24th juil2012

[Ciné] The Dark Knight Rises

by Kasilla

Plébiscité, sur-marketté, tant espéré et finalement endeuillé, on peut dire que ce film aura fait l’objet d’une attention spéciale avant même sa sortie officielle.

On commence par un petit flash-back ? Attention, pour ceux qui n’ont pas encore vu Batman Begins et The Dark Knight, c’est du spoil. [début SPOIL] Hanté par la mort tragique de ses parents, le jeune Bruce – héritier de la grande famille Wayne – décide de parcourir le monde pour trouver un sens à sa vie. Et alors qu’il trouve enfin sa place à Gotham City, en tant que Justicier il se retrouve face aux pires criminels (le Joker, Crane puis Double Face). Après avoir risqué sa vie pour sauver Gotham, il perd la femme qu’il aime et décide d’endosser le rôle du bouc émissaire et de disparaître.[fin SPOIL].

The Dark Knight Rises commence exactement là où termine le 2, par la fin du discours de Jim Gordon qui clôturait The Dark Knight, puis nous emmène 8 ans plus tard. Bruce Wayne vit reclus dans sa demeure, la ville de Gotham n’ayant semble t-il plus besoin de Batman. Mais alors qu’une nouvelle menace pointe le bout de son nez tordu, le Justicier Masqué va t-il accepter de s’exposer à nouveau pour une ville qui l’a répudié ?

En matière de films de super-héros je suis hélas souvent déçue (cf ma critique de The Amazing Spider-man), d’où mon éternelle angoisse quand je passe les portes battantes des salles obscures en quête du dernier bébé cinématographique brandé DC ou Marvel

D’autant que là, le challenge était de taille pour Christopher Nolan : boucler la trilogie « The Dark Knight », démarrée avec Batman Begins en 2005, suivi de The Dark Knight en 2008 (endeuillé par le décès tragique de Heath Ledger, son génial Joker) et qui doit se terminer avec ce nouvel épisode (d’après Nolan en tout cas).

Autant le dire tout de suite : à mes yeux The Dark Knight Rises est une parfaite conclusion. Certes, elle n’est pas exempte de défauts et selon moi, le bât blesse au niveau de certains personnages. Envers et contre tous, je persiste à dire que Christian Bale n’était pour moi pas le bon acteur pour endosser le rôle du chevalier noir. Il a su montrer auparavant qu’il pouvait en avoir la carrure, comme dans Equilibrium ou même American Psycho, mais pour moi il restera à jamais le frêle et tellement plus attachant Trevor de The Machinist. L’air penaud de Bruce Wayne et la voix rauque de Batman, je n’ai jamais réussi à m’y faire.

Ensuite, j’ai définitivement un problème avec Marion Cotillard. L’égérie de Nolan (elle avait aussi pris ses quartiers dans Inception) ne rentre pas du tout dans son rôle de Miranda Tate.

Ces fausses notes d’interprétation sont heureusement (toujours à mon humble avis) compensées par les prestations de Anne Hathaway en Selina Kyle et de Tom Hardy dans le rôle de Bane, le super vilain. Hathaway, dans un registre très différent de celui de l’inoubliable Michelle Pfeiffer (Halle Berry n’existe pas) campe une Catwoman (même si ce nom n’est jamais prononcé dans le film) ultra crédible et sensuelle. Voilà enfin une femme de caractère, même si Nolan multiplie un peu trop les bootyshots sur la star.

Bane est réellement impressionnant. Dès les 1eres scènes, on est soufflé par sa prestation ! J’entends encore sa voix, mi-Joker, mi-Dark Vador (en V.O. uniquement), sortir des phrases d’une banalité, voir d’une bêtise sans nom… et malgré tout vous faire frissonner de peur ! L’un des meilleurs rôles de Tom Hardy pour moi.

Big up à Michael Caine qui, dans le rôle du toujours fidèle Alfred, nous éblouit une fois encore, voire nous émeut jusqu’aux larmes. Enfin, Joseph Gordon-Levitt se montre tout aussi attachant dans son rôle de flic au grand cœur réellement craquant.

