26th juin2012

[Ciné] The Amazing Spider-man

by Kasilla

Dès la sortie de Spider-man 3 des rumeurs circulaient déjà sur la prévision d’un (voire plusieurs) autre film issu de cette même licence Marvel. En 5 ans, on en a vu passer des news  : un Sam Raimi hésitant, des pronostics sur le casting tous plus farfelus, des hypothèses sur le choix du super-vilain, etc. Et c’est en 2010 – après moult péripéties et revirements – que l’annonce a été faite : tabula rasa de toute la team de départ et c’est parti pour un reboot !

Et là, semi-mouvement de panique des fans de la première trilogie : sans Sam Raimi, sans Tobey Maguire et à peine 10 ans après, qu’est-ce que cette nouvelle version pouvait nous apporter ? Du coup, lorsque sont tombées les premières photos d’Andrew Garfield dans son costume un peu plus sombre, dans cette ambiance plus glauque, on s’est mis à espérer une version plus dark, plus adulte. Quelle déception!

Et pourtant, cette version est beaucoup plus proche du comic que celle de Raimi. On y parle des parents de Peter et des circonstances de leur disparition, on rencontre sa première véritable petite amie Gwen (et non Mary-Jane) et on entrevoit les capacités intellectuelles du jeune-homme. D’ailleurs, je m’étonne encore de ne pas avoir bondi à l’époque en voyant la version Maguire sortir sa toile directement de ses poignées. Pour info, chez les araignées, facile 30-40% de leur corps qui sert à la fabrication et au stockage de leur toile… pas juste 2 petits avant-bras maigrichons ! Disons que les étranges extrapolations de l’époque m’avait moins choquées que les petites libertés scénaristiques que se sont autorisées James Vanderbilt et ses compères (pour rappel, il a quand même bossé sur le génial Zodiac… mais aussi sur le prochain reboot de Total Recall ^^’).

Parmi les choses qui m’ont fait bondir et que je me contenterais d’énumérer pour éviter de vous spoiler : le skateboard, l’effet Axa, la voix off façon Gollum, une bagarre à la Yoda dans l’épisode II… et bien d’autres encore. A chaque exaction, j’avais de plus en plus les nerfs en boule. Et franchement, y’a que moi qui ait trouvé qu’Emma Stone ça ne lui allait pas du tout le blond (et je vous raconte pas le make-up à l’AVP) ?

Et malgré des scènes magiques de voltige entre les grattes-ciel, l’abus des ralentis m’a un peu donné la nausée… mais certes pas autant que cet esprit patriotique dégoulinant ! Dans l’épisode 2 de la 1ère trilogie (j’espère que vous l’avez vu celui-là, parce que je spoil un chouilla), quand Peter se fait massacrer la tronche par Octopus, les badauds le protègent de leurs corps frêles et l’aident à se relever… déjà là c’était pas très réaliste. Mais là, la scène des grues (je m’arrête là, NO SPOIL !) c’est juste tellement… enfin voilà quoi, c’est du GRAND n’importe quoi !

Quand au rythme, c’est moi quand j’ai appris à conduire ! 2 à l’heure, puis accélération brusque, on freine un grand coup… et on repart à l’étape numéro 1 ! Agaçant.

Et le pire, c’est que je me suis sentie gênée, souvent en décalage. J’entendais mes voisins de salle applaudir, rire et crier par moments… là où moi je restais de marbre. Prenons pas exemple la scène de l’assassinat de vous-savez-qui : ce genre de scène me rend d’habitude toute chose, toute molle et larmoyante. Et bien là je me suis juste fait la remarque « Bin dis donc il a vachement vieilli Martin Sheen… et qu’est-ce qu’il a grossit ! ». Zéro émotion.

C’est peut-être moi, c’est sans doute moi. Quand je vois le nombre de personnes qui en font l’éloge. Ou peut-être suis-je trop exigeante, surtout quand il s’agit des héros de mon enfance. Je me souviens très bien, j’avais 13-14 ans et j’allais chez mon petit-ami de l’époque (chut, même ma maman n’était pas au courant ^^’) avec ma Super Nintendo sous le bras. Et pendant qu’il jouait à Super Mario World, moi je lisais ses comics. Je crois qu’à l’époque j’étais un petit peu amoureuse de ce pauvre, ce timide, ce maladroit mais tellement attachant Peter Parker. Du coup, je n’aime pas trop quand on ne lui rend pas justice, quand son univers n’est pas bien retranscrit et là il y a clairement de gros soucis de rythme et de scénario.

