27th oct2012

[Ciné] Frankenweenie

by Kasilla

Dans la ville de New Holland et sa petite banlieue proprette entourée de tulipes et de moulins, Victor est un petit garçon plutôt solitaire et féru de sciences. Son seul ami est son chien Sparky, bull terrier joueur, qu’il met en scène dans ses courts-métrages. Quand un évènement tragique emporte Sparky, Victor décide de tout faire pour ramener son fidèle compagnon à la vie…

Frankeenweenie est un film d’animation en stop-motion qui trottait dans la tête de Tim Burton depuis pas mal d’années. En effet, ses premières croquis datent des années 80 et un premier court métrage avait vu le jour en 1984. Mais là, le papa d’Edward aux Mains d’Argent et de Beetlejuice a sorti le grand jeu (et le gros budget) pour réaliser son rêve : sortir son histoire en version longue.

Comme l’affiche le laisse entendre, le réalisateur est influencé par les films d’horreur de son enfance comme le Frankeenstein de James Whale, les films de vampires des années 30 et  la culture gothique en général (comme dans la plupart de ses œuvres). Sauf qu’ici, l’emploi du noir et blanc conjugué aux marionnettes (un peu comme dans l’Etrange Noël de Monsieur Jack) donne un mélange spécifique propre au Monsieur.

En partant de ce postulat, on aurait pu s’attendre à un joli petit conte macabre à destination des enfants, les confrontant à la mort et la résignation. Nous avons presque tous eu, enfant, un animal de compagnie qui a partagé nos jeux des années durant, puis à disparu en laissant un grand vide. Et si nous avions pu les ramener à la vie malgré les conséquences, l’aurions-nous fait ?

Pourtant fan d’animation, je me suis ennuyée devant cette histoire trop formatée, je m’y suis presque endormie. Pour moi, cela manque cruellement de punch, de surprises, de rebondissements et d’un soupçon de malsain. La culture gothique ça n’est pas seulement tout recouvrir d’une bonne grosse couche de peinture noire, c’est aussi un courant subtil, tout en dentelles et en cicatrices cachées. Ici, tout est trop calibré pour en faire un réel hommage… du moins c’est mon avis.

On peut cependant saluer le travail de fourmis des 33 animations qui ont bossé pendant 2 ans sur ce projet : 5 secondes de film (en moyenne) par semaine chacun… ça a dû être un challenge colossal !

Petit côté positif : même si l’histoire baigne dans une ambiance morbide, certains ‘gags’ ou personnages prêtent à rire, pourvu que l’on possède une once d’humour noir. Et il faut bien avouer qu’il a une bonne gueule ce Sparky avec ses coutures.

Comme dans les dernières productions de l’étrange Burton, ce dernier film souffre selon moi de sa collaboration avec Disney. Même si ses traits, sa patte si particulière demeurent, le reste semble lissé comme un Disney, parfois larmoyant, mais où tout fini toujours bien. Pour moi Frankeenweenie, c’est un peu comme la mode des canards en plastiques customisés : tu as beau leur rajouter un collier à clous et une tenue en latex… ça reste niais.

PS : comme d’hab, je vous conseille d’éviter la 3D : elle ne sert à rien sauf à vous coller mal au crâne.

Date de sortie : 31 octobre 2012 – Durée : 1h27
Réalisé par Tim Burton
avec les voix de Charlie Tahan, Winona Ryder, Martin Landau…

23rd oct2012

[Ciné] Skyfall

by Kasilla

L’agent 007 est cette fois-ci envoyé en mission extrême-orient pour récupérer des données très sensibles. Mais alors qu’il est laissé pour mort, rien ne va plus au MI6 où M ne sait plus comment contrer cette nouvelle menace. Alors qu’elle désespère, Bond refait tout à coup surface…

« J’avoue Monsieur le Juge, j’ai dû voir allez… 8-9 James Bond. Pour une licence qui fête ses 50 ans et qui en est à son 23e film (et pas mal de jeux vidéo !), ça n’est pas très sérieux, je le concède. Par contre, cela a eu un avantage : j’y suis allé sans attente spécifique, sans à-priori.

Car au final, que Bond soit incarné par Roger Moore, Shean Connery ou ici Daniel Craig (pour la 3e fois)… ça reste le même concept non ? Un agent du MI6 qui se retrouve envoyé en mission secrète de part le monde, qui fait tomber les jolis nanas comme des mouches, boit du vrai Martini et conduit des belles bagnoles, non ? Je ne critique pas, j’essaie de comprendre.