Message aux Geektechs : les nouveaux BatGadgets sont plus que jamais impressionnants. On crois toujours que Lucius Fox a fait son max dans les volets précédents et d’un coup, tel un homologue ultra moderne du Q de James Bond, il nous scotche avec un arsenal toujours plus spectaculaire. Ça ne gâche rien : Morgan Freeman est impeccable, comme à son habitude. J’allais pour finir oublier Gary Oldman, toujours aussi charismatique en Commissaire Gordon. Freeman, Oldman, 2 valeurs définitivement sûres de cette trilogie Batman sous l’ère Nolan.

Malgré les inégalités d’interprétations, c’est ce panel de personnages hétéroclites qui fait la force du film. Rajoutez lui un scénario qui – tel un casse-tête chinois – rassemble toutes les pièces disséminées durant les 2 premiers volets, et vous obtenez un ensemble admirablement cohérent. Électrisé par quelques scènes d’action fulgurantes, ce nouveau Batman s’élève au final largement au dessus de ses prédécesseurs.

Et alors que les premiers chiffres des entrées US tombent, on sait d’ores et déjà que ce Dark Knight Rises est prévu comme un très gros succès du box-office… et pour une fois je ne suis pas contre ! Petit bémol cependant pour les 45 minutes de films en Imax auxquelles aucun cinéma français ne peut rendre justice, le cinéma 4K le plus proche étant à… Londres ! Une expérience un peu bridée donc, mais au final tellement jouissive. Let’s rise !

http://youtu.be/0zl2wUSFaMs

Date de sortie : 25 juillet 2012 ; durée : 2h44
Réalisé par Christopher Nolan (Memento, Inception, les 2 précédents Batman, le futur Superman : Man of Steel…)
avec Christian Bale (The Machinist, Equilibrium, Le Règne du Feu…), Gary Oldman (Gordon : Brams Stocker’s Dracula, (Harry Potter), la Taupe…), Tom Hardy (Bane : Suker Punch, Inception, La Taupe…), Joseph Gordon-Levitt (Inception…), Anne Hathaway (Alice au Pays des Merveilles de T. Burton..), Marion Cotillard (Inception, De rouille et d’os…), Morgan Freeman (La Loi du silence, Robin des Bois le prince des voleurs, Miss Daisy et son chaufeur…)

19th juil2012

[Ciné] Abraham Lincoln chasseur de Vampires

by Kasilla

Alors attention, là on va vous demander de faire preuve de beaucoup d’imagination. Imaginez que le président le plus emblématique des Etats-Unis – Abraham Lincoln – était aussi, en secret, un redoutable chasseur de vampires !

C’est sur cette idée un peu farfelue que Seth Grahame-Smith a écrit son roman Abraham Lincoln: Vampire Hunter* et que Timur Bekmambetov – qui avait déjà réalisé les très atypiques Night Watch et Day Watch – s’est lancé dans l’aventure. On se retrouve donc avec un film sur une base réelle, dans un contexte historique fort (la guerre de Sécession) mais baignant dans un fantastique à tendances gothiques.

Le fait de laisser entendre que des communautés de vampires vivent parmi nous dans l’ombre, ça n’est pourtant pas très original. Le sujet est déjà abordé dans pas mal de films ou romans comme Entretien avec un Vampire, la saga des Blade, des Underworld, etc. Mais l’originalité de ce concept-ci – et le risque pris – est de tenter de l’insérer dans la chronologie d’un pays et dans l’histoire d’un personnage connu, donc vérifiable. Et étonnamment ça passe plutôt bien. Dans les bouquins d’Histoire des petits américains, ils peuvent y lire entre autres, que la famille d’Abraham était très pauvre, qu’il a perdu sa mère très jeune et avait une certaine habileté à la hache. Sauf que si vous mettez dans votre composition que c’était plus pour trancher la tête des vampires que pour couper du bois, je ne suis pas certaine que l’instit apprécie beaucoup (quel manque d’imagination non ?).