Mais bon, je ne peux m’empêcher de me poser cette question : l’âge d’or des adaptations de comics au cinéma serait t-il révolu ? Est-ce que dans ce domaine là également, à force de trop traire la vache fanboys, elle ne donne plus que de la flotte ? Le profil film Batman – the Dark Knight Rises – devrait en partie répondre à cette question. Prions en attendant le 25 juillet prochain, joignons nos mains chers amis fans et prions…

 

PS : par contre, dans le jeu The Amazing Spiderman – qui sort le 29 juin en multi-plateformes – les images de gameplay font vachement envie… j’espère qu’il va m’aider à rattraper cette horrible déception (et la vidéo avec Stan Lee est trop marrante :D)…

The Amazing Spider-man
Sortie française : le 4 juillet 2012 ; durée : 2h17
Réalisé par Marc Webb (la saison 1 de la série Lone Star, le film (500) jours ensemble)
avec Andrew Garfield (Boy A, The Social Network, Never Let Me Go…), Emma Stone (Bienvenue à Zombieland, Crazy, Stupid, Love, La Couleur des sentiments…), Rhys Ifans (Human Nature, Le 51e Etat, Good Morning England…), Sally Field et Martin Sheen qui jouent Tante May et Oncle Ben

16th juin2012

[Ciné] Blanche-Neige et le chasseur

by Kasilla

Quelques mois seulement après la version de Tarsem Singh (The Cell…), voici que Rupert Sanders nous livre sa version du conte de Grimm : Blanche Neige et le Chasseur. Car comme dans les jeux vidéo (Alice Madness ReturnThe Unfinished Swan), ou les séries (GrimmOnce Upon a Time), les contes de fées ont le vent en poupe au ciné en ce moment… et moi j’aime bien qu’on me raconte des histoires (si si).

Alors vous connaissez l’histoire par coeur, je ne vais pas vous faire l’affront du synopsis. Si ce n’est qu’à la différence du conte original – et comme l’indique le titre – le chasseur a un rôle plus important dans cette version. Sachant que ce chasseur n’est rien de moins que Chris Hemsworth et là il a plus l’air d’un bûcheron aviné que d’un chasseur, mais bon… il reste trop ca-non ! Quand à Charlize Theron, elle surprend quelquesfois dans son rôle de la méchante Reine, surtout quand elle s’énerve… mais sans plus.

Le choix de Kristen Stewart (saga Twilight) pour jouer Blanche Neige a certainement été décidé pour attirer un public jeune, voir fanboys/girls… pas très joli tout ça ! Surtout que de mémoire, miss Snow est censé avoir la peau blanche comme la neige, les cheveux noirs comme l’ébène et les lèvres rouges comme le sang… là c’est pas trop ça.

Car le personnage de Blanche Neige a très souvent été attribué à des petits brunettes légèrement boulottes et avec un air un peu nunuche (pas toujours). Du coup, une Snow White qui grimpe aux arbres, patauge dans des eaux immondes et porte une armure (si si !), il fallait trouver un moyen de la rendre plus féminine-mimi non ? Mais comment ? Simple : elle attire tous les ch’tits nanimaux 10 km à la ronde (son odeur ?) et chiale 15 fois par jour… pitoyable !

Et c’est là qu’on voit que le Marketing a de plus en plus de prise sur le ciné (je le sais bien, je bosse dans le Marketing ;p) : on se contente d’ajouter des acteurs bankables à des scénarios pré-mâchés en se disant que de toute façon, une grosse OP de Com, plus quelques fans hystéros vont générer le buzz. Et ça sert d’excuses pour ne pas s’impliquer, ne pas prendre un seul micro risque. Et ce n’est pas les derniers La Dame en Noir (Harry Potter rules) ou Cosmopolis (Twilight rules !) qui me donnerons tort non ?

