donc une vraie implication de leur part qui se voit à l’écran.

Alors si vous voulez être bousculé, maltraité, voir les côtés les plus malsains de l’homme, allez voir the Divide.

Date de sortie : 1 juin 2012 – en DVD (1h 50min)
Réalisé par Xavier Gens (Frontière(s), Hitman…)
avec Lauren German, Milo Ventimiglia, Michael Biehn, Rosanna Arquette, Courtney B. Vance…

28th jan2012

Gérardmer : EVA

by Kasilla

EVA de Kike Maillo – Espagne

Ce soir je viens de vivre une expérience comme cela m’arrive (trop) rarement au cinéma : j’ai été émue aux larmes. En même temps, je n’avais pas de réel espoir de la part d’un film de science-fiction espagnol… rares sont les films de SF européen réellement réussis (humour hein !?!!!). J’y suis donc allé les mains dans les poches en me disant « Au pire, il ne fait qu’une heure 34 ! »…

Redevenons sérieux. EVA se déroule dans un futur proche où tout un chacun possède son robot domestique ou une voiture avec GPS intégré dans le pare-brise. Alex, un génie de la robotique, est de retour chez lui après 10 ans d’absence et l’abandon de ses projets scientifiques de l’époque. Son ancienne fac et employeur lui demande donc de reprendre ses recherches là où il les avait laissé : sur l’élaboration du S.I. 9, un robot ‘libre’ avec l’apparence d’un petit garçon de 8 ans.

Mais c’est quoi au juste un robot libre ? C’est une machine qui est capable de se servir de ses souvenirs, de son expérience pour évoluer par elle-même… développer un genre de libre arbitre en somme. Alex accepte de s’y remettre mais avec une demande spécifique : il veut trouver lui-même l’enfant idéal qui lui servira de modèle pour élaborer le caractère de son robot.

Celui-ci se mets donc à la recherche d’un enfant ‘original’, car « les enfants ennuyeux font des robots ennuyeux ». Il croise un jour une petite fille en manteau rouge marchant sur les mains et il est très vite étonné par son caractère espiègle et sa vivacité d’esprit. Mais celle-ci disparaît au coin d’une rue.

Et alors qu’il semble prêt à abandonner, son frère David et son ex petite-amie Lana (qui sont maintenant ensemble, lol ^^’) l’invitent à dîner…

Dans EVA, on nous évoque la limite entre l’humain et l’humanoïde, l’âme de la machine (comme dans les mangas/animes Ghost in the Shell ou Gunnm). Car là où la plupart des gens voient simplement un utilitaire (comme le S.I. 7 : majordome, cuisinier, homme de ménage, plombier… dont on peut régler le niveau émotionnel), Alex voit un assemblage d’éléments mécaniques certes, mais capables d’émotions, d’éprouver des sentiments contradictoires et qui méritent le droit de ‘vivre’.

C’est donc dans cet univers très Asimovien que le scénario vous mène peu à peu à vous poser des questions cruciales comme « Qu’est-ce qui fait de nous des êtres humains ? ». Pour ma part, je suis ressortie de cette séance bouleversée. Et j’aime quand le ciné arrive à me faire ressentir des émotions aussi fortes, j’aime quand un film me poursuit des heures après la projection voire me hante la nuit qui suit. Et aux vues des yeux rougis de mes voisins de salle, je pense ne pas avoir été la seule.

EVA sortira dans les salles français le 21 mars prochain, je ne saurais donc que trop vous conseiller de courir le voir. Quand à moi, j’espère sincèrement qu’il gagnera le prix du Festival de Gérardmer, car sa qualité est loin devant tout ce que j’ai pu voir depuis que je suis ici. La réponse ce dimanche…

Mise à jours : Eva a finalement obtenu un petit prix à Gérardmer, mais pas celui que j’espérais… une oeuvre qui mériterait plus de reconnaissance.

27th jan2012

Gérardmer : Comforting Skin

by Kasilla

Hors compétition – Comforting Skin – Derek Franco

Koffie est une jeune femme très seule. D’un physique commun avec 3-4 kilos en trop, mais surtout très peu sûr d’elle, ses relations avec les hommes sont chaotiques.