Vous m’avez peut-être déjà vu/lu pester contre la 3D sur ce site : dans la grande majorité des cas, je n’aime pas la 3D au ciné. Le fait que ça assombri l’image, que je ne la vois pas toujours très bien, que les lunettes sont lourdes et prétextes à surcoût des places… autant d’argument contre ce procès qui n’apporte pas grand chose à l’expérience cinématographique. Et bien là, à ma grande surprise, ici elle a son intérêt ! Déjà, je l’ai vu nettement tout le long (très rare pour l’astigmate que je suis) et j’ai trouvé son utilisation plutôt adaptée. Comme dis plus haut, Abraham est un virtuose de la hache et son entrainement acharné donne lieu à des combats à la limite de la chorégraphie… ou l’arme plaqué d’argent fini logée dans le crâne des créatures aux dents longues. Et là on en prend littéralement plein la figure, ça gicle de partout, vraiment bien foutu !

Par contre, autant le rythme et les effets spéciaux des combats sont plutôt bien foutu, autant certaines scènes font un peu trop jeu vidéo. Je pense en particulier à la scène avec le horde de chevaux. Vu l’ambiance du film, on ne s’attend à ce qu’elle soit réaliste… mais que les chevaux est l’air de poupée grossièrement pixellisées, c’est plutôt décevant. Pour ma part, j’ai pris cela au second degré et c’est passé comme une lettre à la poste.

Quand au casting, il est plutôt étonnant pour ce genre de film. Il faut savoir que Tom Hardy (Bane dans le prochain Batman), Eric Bana (le Hulk de Ang Lee), Timothy Olyphant (l’agent 47 dans le Hitman de Xavier Gens) pour ne citer qu’eux, étaient tout d’abord pressentis pour le rôle d’Abraham. Car la difficulté de taille était de trouver celui qui pourrait à la fois jouer l’Abraham de la vingtaine (dans la première partie du film), puis qui soit crédible malgré le maquillage, pour faire la cinquantaine, avec sa petite barbiche, ses fines lunettes et son éternelle chapeau haut de forme. Et sans parler de sa stature ! Lincoln faisait 1m93… prendre un acteur beaucoup plus petit aurait certainement compliqué les choses. C’est sans doute pour toutes ces raisons que la production à choisi Benjamin Walker, ses jambes et ses bras trop longs, son sourire un peu tordu et sa mèche folle (et m’a un peu rappelé Benedict Cumberbatch d’ailleurs… aïe, y’a des fans de Sherlock qui me caillassent !).

Après, on a quelques têtes vaguement familières comme Elizabeth Winstead (Ramona dans Scott Pilgrim) ou Dominic Cooper (alias Howard Stark dans Captain America : First Avenger) et pas mal d’inconnus… mais pour moi le pilier de ce film c’est le grand, le charismatique, le magnifique Rufus Sewell ! Vous me croirez si vous voulez, mais depuis que je suis tombé amoureuse de lui dans Dark City, je l’imaginait dans un rôle de Maître Vampire… merci Timur ! Bon, dommage que ce soit dans une petite production qui va passer inaperçue… moi je l’aurais vu ;p

La façon dont les faits réels sont imbriqués dans les délires de l’auteur sont plus forts, les combats sont rythmés et le scénar pas prise de tête… que demander de plus non ? Ok le cinéma c’est des gros chefs-d’oeuvre, des grands classiques ou de jolies curiosités… mais parfois c’est juste l’envie de passer 1h ou 2 dans un autre monde, oublier son quotidien. Et bien moi j’ai oublié tous mes soucis pendant 1h45, je ne lui en demandais pas plus.