Et là je ne parle même pas des nombreuses idées piquées un peu partout, qui m’ont fait bondir à chaque fois. Mais mon cher ami Docteur No en parle beaucoup mieux que moi sur son Tumblr… sauf que lui a aimé le film (j’étais sur le (bip) quand j’ai lu ça !) ! Pour moi, c’est juste dans le line-up de ce que je dis partout dans cet article : j’ai eu une impression très net de foutage de gueule.

Bref…

Alors ok, c’est une adaptation d’un conte de Grimm ultra connu, personne ne s’attendait à une grosse surprise (une belle princesse + un(e) méchant(e) + un mec = une histoire). D’autant plus que le casting laisse entendre que le public visé a 12 ans et  un bulletin de notes calamiteux… mais je fais partie de ces gens (idiots ?) adeptes du Fantastique au point de laisser une chance à ce genre de production.

Mais là, Sanders et Universal poussent le bouchon un peu trop loin (Maurice !). Les seuls pistes intéressantes, les quelques effets bluffants et les rares jolies images sont toutes dans le trailer ! J’ai baillée une dizaine de fois et failli m’endormir 2 fois.

Bon j’avoue, j’ai eu 2 mini pincements au cœur. Un premier quand j’ai reconnu Bob Hoskins (mon âme d’enfant hurle « Eddie Valiant » dans Qui Veut la Peau de Roger Rabbit ^^) bien caché sous ses postiches et un autre quand on comprend que cette si méchante Reine est en faite une victime morte de trouille (mais oui, les méchants ont TOUJOURS une bonne raison d’être méchant hein :/). Mais franchement, même mon p’tit coeur d’artichaut en intérim n’a pas cillé UNE seconde devant les batailles molles, les morts connes, les twists prévisibles et surtout, SURTOUT, les trop nombreuses larmes de cette godiche malingre d’héroïne.

En fait, cette adaptation de Blanche-Neige c’est un peu comme une soupe instantanée : on a un peu la flemme mais faim et puis y’a un joli packaging qui donne envie d’y croire. On a des doutes quand on voit que c’est juste de la poudre et de la flotte mais on espère… et au final zéro surprise, aucun goût. Moi j’aime pas la soupe.

Et cerise sur le gâteau, la leçon du film : quand on est jeune et jolie, les hommes vous suivrons jusqu’au bout du monde et donnerons leur vie pour vous. et quand on vieilli, on devient aigri, jalouse insensible et on meurt seule. Réjouissant :/

Blanche Neige et le Chasseur (Snow White and the Huntersman)
Sortie fr le 13/06/2012 ; durée 2h06
De Rupert Sanders (c’est son 1er film… NC)
avec Kristen Stewart (Twilight, Twiligh et… Sur la Route), Chris Hemsworth (The Avengers, Cabin in the Wood…), Charlize Theron (qu’on ne présente plus ! Perso je la trouve ex-tra-ordi-naire dans Monster !)…

05th juin2012

[Ciné] Prometheus

by Kasilla

Je vous avoue que j’ai eu un mal de chien à écrire cet article. Pourquoi ? Parce que pour la première fois depuis très très longtemps, je suis sortie d’une projo sans être capable de dire clairement si j’avais aimé le film que je venais de voir, ou pas.

Pour quelle raison ? C’est simple. Parce que comme beaucoup de monde – et malgré les dires de Ridley Scott – j’avais envie que Prometheus ait un p’tit goût d’Alien. D’une part parce que je suis fan de l’esthétisme de H.R. Giger, ensuite parce que lorsque j’avais vu Alien petite, il m’avait glacé le sang et enfin parce que cet univers est tellement vaste qu’il aurait mérité d’être approfondi dans un prequel.

Mais Ridley en a décidé autrement.

Pour vous dire, j’étais même bien décidé à aller le voir une seconde fois avant de démarrer ma rédaction, histoire d’être sûre de moi. Mais mon planning de ministre ne me l’a pas permis et il fallait que ça sorte. Alors voilà.

