17th nov2012

[PIFFF] Opening et John Dies at the End

by Kasilla

Contrairement à l’année dernière, je ne vais malheureusement pas pouvoir participer à cette seconde édition du PIFFF, qui cette fois encore se déroule au Gaumont Opéra Capucines. Donc pas de rétrospective du festival comme pour Gérardmer ou l’Etrange Festival, juste 2 critiques rapides de la soirée d’ouverture et de celle de clôture, où j’ai eu la chance d’être invitée.

Pour cette 2e édition du tout jeune Paris International Fantastic Film Festival, nous avons eu le droit à un long métrage, précédé d’un court (plutôt moyen) métrage, des sempiternelles présentations des sponsors (Mad Movies, Ciné Plus Frisson, Allociné ou encore DailyMotion) et d’une présentatrice qui a failli passer dans les top charts de Twitter à cause/grâce à sa tenue ! On nous a aussi présenté le jury, composé de Nicolas Boukhrief (ancien Starfix), Julien Carbon et Laurent Courtiaud (scénaristes et réalisateurs influencés par le ciné asiat), Pascal Laugier (réalisateur militant) et mon chouchou, l’adorable Xavier Gens (The Divide).

Le moyen-métrage projeté, c’est Mort d’une Ombre (Death of a Shadow), qui nous a collé directement dans l’ambiance. Ecrit et réalisé par le flamant Tom Van Avermaet, à l’aspect Steam Punk post Première Guerre Mondiale (trailer ici). Il raconte l’histoire d’un soldat qui ‘capture’ les ombres des morts à l’aide d’une sorte d’appareil photo, que la rencontre d’une jolie jeune fille va pousser à faire certains choix. Mignon, plein de bonne idées, à l’esthétisme sympa, mais au final assez creux (bon ok, j’ai quand même un peu pleuré, mais bon).

Puis après une mini intervention vidéo exclusive de son réalisateur Don Coscarelli (les Phantasm, Bubba Ho-Tep… absent depuis 10 ans !) on passe au 1er film de ce festival, l’ovni John Dies at the End (hors compétition).

Vous vous souvenez de ma chronique de Detention de Joseph Kahn, où je vous disais que je n’avais jamais vu aussi What The Fuck ? Et bien oubliez, John Dies at the End c’est encore plus WTF ! Étrange gloubiboulga entre un Donnie Darko (pour les univers parallèles), L’Antre de la Folie (pour le mélange rêve/réalité) et les films de Gregg Araki, son originalité est malheureusement gâchée par un aspect trop cheap et d’énormes longueurs soporifiques.

En gros , tout est dans l’affiche du film : 2 potes loosers, un chien, une seringue de ‘sauce soja’, des personnages étranges et des armes improvisées. Et pourtant vous pouvez me croire, je suis plutôt fan des prises de risques scénaristes, des esthétismes dadaïstes et des rollercoasters émotionnels ! Mais là, à part l’impression d’une inception sous acide ratée, j’en suis surtout ressortie fatiguée, un peu énervée et avec une furieuse envie d’un énorme bol de café (ou d’un shooter de vodka) pour tenter de me dégriser.

Mais bon, on peut saluer les organisateurs (qui on fait un travail de malades !) d’avoir pris un aussi grand risque en projetant dès l’ouverture un film qui risqué de perturber pas mal de monde et d’en laisser plus d’un dubitatif. Se fut mon cas.

Ma prochaine et dernière critique sur le PIFFF 2012 sera celle de Resident Evil Retribution 3D, projeté le dimanche 25 novembre pour clôturer ce festival.

Message à caractère informatif :

La plupart des films présentés lors de ce PIFFF risquent de subir de plein fouet les restrictions faites au cinéma de genre depuis quelques temps. Considéré comme peu rentable et attirant des populations de gêneurs-casseurs (cf l’histoire de Paranormal Activity 4), de moins en moins de salles acceptent de les projeter. Et si on considère, que de moins en moins de distributeurs osent les sortir (c’est le cas de John Dies at the End), même en DTV, de moins en moins de réalisateurs oseront faire ce genre de films. En extrapolant un peu, c’est la prédiction de la mort de ce cinéma à cause de quelques bandes de jeunes dégénérés…

En claire, si comme moi vous êtes fan des films d’horreur, gore, d’angoisse, des histoires de zombies, de clowns tueurs, de fantômes chinois, de créatures de ténèbres et compagnie… il faut vous jeter sur les quelques films qui arriveront à sortir et hurler au monde votre amour pour cette subculture avant qu’elle ne disparaisse. On nous parle d’Apocalypse, mais après tout, elle n’est peut-être pas très loin.

 

2 Responses to “[PIFFF] Opening et John Dies at the End”

  • Idem, hénaurme déception pour moi que ce JDATE. Alors que je suis fan du bonhomme, que j’adore ces phantasmes et autres boules qui volent. Mais là… tout comme toi, si j’avais surkiffé Detention et les films de Araki, la pilule n’est pas passée. Le shoot de soja m’a donné envie de m’endormir, j’ai trouvé tout cela passablement chiant et moche. C’est cool de proposer un délire, une narration éclatée, mais faudrait aussi proposer des personnages attachants.
    Je préciserai là aussi que contrairement à Jack Reacher, ben ça ne m’a pas du tout donné envie de lire le livre dont ce truc est tiré.

    • Kasilla

      Et en film d’intro du festival en plus ! LE film qui est censé te donner la température de tout le reste de la sélection ! Résultat, je ne suis allé voir que 3 films de ce PIFFF (ça et puis le fait que n’ayant pas eu d’accréd, à 8€ le film, j’avais pas trop les moyens à ce moment là ^^’)… arg !!!

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