A tous les détracteurs trollesques de ce film, je dirais simple : pour un si petit budget (70 millions de dollars ; pour rappel, le dernier Spider-man c’est 260 millions), des acteurs et un réal pas hyper expérimenté (sauf mon cher Rufus !) et un sujet aussi casse gueule et bien moi je trouve que c’est plutôt pas mal. Mais si on se laisse juste porter par cet Abraham plutôt charismatique, apprécier le spectacle, le rythme des scènes de combat avec le sang qui gicle hors de l’écran… ça se laisse voir. Voilà.

PS : pour la sortie d’Abraham Lincoln Chasseur de Vampire, le Manoir de Paris se met aux couleurs du film. Un parcours effrayant, peuplé de créatures de la nuit, dont seul le bon Abraham pourra vous sauver ! Rdv sur le site du Manoir pour plus d’infos…

* : publié en 2010 aux éditions Grand Central Publishing.

http://youtu.be/-5lmNWdVd2A

Abraham Lincoln : Chasseur de Vampires
Date de sortie : 8 août 2012 - Durée : 1h45
Réalisé par Timur Bekmambetov (Night Watch/Day Watch, Wanted)
Avec Benjamin Walker (Mémoires de nos pères), Dominic Cooper (Captain America : First Avenger), Anthony Mackie (Real Steel, Démineurs), Mary Elizabeth Winstead (The Thing version 2011, Scott Pilgrim), Rufus Sewell (L’Illusionniste, Chevalier et mon chouchou Darkcity !)…

11th juil2012

[DVD] Tom Sawyer

by Kasilla

La plupart des gens de ma génération n’ont pas découvert les aventures de Tom Sawyer via le roman de Mark Twain, mais grâce au dessin-animé de Hiroshi Saito diffusé au Club Dorothée dans les années 80. On a d’ailleurs tous en tête ce refrain chanté par Elfie « Tom Sawyer, c’est l’Amérique !… »

C’est donc avec curiosité et un brin de nostalgie que j’ai visionné cette nouvelle adaptation cinématographique des histoires rocambolesques de ces garnements, dans le Mississippi du XIXe siècle.

Mais d’abord, un petit reminder sur l’histoire. Tom est un jeune orphelin recueilli par sa tante Molly, qui tente désespérément d’éduquer ce garnement menteur, voleur et manipulateur. Mais le jeune Tom préfère largement faire les bêtises les plus tordues avec son ami Huckleberry Finn plutôt que d’aller à l’école ou de faire ses corvées. Mais les deux jeunes garçons trop curieux vont assister sans le vouloir à une scène qui va les pousser à l’impliquer dans les histoires des adultes…

Voyant que ce Tom Sawyer était une production allemande, j’avais un peu peur quand à la façon dont des européens allaient pouvoir adapter ce fleuron de l’histoire des Etats-Unis. Et bien franchement, ils s’en sont aussi bien sortis que les japonais, voir mieux. En effet, la 1ere chose qui saute aux yeux est sa pâte caractéristique, quelque part entre le western et la Petite Maison dans la Prairie.

Les 2 gamins qui jouent Tom et Huck sont un peu trop mignons et blonds, même sous leurs couches de crasses, mais ils s’en sortent pas trop mal niveau jeu et sent une réelle connivence entre eux. Le personnage de Joe l’Indien joué par Benno Fürmann est plutôt bluffant si on tient compte du fait qu’il n’a certainement pas une goutte de sang de natif américain dans les veines.

Point négatif : le film traîne un peu en longueur. Je ne sais pas si c’est dû à l’habitude de voir des aventures de Tom résumées en 20 minutes, mais là ces 88 minutes paraissent un peu longues. Probablement la faute à une intrigue qui s’étire comme du chewing-gum pour finir par se perdre un peu. Dommage, car les minis histoires qui y sont mêlées sont plutôt amusantes : comme l’épisode des filles et du livre d’anatomie, ou la vilaine farce faite à l’alcoolique du village.

En bref, même s’il va passer probablement totalement inaperçu (petite sortie DTV), ce remake de Tom Sawyer à son intérêt, surtout pour les aventuriers frustrés et les nostalgiques des 80′ comme moi.