(Résumé Allociné) Une équipe d’explorateurs découvre un indice sur l’origine de l’humanité sur Terre. Cette découverte les entraîne dans un voyage fascinant jusqu’aux recoins les plus sombres de l’univers. Là-bas, un affrontement terrifiant qui décidera de l’avenir de l’humanité les attend… (beuuuuuarp !)

Tout d’abord, je tiens à vous rassurer. Malgré ses très nombreux défauts, Prometheus est un bon p’tit film de SF, car il a aussi des qualités.

D’abord – ce qui pour moi a été le plus impressionnant – vous y verrez des images magnifiques. Pour ceux qui comme moi sont fans d’astronomie depuis tout petit, qui ont dévoré documentaires et ouvrages pour quelques clichés, vous serez ici gratifiés d’images de reconstitution de l’immensité spatiale à couper le souffle !

Côté effets spéciaux, autant les personnages non humains ne dénotent pas plus que ça (on sent qu’il y a du boulot mais bon… voilà quoi), autant les vaisseaux sont d’un réalisme et d’un gigantisme plutôt impressionnant. Le Prometheus – le navire de notre fine équipe – est déjà plutôt vaste (moi aussi je veux une chambre avec un mur holographique !), mais c’est une petite crotte comparé à d’autres bâtiments (cf trailer ci-dessous).

Ensuite, côté casting on n’est pas trop mal servi. Au côté de Noomi Rapace (une guerrière !), de Michael Fassbender (l’aïeul de Data ?) et Charlize Theron (limite moins humaine que David), on retrouve quelques bonnes têtes comme Idris Elba (mon cher Luther) et Patrick Wilson (Le Hibou, pas mon Watchmen préféré ^^’). Alors entre ceux qui sont clairement à la mode en ce moment et les valeurs sûres, on pouvait difficilement faire plus exhaustif.

Mais je vous entends d’ici « Ok, l’espace, des gros vaisseaux classes et des têtes connues… et ?… ». Et bien c’est là où le bât blesse pour moi… parce que c’est presque tout.

Car même s’il s’inscrit dans la continuité historique (ces évènements se déroulent environ 30 ans avant Alien), Prometheus manque cruellement d’âme.

Alors ok, Ridley Scott nous a un peu baladé à ne pas savoir s’il voulait faire du prequel ou pas. Et on dirait qu’il a réellement hésité jusqu’au bout puisque quelques infos sont disséminées durant le film (prequel) mais trop peu pour que cela puisse remplir les blancs de l’histoire (pas prequel). Ces trous de scénario laissent clairement penser qu’un Prometheus 2 est dans les bacs, mais laissera les fans d’Alien tel que moi gravement sur leur faim.

De plus, j’ai cru noter quelques graves incohérences scénaristiques, surtout à la fin… mais no spoil, je vous laisse découvrir et revenir vers moi pour me dire ce que vous en pensez, hein ?

Détail qui a tout de même son importance, je trouve que les musiques ne sont pas adéquates. Alors ok je ne suis pas une spécialiste, donc je ne m’amuserais pas à analyser… mais globalement j’ai trouvé que ça collait rarement. Quand on entend des musiques comme celles des Indiana Jones, des Star Wars ou des Matrix (soyons fous !) qui collent au poil de c… euh… au millimètre près aux situations, là je les ai trouvé molles et assez souvent à côté de la plaque.

Sinon, je vais vous épargner l’analyse en profondeur comme j’ai pu en lire sur le web. Je comprends qu’en tant que fan on est envie d’analyser chaque plan, mais moi je marche plutôt au feeling. Donc voici le mien.

Comme beaucoup je pense, j’ai espéré jusqu’à la dernière minute que Prometheus serait un prequel d’Alien. Qu’il remplirait certains vides qu’avait laissés la 1ere saga comme « D’où viennent ces créatures ? » « Pourquoi nous veulent-elles du mal ? »… Et ces nombreuses questions ont trouvé trop peu de réponses pour que je m’en trouve rassasiée. Donc déception.

Cependant, je veux bien avouer que c’est tout de même un film à grand spectacle : du gadget high-tech en-veux-tu, des CGI, du fan-service… il y a de quoi contenter le plus grand nombre. Le spectacle est plutôt prenant et on ne voit (presque) pas passer les 2h et des poussières.

