28th nov2012

[Ciné] Cogan : Killing Them Softly

by Joe

Un ex-taulard, un camé et un patron de laverie, le parfait mélange pour mettre sur pied le braquage – foireux, avec des gants Mapa® – d’une maison de jeu. Bien tentant, surtout quand on peut faire porter le chapeau à un autre. S’en suit, bien entendu, une chasse aux cons parce qu’on ne braque pas un tripot sans en payer le prix.

Sur fond de pègre en pleine crise (ouais, à d’autres) et avec de grands coups de sur-ligneurs vert et jaune fluo qui montrent que les méchants aussi, ont du mal à digérer les subprimes, on cherche les coupables.

Et « c’est qui qui qu’on appelle » pour régler / équilibrer / c’est qui le patron / tête de cheval dans ton lit cet affront et toutes les personnes qui y sont liées ? Mr Cogan, Brad Pitt.

« HALTE là ! Ne me raconte pas tout le film malheureux ! ».

Voilà pour le fond dans les grandes lignes et avec un sur-ligneur aussi – oui, je suis rancunier. Jusque là, ça donne envie non ?

Un casting qui fait toujours son petit effet (ça ressemble à une 1/2 molle en plus diplomate) : Brad Pitt, James Gandolfini, Richard Jenkins, Ray Liotta et nos deux bra(queurs) cassés, Scoot McNairy et Ben Mendelsohn. Des visages connus donc hormis peut être pour les deux derniers, qui ont « cette tête qu’on a déjà vu quelque part ». Pour Ben Mendelsohn c’est Daggett dans Dark Knight Rises et pour Scoot McNairy – j’ai honte – IMDb me dit qu’il a joué dans un épisode des Experts et dans … Argo.

Avec tout ce beau monde et ce scénar, ça devait rouler !

C’est sans compter sur Andrew Dominik (L’Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford) à la réalisation : c’est un peu fort me dira-t-on ? ( c’est qui Raton ? ).

Ce monsieur est capable de me transporter et de m’assommer en même temps. J’aime pourtant quand un réalisateur s’amuse avec le rythme et ses spectateurs. Seulement, là, ça n’a pas pris.

Ce film c’est comme les fois où l’on a envie de faire une bonne mayonnaise.
Au début, tu prends les meilleurs ingrédients, tu vois déjà le résultat, tu le sens, tu en as déjà le goût au bord des lèvres et tu salives – de bons acteurs, des mafieux, des tueurs, des crétins.

Tu commences à tout mélanger avant l’étape délicate de l’huile, ça dégage déjà le parfum que tu imaginais. Une intro choc, un décors bien planté … tu en veux encore.

Et puis vient le moment fatidique où tu te bats avec l’huile d’olive. C’est dense avec des dialogues à la Tarantino, ça redevient mou du genou, le fil rouge est cassé, tu vois l’huile qui transpire et puis d’un seul coup ça reprend avec une scène qui rendrait jaloux Zack Snyder

La mayonnaise est là, elle est bonne mais tu as tellement lutté qu’elle te laisse une nette impression de défaite. Surtout quand on t’assène un dernier mini-monologue gratuit : celui que le réal avait tellement envie de placer, sur une vision pessimiste et individualiste de l’Amérique ( ce n’est ni vrai ni faux, c’est juste gratuit et chiant ).

C’est un film à voir (en subissant un peu) qui offre son lot de dialogues et de scènes jubilatoires : tu ne t’es pas déplacé de ton canapé pour rien.

Signé Joe (@_funkyjoe)

Date de sortie : 5 décembre 2012 – Durée : 1h37
Réalisé par Andrew Dominik
avec Brad Pitt, Scoot McNairy, James Gandolfini…

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