Date de sortie en DVD : 3 juillet 2012 – Durée : 1h 28
Réalisé par Hermine Huntgeburth
Avec Louis Hofmann (Tom Sawyer), Leon Seidel (Huckleberry Finn), Heike Makatsch (Tante Polly), Benno Fürmann (Joe l’Indien)…
Nationalité : Allemand

03rd juil2012

[Oldies] Apocalypse Now

by Kasilla

Depuis quelque temps déjà, les cinémas Gaumont organisent des soirées projections de vieux films, des classiques du grand cinéma. Il y a 1 mois, j’ai vu passer une newsletter avec une projo pour Apocalypse Now… je m’y suis inscrite de suite.

Alors je ne vais pas m’amuser à vous faire un énième critique de ce film, d’abord parce que je ne pense pas en avoir la légitimité, ensuite parce que depuis 1979, il y en a certainement eues des centaines, voire des milliers.

Non, ce soir j’ai plutôt envie de partager avec vous… j’aimerais tenter de découvrir l’essence de ce qui fait un chef-d’œuvre.

Pour moi, un chef-d’œuvre c’est d’abord une ‘œuvre’. Une création très personnelle qui vient du plus profond de son être… et ça, là il n’y a peut-être que ceux qui créent, les artistes – qu’ils soient écrivains, peintres, musiciens ou cinéastes – qui peuvent me comprendre.

Dans ce cas précis, je suis d’abord arrivé énervé à cette séance. Énervée par ma journée de travail stressante et harassante. Je me suis assise dans cette salle déjà bondée en me disant « Super, je vais me sentir oppressée par tous ces gens autour de moi ». Mais ce ne sont pas les gens qui m’ont le plus oppressée!

Ensuite, la lumière s’est éteinte. Pas de publicité ni de bande-annonce. Tout de suite, cette image, cette scène familière. La jungle et les premières notes de cette musique. Frissons sur tout le corps. Puis la voix de Jim.

Pourtant ce film, je l’ai déjà vu pas mal de fois, peut-être 5, 6 voir 10 fois. Mais là j’ai été absorbée par quelque chose, quelque chose de fort, de perturbant. Puis j’ai été emportée.

Par moments, on a presque l’impression de sentir l’odeur humide de cette jungle, la sueur des soldats, la puanteur des cadavres… l’odeur chimique du napalm. Ces odeurs que la plupart d’entre nous n’ont jamais sentis, là on les sent, on les ressent.

Tout commence par les images. Les clairs-obscurs, les pores de la peau, les traits de la folie. Puis les sons. Le souffle court des hommes pétrifiés par la peur, le râle des agonisants, les rires de ceux dont la raison a basculée. Et toutes ces images, ces sons, vous pénètrent, comme une lance en travers de la poitrine.

Dans ce monde où tout est lisse, poli, javellisé, ici tout est rêche, vous blesse, vous agresse chaque jour. Dans cette vie où tout est éphémère, dilué, aseptisé, ici tout est intemporel, vous agresse et vous laisse une trace, une blessure.

Je suis ressortie de cette séance comme on ressort d’un rêve, ce moment étrange où on ne sait pas encore très bien si on est éveillé ou encore endormi. L’impression vague de ne pas faire partie de ce monde, de cette ‘dimension’, se sentir déphasée. Je me souviens à peine du trajet pour rentrer chez moi.

Alors un chef-d’œuvre c’est quoi au final? C’est quelque chose, qui vous touche, vous remue, vous secoue dans tous les sens, vous bouscule, vous laisse une trace indélébile. Quelque chose que vous essayez de garder le plus longtemps possible, avant d’être rattrapé par votre quotidien, comme un amour qu’on sait pertinemment qu’il ne durera pas, une vie qui vous échappe…

Je ne suis pas journaliste, politicienne ou romancière, il me manque les mots. Mais ce soir je me sens triste, quelque-part j’ai mal… mais je me sens vivante.