12th mai2013

[Ciné] Trance

by Kasilla

Simon travaille comme Commissaire Priseur, il est du coup formé et entraîné aux gestes pour préserver les oeuvres en cas de braquage. Mais lorsque la situation réelle arrive, les choses tournent mal et Simon se retrouve à l’hôpital et amnésique. Mais où est donc passé le tableau de maître évalué à plusieurs millions de dollars ? Le secret est enfermé quelque part dans son esprit…

L’hypnose, voilà un sujet au combien intéressant qui n’est pas souvent traité au cinéma. Car  si certaines de ces pratiques sont de l’esbroufe notoire (comme les spectacles sur les plages ou dans les émissions TV), cette pratique est tout de même un pendant de la psychiatrie et a prouvée sa réelle efficacité chez certains sujets. En clair, pour peu que vous y soyez un peu réceptif, l’hypnotiseur peut manipuler votre cerveau soit pour ouvrir certaines portes (sur vos peurs, votre mémoire…), soit pour vous pousser à faire certaines choses… effrayant non ?

Ainsi le duo Danny Boyle et John Hodge – après Petits Meurtres entre Amis, Trainspotting et La Plage - appréhende une nouvelle fois un univers peu commun. Car si le film débute comme un simple vol de tableau, il dérive assez vite vers une intrigue à tiroirs, où le scénario prend un malin plaisir à vous perdre. L’histoire du gangster capable d’employer tous les moyens possibles et imaginables pour récupérer l’objet de son désir n’est que la partie émergée de l’iceberg.

Et là aussi, il faut bien avouer que le trio McAvoy/Cassel/Dawson fonctionne plutôt bien. James McAvoy (qui reste pour moi Charles Xavier dans X-Men le Commencement et Leto Atréïdes dans la mini-série Dune) s’y retrouve dans un rôle plus mûr, limite trop pour ses 34 ans, mais reste très crédible. Vincent Cassel campe un gangster qui semble impitoyable, mais dont les côtés humains vont peu à peu être mis à jour. Quant à Rosario – même si j’ai un gros doute sur l’une de ses scènes ‘phare’ – j’ai cru revoir son personnage de Gail dans Sin City : belle, forte et féline… un personnage plus subtil qu’il n’y paraît au 1er abord.

Pour couronner le tout, ce virtuose de la mise en scène qu’est Danny Boyle (fortement aidé par son Directeur de la Photo : Anthony Dod Mantle) a encore ici su prouver son talent. Le rythme va crescendo, la tension et le malaise montent à mesure que les ‘indices’ sont révélés. Quant aux décors très étudiés (tourné à Londres) ils permettent de donner une ambiance particulière à chaque scène clé du film, boosté par une bande-son qui colle parfaitement (ça aussi c’est un principe chez Boyle !).

Parfois, on pense avoir compris tous les tenants et les aboutissants, on peste d’une intrigue aussi prévisible… mais après 2-3 chausses trappes, on se rend compte qu’on a tout faux et que les choses sont beaucoup plus subtiles que prévu. Un vrai plaisir pour les spectateurs qui comme moi sont trop souvent agacés par des scénarios qui tiennent sur un post-it et les histoires pré-digérées.

Date de sortie : 8 mai 2013 – Durée : 1h35
Réalisé par Danny Boyle
Avec James McAvoy, Rosario Dawson, Vincent Cassel…

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