Je récapitule, notre porte-flingue british se retrouve une énième fois à devoir risquer sa vie pour récupérer des infos et va avoir maille à partir avec des locaux et des mercenaires sans scrupule (ici d’abord au Moyen-Orient, puis Asie puis retour UK). Jusque là j’ai bon ? Alors dans ce cas dites-moi pourquoi j’ai stressée pendant la poursuivre en moto, pourquoi j’ai eu le souffle coupé pendant la bagarre dans l’immeuble aux néons, pourquoi j’ai eu les larmes aux yeux dans une campagne anglaise morne et glaciale ? C’est là toute l’habileté de cet opus, je ne vous en dis pas plus.

Et le générique, n’oublions pas le générique. Ici interprété par la chanteuse britannique Adele et faisant l’objet de mélanges d’extraits et d’animations 3D, il colle parfaitement à l’ambiance du film et laisse présager les questionnement et les moments perturbants et sanglants à venir. Une petite merveille qui m’a pris au tripes je l’avoue !

Côté casting, c’est toujours un plaisir de retrouver Judi Dench dans la peau de « M » , même pour la 7e fois. Tous les autres sont des « petits nouveaux » dans la saga, mais il ne faut pas pour autant les prendre pour des newbies. D’abord Javier Bardem en lieu et place d’un ‘méchant’ dérangeant (et ridiculement peroxydé), Ralph Fiennes ou Ben Whishaw. Pas forcement des acteurs à la mode, mais qui ont tous ‘de la bouteille’ et connaissent leur métier. Chacun d’entre eux démarrent très en surface puis prenne de l’épaisseur en coup d’histoire, un vrai bonheur.

Par contre, la James Bond Girl de cette opus est plutôt fade. Jolie forcement (Bérénice Marlohe), bien habillée, séductrice et manipulatrice mais… elle ne sert pas à grand chose, à peine à faire la potiche et disparaître de l’histoire comme elle était venu.

Et pour en avoir discuté en sortie de projo, certains fans n’ont pas aimé les libertés prises par Sam Mendes, que ce Bond est devenu trop mainstream. En tout cas, moi je ne me suis pas ennuyée une seule seconde, surtout lors de la scène finale qui est d’une densité et d’une intensité rare : on apprends pas mal de choses sur James et sur son passé, ce qui le rend plus ‘humain’. J’ai adoré.

Donc Mr le Juge, pour moi ce Skyfall c’est LE film du moment. Il risque peut-être de décevoir un tout petit peu les très grands fans de la franchise, mais la grande majorité des gens a qui j’en ai parlé en sortie de projection ont beaucoup aimé, comme moi. Une valeur sure, promis, sinon je veux bien aller en zonzon ! »

Date de sortie : 26 octobre 2012 – Durée : 2h25
Réalisé par Sam Mendes (…)
avec Daniel Craig (…), Judi Dench (…), Ralph Fiennes (Strange Days, Dragon Rouge, les Harry Potter), Javier Bardem (Il a quelque temps était un acteur fétiche d’Almodovar, No country for old men…), Ben Whishaw (Le Parfum : histoire d’un meurtrier…), Naomie Harris ?

21st oct2012

[Ciné] Looper

by Kasilla

Dans les années 2070, la surveillance est telle que la Mafia ne sait plus comment se débarrasser des importuns. Une machine à voyager dans le temps {limitée] leur permets de les renvoyer en 2040 où les loopers les supprime et font disparaître les corps pour eux. Mais lorsque John, un jeu looper plutôt doué, se retrouve face à son alter-ego 30 ans plus vieux, les choses vont dégénérer.

Toutes mes excuses, j’ai pas vraiment l’habitude de faire ça, mais là je vais le faire faute de temps… ma critique de Looper pour PC Inpact est disponible ici. et non sur mon blog (en fait, je n’avais pas le temps ni le courage d’en écrire 2 vraiment différentes en si peu de temps :/).

Et pardon hein, je le referai plus ^^’

Date de sortie : 31 octobre 2012 – Durée : 1h50
Réalisé par Rian Johnson (Brick…)
avec Bruce Willis, Joseph Gordon-Levitt, Emily Blunt…

19th oct2012

[Concert] Festival des Musiques à l’Image

by Kasilla

Dimanche 14 octobre l’Olympia de Bruno Coquatrix a accueilli la cérémonie de clôture du premier Festival des musiques à l’image organisé par les Audi Talents Awards. Au cours de la soirée, présentée par la journaliste de cinéma Isabelle Giordano, un bel hommage a été rendu aux trois grands musiciens que sont Marco Beltrami, Hans Zimmer et Ludovic Bource.

Avant la remise des prix, des extraits de leurs œuvres ont été joués par le Paris Symphonic Orchestra. Ainsi a-t-on pu entendre, entre autres, la très belle musique de Marco Beltrami composée pour Hellboy et un époustouflant morceau de Pirates des Caraïbes savamment orchestré par Hans Zimmer. A cette introduction s’est succédée le ciné-concert live de The Artist, en présence de l’équipe du film. D’ailleurs, au moment de l’entracte, on a pu y croiser l’actrice Bérénice Béjo, interviewée près de l’entrée de de l’Olympia.