Mais si pour moi les précédents Alien étaient des films d’angoisse teintés de SF (là je ne parle pas de leur qualité respective hein, juste de leur classification), celui-ci est plus un film de SF-anticipation avec 1-2 créatures cracra. Du coup, il ne génère pas les mêmes sentiments, le même frisson… et moi c’est ça qui m’a manqué.

En clair, pour apprécier Prometheus, il faut aller le voir en se disant qu’on va se payer un bon film de SF-anticipation… mais pas un Alien.

Prometheus de Ridley Scott (la saga des Aliens, Blade Runner, Legend, Gladiator, etc)
sortie en salle le 30 mai 2012, durée 2h03
avec Michael Fassbender (A Dangerous Method, Shame, X-Men: Le Commencement…), Charlize Theron (L’Associé du Diable, Monster, Æon Flux…), Noomi Rapace (Millenium (V.O.), Sherlock Holmes 2, Babycall…), Idris Elba (28 semaines plus tard, Luther, Thor, Ghost Rider 2 (sic !)), Patrick Wilson (Watchmen, L’Agence tous risque (arg !), Insidious…)…

.

Et ci-après, quelques questions-extrapolations spoiler… ne surlignez qu’à vos risques et périls ;p

Voici quelques éléments du film qui m’ont intrigués, voir laissés sur ma faim… alors si certains d’entre vous ont envie d’en causer, je vous invite à le faire en commentaire… (start spoil)

Le rôle de Charlize Theron :
Le commandant de la mission Meredith Vickers (jouée par Charlize Theron) est clairement une caricature de la nana qui veut s’imposer. On ne connait pas assez les moeurs de cette époque pour savoir si le sexisme existe encore, mais dès le début du film, on sent qu’elle a des choses à prouver. Du coup, quand on découvre que Charles Weyland est dans le vaisseau, tout s’éclaire : elle veut être reconnue par son père. Hors, David – la machine – semble avoir plus de valeur aux yeux de l’ancêtre que la magnifique et imposante jeune femme… la vieille rengaine du fils préféré ?

Le rôle de ‘maman’ Noomi :
La scientifique Elizabeth Shaw jouée par Noomi Rapace révèle le secret de sa ferveur presque à la moitié du film : elle recherche les origines de la vie ‘humaine’ car elle est elle-même stérile. D’une certaine façon, elle veut enfanter de l’histoire terrienne en la révélant au monde (les larmes dans ses yeux quand elle en parle à l’équipage au début). C’est donc à la fois ironique mais aussi prévisible que ce soit elle qui se fasse inséminer. Ce qui reste floue pour moi c’est le mode d’insémination et ses conséquences : son mec est presque rongé est totalement transformé au niveau de son propre ADN, alors qu’elle (qui n’a été en contact qu’à travers son ADN à lui) se retrouve avec un parasite ‘poulpesque’ qui prend vite des propositions hallucinantes… c’est quelle génération d’alien ce machin ? Et l’autre alien qui sort de l’humanoïde, c’est la même génération que dans Alien ou il y a encore des intermédiaires à prévoir ? Moi un peu perdue ^^’

La religion :
Vous reprendrez bien un peu de « Dieu sauve toujours ses plus fervents adeptes ». Quand David oscule Elizabeth, celle-ci est très réticente à ce qu’il lui retire sa croix (semble-t’il) chrétienne, souvenir de son paternel. Mais en dehors de la valeur sentimentale de l’objet, on sent qu’il y a aussi une dimension religieuse dont ils reparlent à un moment. Ok, ses recherches prouvent que ce n’est pas Dieu qui nous a créé mais ‘eux’… mais qui les a crée ‘eux’ ?! Moi j’aurais tendance à dire encore une excuse pour nous resservir du God Bless America à toutes les sauces, mais bon. Votre avis ?

