24th août2012

[DVD] Detention

by Kasilla

Detention – comme son nom ne l’indique pas – est un teenmovie-slasher-fun-gore-totallyWTF. Comme la plupart de ces films borderline, pas de sortie en salle, on passe direct par la case DVD… dommage.

De nos jours. Dans un lycée américain lambda. Riley traîne son plâtre à la jambe et sa salopette des années 90 dans son lycée où tout l’ennuie. Mais alors qu’elle se dispute le rebelle Clapton avec la pom-pom girl Ione, un tueur en série tout droit sorti du dernier slasher à la mode fait son apparition. Et au milieu de tout ça, la mascotte du lycée, un énorme grizzli empaillé, semble attirer les objets métalliques…

Ça démarre comme un slasher basique : un tueur psychopathe, des ados dégénérés et de l’ultra violence. Mais ce qui dénote au premier coup d’oeil ce sont les choix esthétiques : couleurs flashy, textes qui s’affichent à l’écran (comme dans Fringe) pour souligner les propos des protagonistes et mise en place un peu foutraque, mettant en avant les questionnements et le « grand n’importe quoi » de cette période de la vie qu’est l’adolescence.

Car ces jeunes sont au départ de vraies caricatures : le capitaine de l’équipe de foot, la blonde superficielle, le rebelle, l’intello, la gothique, la nana mal dans sa peau… Ils vont se retrouver à devoir cohabiter avec un tueur en série déguisé en une Cendrillon zombie, un ours empaillé qui cache bien son jeu, un homme-mouche qui planque sa main difforme dans un poste de TV et des voyages dans le temps… rien que ça ! Car la trame de départ à la Scream s’emmêle avec des sous-histoires, comme celle du concours de talent ou du mec en retenu depuis 19 ans (qui sert d’excuse à retour sur  les grands courants musicaux et les codes vestimentaires de ces 15 dernières années).

J’ai d’ailleurs trouvé énormément de similitude entre Detention et les films de Gregg Araki, en particulier Kaboom ou Nowhere pour son côté ados déjantés et histoire qui part en sucette. Je ne suis pas la seule, puisque les Podsac en ont même fait un débat, téléchargeable ici : Podsac : Detention versus Kaboom.

Donc même s’il est un peu dilué pour moi, par rapport à un Gregg Araki - comme des aliens, des bains de sang ou des voyages dans le temps - Detention est un bon petit film what-the-fuck comme je les aime. C’est le genre de divertissement qu’on se regarde tout seul chez soi et où on doit d’accrocher aux accoudoirs de son canapé pour être certain de ne pas être en bad trip. Comme une glace aux olives noires ou des insectes grillés, un plat atypique que seul les plus ‘gourmets’ saurons apprécier (et les gens un peu barrés comme moi ; ).

And remember : It’s just highschool, it’s not the end of the world ;)*

Date de sortie DVD : 8 août 2012 – Durée 1h 33
Réalisé par Joseph Kahn (Torque, la route s’enflamme)
Avec Shanley Caswell (des apparitions dans The Mentalist et Les Experts Manhattant), Josh Hutcherson (Le Secret de Terabithia, Voyage au centre de la Terre, L’Assistant du vampire… ), Spencer Locke (Resident Evil : Extinction et Afterlife 3D…)…

* Et souvenez-vous : c’est juste le lycée, ce n’est pas la fin du monde ;)

19th août2012

[Ciné] Total Recall : Mémoires Programmées

by Kasilla

Bon alors, je vous préviens tout de suite, pour cette critique de Total Recall : Mémoires Programmées, je vais faire dans le rapide et j’espère efficace. D’une, parce qu’il fait 35° aujourd’hui et que mon ordinateur portable me crame dangereusement les cuisses… et de deux, parce que je considère que ce film ne mérite pas que j’y passe toute ma journée (j’ai déjà perdu 2h à le voir).