En collocation avec un ami d’enfance dont elle est secrètement amoureuse , elle vit de petits boulots et ne revoit sa famille que pour passer un peu de temps avec sa petit soeur Peg, ses parents l’accablant de reproches.

A tendance dépressive, un jour de mornes errances, elle tombe sur un boutique de tatouages et entre. Elle en ressortira avec un magnifique dessin sur l’épaule, dont l’exposition lui redonnera dans un premier temps le sourire, mais dont très vite la présence va devenir envahissante

Alors voilà un sujet qu’on ne lit pas tous les jours : un tatouage maudit. Parce que ce dessin n’est pas juste un entrelassement d’arabesques fait à l’encre, mais une entité vivante, qui se transforme, se déplace sur la peau de Koffie et lui parle, c’est tout de même pas commun. Et moi j’aime les choses pas communes.

Je suis donc arrivée à la projo de Comforming Skin (pourtant en VO non sous-titrée ^^’) pleine d’espoir de voir enfin quelque chose d’original. Alors oui, j’ai été prise par le sujet, l’ambiance, les personnages… mais quelle lenteur !

Le film dure 1h50 et mets déjà rien de moins que 30 minutes à démarrer. Alors ok, il faut bien faire comprendre au spectateur qu’elle est malheureuse cette pauvre Koffie, à la limite du suicide… mais quand même. Et une fois l’acteur principal (le tatouage) arrivé en scène, on se mets à attendre avec impatience chacune de ses interventions… mais c’est long !

Donc pour moi Comforming Skin c’est un peu un gachis. Ce sujet aurait mérité une interprétation plus péchu, des personnages plus vivants (à croire qu’ils sont tous sous Lexo), un rythme plus adapté à une possession qui va en faite crescendo… mais qu’on ne ressent pas à cause d’un rythme inadapté.

27th jan2012

Gérardmer : La Maison des Ombres

by Kasilla

La Maison des Ombres ( The Awakening ) – Nick Murphy – Royaume-Uni – 1h47

Florence Cathcart est une femme qui « en a » ! Elle a beau vivre dans les années 20 et être veuve, elle n’en est pas moins une femme érudie, auteur d’ouvrages sur les supercheries ‘fantôminiques’ et travaillant en collaboration avec la police pour les étaler au grand jour.

Car en cette période d’après guerre et d’épidémies, toutes les familles ou presque pleurent leurs morts, il est donc tentant pour les charlatans de leur vendre des apparitions. Mais Florence se bat contre ces méthodes et c’est pour cette raison qu’on vient la chercher pour une affaire de fantôme dans un pensionnat…

Mais ces affaires semblent la faire souffrir psychologiquement, c’est donc hésitante qu’elle suis Malory – un mutilé de guerre travaillant depuis dans cet orphelinat – à la recherche du fantôme d’un enfant assassiné qui terroriserait les élèves… ou d’une supercherie.

En tant que femme ‘à poigne’, j’ai donc été ravie de découvrir enfin un personnage féminin intéressant ! Florence est belle, indépendante, intelligente et n’a pas peur de dire ce qu’elle pense. Elle n’a pas non plus peur de se balader en habits d’homme (une hérésie pour l’époque) ou de sortir son attiraille high-tech de ‘chasseuse’ de fantômes. Mais c’est aussi une femme fragile, qui a aimé et perdu, et qui s’investi à fond dans ses investigations.

Mais ne nous le cachons pas, la Maison des Ombres est un film de fantômes plutôt basique. On y retrouve tous les codes du genre et des twists ‘retwités’, histoire de perdre un peu le spectateur. Les décors de la campagne anglaise sont magnifiques et le manoir qui tiens lieu d’école pour garçons est un théâtre parfait pour ce jeu de cache-cache éthéré.

Alors certains dirons que c’est simplet, qu’on voit l’intrigue venir gros comme une maison… mais moi j’ai été touchée par les personnages et par cette histoire qui parlera à tous ceux qui ont été confronté à la mort d’êtres aimés.

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