Le sacrifice :
Là je ne m’étendrais pas car c’est une notion classique au cinéma : les héros qui se sacrifient pour sauver l’humanité toute entière. Cependant, je trouve que ce sacrifie est tempéré par un manque d’attachement aux personnages. En effet, que ce soit le rôle d’Idris Elba ou de ses acolytes et équipage du Promethée, on nous en dit tellement peu sur eux, que leur action d’éclat de fin de film parait moindre. Pourtant certaines pistes auraient pu être creusées comme la relation Meredith/Janek, ou le relationnel entre personnes d’un même équipage au sein d’une mission telle que celle-ci (partir aux confins de la galaxie, loin de ses proches et de sa planète natale). Personnages peu exploités ?

La boîte de Pandore :
Bon là, je fais peut-être un peu ma maligne. Le vaisseau s’appelle Prométhée, le personnage de la mythologie grec qui a volé le feu aux dieux pour l’offrir aux humains… il s’en est mordu les doigts le pauvre. Et bien en restant dans cette mytho, vous ne trouvez pas qu’il y a comme une notion de boîte de Pandore ? L’humanité joue les curieux et pan! sur les doigts. D’ici qu’on nous laisse entendre que c’est 1000 fois mieux de rester dans l’ignorance, il n’y a peut-être pas plusieurs années lumière de distance…

Vie éternelle :
Ça se rapproche un peu des mythes : lorsqu’on découvre que toute cette mission a en fait été orchestrée par Weyland, car il pense trouver sur cette planète et dans ce peuple hyper évolué, un remède à sa propre mortalité. Résultat des courses, il finira connement, le nez dans la poussière et dépossédé de ses illusions… triste fin mais prévisible non ? (l’argent ne permet pas tout… en tout cas pas la vie éternelle on dirait)

Esthétisme différent :
Pour en avoir parlé avec pas mal de gens en une semaine, beaucoup m’ont certifié que l’on y retrouvait bien l’esthétisme Alien. Pour eux, les quelques évocations de la civilisation antérieure de cette planète ressemblent traits pour traits à ce qu’ils ont pu voir dans la quadrilogie Alien. Alors là je suis obligé de dire : je ne suis pas tout à fait d’accord. Ok, il y a une légère inspiration, mais RIEN A VOIR avec l’esthétisme noir/sexuel/dérangeant de H.R. Giger. Tout juste une vaste inspiration édulcorée et noyée par des têtes chauves gigantesques qui font plus Iles de Pâques qu’autre chose (sauf pour le Space Jockey ok… mais c’est un peu mince non ?). Le prochain qui me dit que c’est à fond Alien, je lui montre mes bouquins sur Giger et on en recause…

Sinon j’ai noté quelques flous, pistes inexplorées… alors si certains d’entre vous peuvent/veulent éclairer ma lanterne :

- Dans la scène du début : pourquoi « l’homme » boit-il cette huile ? Pourquoi ici, en haut de cette cascade ? D’où vient-elle cette huile ? Est-ce la même planète que par la suite ? Si oui, on dirait que le climat a totalement changé (de luxuriant à… mort).

- Le projet des humanoïdes tout blancs c’est de nous contaminer avec leur saloperie d’huile ? Pourquoi ? Et qu’est-ce qui les a arrêtés ? C’est leur ‘création’ (sûre ?) qui s’est retournée contre eux ? Comment le simple fait que l’un d’entre eux se ‘cache’ dans un caisson de stase l’a protégé ? Et pourquoi une fois réveillé, seul, il décide tout de même de mener à terme le projet de sa race (et n’y a personne à qui prouver quoi que ce soit ou à sauver !) ?

- Celle-là elle me picote un peu l’arrière du crâne : L’alien de la fin est-il la même version/génération que celui d’Alien ? Parce qu’il a l’air plutôt différent, genre tout lisse, tout gentil… il ne ressemble pas beaucoup aux créatures cauchemardesques qu’on croisera dans les autres épisodes (limite il est mignon ^^’). Parce que si on regarde : l’huile a changé l’ADN du mec de Noomi, qui a inséminé Noomi, qui a engendré un bébé Cthuluhu (mouarf ! XD) qui lui a montré sa grosse tentacule à l’albinos… qui a ‘accouché’ d’un pseudo alien. C’est moi ou c’est digne du docteur maboule ses mélanges entre races qui n’auraient jamais dû se croiser dans l’univers ?

A qui est le visage de pierre ?

(end spoil)