Sorte de remake de la version de Paul Verhoeven (1990) avec Arnold Schwarzenegger, cette adaptation de la nouvelle de Philip K. Dick (Souvenirs à vendre) subit le même synopsis :
Douglas Quaid a une femme splendide et aimante, mais une vie professionnelle peu reluisante… mais dans ses rêves, il vit des aventures palpitantes avec une belle inconnue. Lorsque qu’il découvre qu’une société – Rekall - propose de vous faire rêver tous vos fantasmes sur commande, il décide de tenter le forfait « Agent Secret ». Mais les choses ne vont pas se passer comme prévues.

Tout d’abord, je tiens à préciser que je faisais partie des adeptes (non fans) du Total Recall de Verhoeven. L’ayant vue quand j’avais 12-13 ans, il fait partie de ces films de SF qui on fait ma culture ciné. Par contre, je conçois qu’il ait très mal vieilli (je l’ai revu récemment… aouch !), mais il reste cependant pour moi un classique du genre. Du coup, j’avoue que j’y suis allé un peu sur la défensive.

Dans les côtés positifs : passé le synopsis, le scénario sort un peu des sentiers creusés par son aïeul. L’action ne s’évade plus sur Mars, mais reste ancrée sur Terre, une Terre scindée en 2 par des contraintes politico-économiques prévisibles. Du coup on se retrouve avec une zone très pauvre qui travaille pour nourrir une zone très riche, théâtre ô combien fertile en révoltes populaires. Doug fait un job de merde, vit avec sa femme dans un boui-boui… pas étonnant qu’il rêve d’autre chose !

Ensuite, il faut bien avouer que ce coup de jeune niveau FX a du bon. La mégalopole qui sert de lieu à l’action semble un peu trop pompée sur Blade Runner (ambiance asiatique cyberpunk crado… y’a aussi un peu de Bilal non ?), mais les robots flics et la grosse machinerie de La Chute sont plutôt bien fichus. Certains gadgets du 1er opus ont d’ailleurs été repris et pas mal modernisés, ce qui leur donne un aspect plus réaliste pour nos yeux de squatteurs de 21e siècle (la high-tech vieillit mal… regardez les vieux Star Trek ^^’)

Après, on passe côté négatif et là il y a de quoi faire ! Selon moi, le choix de Colin Farell n’était pas très judicieux, il est trop jeune, trop ‘lisse’ pour faire un Hauser crédible. Surtout qu’on ne le sent pas toujours à sa place dans les scènes d’action, Jessica Biel le coiffe joliment au poteau (étonnant pour une petite nana qui a débutée dans 7 à la maison ! ). Quant à Kate Beckinsale, elle surjoue une ‘méchante’ à la hargne à la limite de la folie furieuse (« Hé miss, c’est qu’un job hein !), dommage, elle était 1000 fois plus crédible en Selene (Underworld). En guest stars, on a le droit à un bref passage de John Cho (Sulu dans le remake de Star Strek, mais on l’a aussi vu dans les American Pie et FlashForward), mais on a surtout le plaisir de retrouver Bryan Cranston dans le rôle du super méchant… et oui, c’est lui Walter ‘The King’ White de Breaking Bad ;)

Ensuite il y a le problème de la trame : le film met trop de temps à démarrer. On nous décrit en long en large et en travers la vie merdique de ce pauvre pauvre Doug et ça dure 3 plombes. Du coup, lorsque des scènes d’action se pointent enfin, ça réveille en sursaut et on se sait plus trop le pourquoi-du-comment. En somme, une grosse soupe de pois cassés avec des scènes de castagne sorties d’on ne sait où. Désolée, mais moi j’en attendais plus.

