19th juil2013

[Ciné] Pacific Rim

by Kasilla

Dans un futur proche, des monstres gigantesques se mettent à sortir d’une faille dans le Pacifique : les Kaiju. Pour combattre ces créatures belliqueuses, les hommes oublient leurs querelles ancestrales et s’associent pour construite d’énormes robots de défense, les jagers. Mais alors que le rythme des apparitions et la force des kaiju augmentent de plus en plus, les humains se rendent comptent qu’il devient urgent de trouver une autre solution.

Je n’aime pas genré, mais Pacific Rim ça fait quand même pas mal film pour mââââles. Je m’explique : des gros robots qui tapent des gros monstres, ça fait très seinen (Bioman, Power Ranger, Godzilla…) et à la base c’est un style pour les garçons non ? Le film fat à la base appel à la nostalgie qui sommeil en chacun de nous… mais parce que nous sommes des adultes, il faut tout de même ‘booster’ un peu tout ça (juste un tout petit peu).

Alors dans la famille « Ingrédients pour faire un bon blockbuster ? » je prend : des gros SFX, une 3D qui pulse, des héros beaux gosses et de l’action ! Autant dire qu’ils sont tous bien là et la recette est plutôt bien suivie. Les jagers sont bourrés de détails et sacrement réalistes, quant aux kaiju, ils sont immondes à souhait (avec du sang bleu fluo, beurk !). La 3D est assez bien fichue (c’est tellement rare !) surtout dans la 1ere demi-heure du film, où certains éléments vous sautent carrément au visage !

Mais bon, ça n’est pas tout les ingrédients, il y a le tour de main qui compte. Et faut bien avouer que Guillermo Del Toro est connu pour son savoir-faire à ce niveau. Que ce soit sur le Labyrinthe de Pan ou l’Echine du Diable, il nous a prouvé qu’il était capable de faire de grands films et avec les Hellboy, qu’il savait bosser avec la grande machine hollywodienne (même si c’est 2 films ont pas mal de détracteurs, surtout du côté des fan du comic original…). La maîtrise d’un gros budget, de mécaniques complexes, dans le but de faire quelque chose d’impressionnant et drôle… check !

Quant au casting, on a du connus (Idris Elba, Ron Perlman, Burn Gorman…) et du un peu moins connus (Charlie Hunnam et Rinko Kikuchi, les héros) mais tout ce petit monde pourrait facilement pauser pour les pubs Benetton… ça fait un peu démago. En même temps, pour une fois que tout le peuple terrien s’entre-aide et que les héros ne sont pas (tous) des sacro-saintes Etats-Unis…

En fait pour apprécier Pacific Rim, il faut arriver à prendre tout ça de façon légère (étrangement), au second degré. Pas comme un Starship Trooper qui est clairement dans la caricature, mais comme ce qu’il est : un film où des robots géants se battent contre des aliens géants… du grand nawak. Pappy Del Toro s’est clairement fait plaisir, ça se voit et on kiffe avec lui (nan mais la scène avec le pendule de Newton quoi !) ! Je vois limite la scène « Hé Guillermo, voilà 180 millions de dollars pour ton film (un clone US d’Evangelion ;), tu as carte blanche ! »… et bien il s’est fait plaisir et ça se sent !

Note aux gamers : vous trouvez pas que l’uniforme des pilotes de jaguers ressemblent à ceux dans Mass Effect ?…

http://youtu.be/jOTPGMFW6Qo

Date de sortie : 17 juillet 2013 – Durée : 2h10
Réalisé par Guillermo del Toro
Avec Charlie Hunnam, Idris Elba, Rinko Kikuchi…

28th jan2012

Gérardmer : EVA

by Kasilla

EVA de Kike Maillo – Espagne

Ce soir je viens de vivre une expérience comme cela m’arrive (trop) rarement au cinéma : j’ai été émue aux larmes. En même temps, je n’avais pas de réel espoir de la part d’un film de science-fiction espagnol… rares sont les films de SF européen réellement réussis (humour hein !?!!!). J’y suis donc allé les mains dans les poches en me disant « Au pire, il ne fait qu’une heure 34 ! »…

Redevenons sérieux. EVA se déroule dans un futur proche où tout un chacun possède son robot domestique ou une voiture avec GPS intégré dans le pare-brise. Alex, un génie de la robotique, est de retour chez lui après 10 ans d’absence et l’abandon de ses projets scientifiques de l’époque. Son ancienne fac et employeur lui demande donc de reprendre ses recherches là où il les avait laissé : sur l’élaboration du S.I. 9, un robot ‘libre’ avec l’apparence d’un petit garçon de 8 ans.

Mais c’est quoi au juste un robot libre ? C’est une machine qui est capable de se servir de ses souvenirs, de son expérience pour évoluer par elle-même… développer un genre de libre arbitre en somme. Alex accepte de s’y remettre mais avec une demande spécifique : il veut trouver lui-même l’enfant idéal qui lui servira de modèle pour élaborer le caractère de son robot.

Celui-ci se mets donc à la recherche d’un enfant ‘original’, car « les enfants ennuyeux font des robots ennuyeux ». Il croise un jour une petite fille en manteau rouge marchant sur les mains et il est très vite étonné par son caractère espiègle et sa vivacité d’esprit. Mais celle-ci disparaît au coin d’une rue.

Et alors qu’il semble prêt à abandonner, son frère David et son ex petite-amie Lana (qui sont maintenant ensemble, lol ^^’) l’invitent à dîner…

Dans EVA, on nous évoque la limite entre l’humain et l’humanoïde, l’âme de la machine (comme dans les mangas/animes Ghost in the Shell ou Gunnm). Car là où la plupart des gens voient simplement un utilitaire (comme le S.I. 7 : majordome, cuisinier, homme de ménage, plombier… dont on peut régler le niveau émotionnel), Alex voit un assemblage d’éléments mécaniques certes, mais capables d’émotions, d’éprouver des sentiments contradictoires et qui méritent le droit de ‘vivre’.

C’est donc dans cet univers très Asimovien que le scénario vous mène peu à peu à vous poser des questions cruciales comme « Qu’est-ce qui fait de nous des êtres humains ? ». Pour ma part, je suis ressortie de cette séance bouleversée. Et j’aime quand le ciné arrive à me faire ressentir des émotions aussi fortes, j’aime quand un film me poursuit des heures après la projection voire me hante la nuit qui suit. Et aux vues des yeux rougis de mes voisins de salle, je pense ne pas avoir été la seule.

EVA sortira dans les salles français le 21 mars prochain, je ne saurais donc que trop vous conseiller de courir le voir. Quand à moi, j’espère sincèrement qu’il gagnera le prix du Festival de Gérardmer, car sa qualité est loin devant tout ce que j’ai pu voir depuis que je suis ici. La réponse ce dimanche…

Mise à jours : Eva a finalement obtenu un petit prix à Gérardmer, mais pas celui que j’espérais… une oeuvre qui mériterait plus de reconnaissance.