En claire et selon moi, Total Recall Mémoires Programmées s’inspire un peu trop de grands succès pour être original, est trop guesté pour être honnête et l’éloignement du scénario adapté de la nouvelle ne suffit pas pour faire de ce remake un film intéressant. Tout au plus un divertissement brainless pour les moins exigeants. Et le plus cocasse, c’est que je suis aller le voir avec une copine qui n’avait pas vu la version de 1990 et on s’est pas mal rejointes niveau arguments, donc pas de mauvaise foi nostalgique de ma part !
Bon, vous m’excuserez, je m’en vais me laver le cerveau…

Date de sortie 15 août 2012 – Durée : 2h01
Réalisé par Len Wiseman (Underworld 1 et 2, Nocturne, Die Hard 4…)
avec Colin Farrell (Fright Night, Les Chemins de la liberté, Phone Game…), Kate Beckinsale (la sage des Underworld, Van Helsing...), Jessica Biel (le Massacre à la tronçonneuse de 2003, Blade Trinity, L’Illusionniste… et prochainement dans The Secret !)…

03rd août2012

[Ciné] Elle s’appelle Ruby

by Kasilla

Calvin est un génie de l’écriture. Mais depuis son 1er roman qui le rendit célèbre très jeune, 10 ans ont passés et l’inspiration l’a quitté.

Elle s’appelle Ruby est une petite comédie romantique qui tourne au fantastique léger. Si on retire le fait que la petite Ruby est créée par Calvin via sa vieille machine à écrire, il n’y a rien qui sort de l’ordinaire. C’est l’histoire banale d’un homme très seul qui fini par rencontrer l’amour et retrouver par là même son inspiration.

Ruby Sparks (en V.O.) est donc plus un film sur le complexe de la page blanche, mais aussi sur la profonde solitude des génies, ces gens dont l’esprit est capable de produire les meilleures idées comme de conduire aux pires dépressions. Calvin est un écrivain réputé, qui vit dans une belle maison et est très entouré par sa famille… mais sa solitude lui pèse et - trop concentré sur son propre malaise - l’empêche de trouver l’inspiration pour son prochain roman.

Cependant, l’une des leçons de cette petite histoire romantique est aussi que les fantasmes ne sont pas la réalité et qu’il faut savoir faire des concessions pour être heureux. Créer la femme parfaite (ou l’homme parfait), c’est engendrer un robot, dont les sentiments seront factices et qu’il sera, au final, impossible d’aimer. Laissant entendre que sont les défauts des êtres humains qui les rendent attachant, pas leurs qualités.

Plus ‘simple’ que leur précédent film Little Miss Sunshine, Valerie Faris et Jonathan Dayton nous livrent ici une historiette sans prétention (des sentiments simples, des gens vrais) malgré un casting plutôt costaud pour ce type de production. Les encore peu connus Paul Dano et Zoe Kazan (c’est aussi elle qui a écrit le scénario !), sont à la fois drôles et attendrissants. Du coup, la présence de guests comme  Antonio Banderas ou Annette Bening fait un peu fausse note… même si c’est toujours un plaisir de les revoir (Antonio Banderas y est hilarant !). On aperçoit aussi Deborah Ann Woll, incendiaire dans True Blood et ex-hystéro ici… mais le clin d’oeil est amusant.

En bref, si après en avoir pris plein la vue avec les gros blockbuster de l’été, vous avez envie de quelque chose de plus léger, allez voir Elle s’appelle Ruby, vous allez rire, soupirer et peut-être même un peu pleurer… mais en sortirez avec le sourire : « Falling in love, it’s an act of magic.« …

Date de sortie : 3 octobre 2012 – Durée : 1h44
Réalisé par Jonathan Dayton et Valerie Faris (Little Miss Sunshine…)
Avec Paul Dano (Cowboy & Aliens, la Dernière Piste…), Zoe Kazan (pas grand chose…) , Annette Bening (American Beauty, Tout va bien, The Kids Are All Right, …), Antonio Banderas (Philadelphia, Entretien avec un Vampire, Le Masque de Zorro, La Piel que Habito…)…