Ce concert m’a beaucoup plu. C’était pour moi un moment de cinéma exceptionnel, une vraie plongée dans l’émotion. J’ai été comme transportée. C’était époustouflant, puissant, impressionnant !

Bref, c’est une brillante idée que d’avoir organisé ce festival qui méritait de voir enfin le jour.

signé @Camille

18th oct2012

[Masterclass] Hans Zimmer (du 13/10/2012)

by Kasilla

J’ai assisté à la Master Class de Hans Zimmer qui a eu lieu le 13 octobre dernier à la « Gaîté Lyrique » organisé par « Audi Talent Awards ». Arrivé juste à temps, il restait quelques places de libres sur les derniers sièges, j’ai eu la joie de pouvoir m’installer et armé d’un casque audio de traduction, c’était tout fébrile que je comptais les secondes avant le début de cet évènement.

Il débuta assez classiquement avec la présentation de Hans Zimmer, compositeur émérite et un retour rapide sur le début de sa carrière qui avait démarré au sein du groupe des « Buggles » (« Video Killed The Radio »). Le chanteur Michel Polnareff nous a gratifié d’une intervention audio où il s’exprime sur le compositeur. Sympathique, les deux hommes semblant s’apprécier mutuellement, mais malheureusement sans grand intérêt. Nous apprendrons pour l’anecdote que Hans doit plusieurs resto à Michel ^^

On nous rappelle qu’il a était l’assistant de Stanley Meyers (compositeur de « Voyage Au Bout de l’Enfer ») et que c’est ainsi qu’il débuta dans ce métier. L’intervenant parle ensuite de la première œuvre de composition, « Un Monde à Part » qui lui permit de travailler à Hollywood. Il se retrouva à la composition de « Rainman » de Barry Levinson, remplaçant Ennio Morricone, ce qui lui permit d’être nominé aux Oscars. Un (magnifique) extrait de cette BO nous est passé, puis Hans Zimmer s’exprime sur le travail réalisé sur les percussions pour ce film et de sa relation d’amitié avec Barry Levinson.

L’intervenant aborde ensuite la composition de « Black Rain » (Ridley Scott) et son traitement si particulier, où Hans Zimmer nous explique que la composition avait été très mal reçu par l’un des producteurs, lui disant même qu’il allait ruiner le film. Il nous confie que les échanges avaient dû être vifs et qu’après une projection test où il venait de se faire incendier, il s’était évanoui aux pieds du producteur. Le réalisateur, Ridley Scott l’a ensuite défendu et depuis une grande amitié les lies. La preuve en est puisque il a composé presque toutes les musiques des films de Scott et plusieurs de son frère Tony, dont la très réussie (avis personnel) composition de « True Romance ». Le travail sur la BO de « Backdraft » est abordé et selon l’interlocuteur, il a participé à redéfinir la musique des « films d’actions » des années 90 en influençant nombres de compositeurs.

L’intervenant présente ensuite un extrait de la Bo du « Roi Lion » (oscar de la meilleure chanson) « Le Cercle De La Vie ». Hans Zimmer raconte qu’il ne souhaitait pas faire de dessin animé au début mais comme il ne pouvait pas jamais amener sa fille à son travail, il a accepté. Il explique qu’il compose souvent de longs morceaux pour les films sur lequels il travaille et qu’il avait composé un morceau de plus 4 min pour la séquence d’introduction (les paroles de ce titre ont d’ailleurs été enregistré en une seule prise). Le morceau a tellement plus aux réalisateurs qu’ils ont décidé de modifier le début du film pour qu’il puisse le mettre intégralement.

Après de nombreuses anecdotes sur le travail de la composition de cette œuvre hors-norme, un nouvel extrait de son travail nous est présenté pour « Sherlock Holmes » de Guy Ritchie. Hans Zimmer explique qu’il souhaitait donner une teneur particulière au film et coller au personnage de Sherlock (qui jouait du violon), ce qui explique l’utilisation d’instruments à cordes. Hans Zimmer nous confie avoir pris beaucoup de plaisir à composer cette BO, bien qu’au début elle n’avait pas été bien perçue.

Un nouvel extrait plus humoristique nous est présenté, à savoir le clip réalisé pour le titre « Discombobulate » ou nous pouvons voir Hans Zimmer au coin du feu avec son chien, ce qui a fait rire le public (vidéo ci-dessous) ainsi que des membres de son équipes qui apparemment semblent s’être bien amusé durant le tournage. Pour l’anecdote, le piano que le l’ont peut voir dans ce clip est celui utilisé pour le film, acheté au puce pour 100 dollars.

La Master Class touchant à sa fin, l’intervenant donne au public la possibilité de poser quelques questions. Nous apprenons qu’il ne serait pas contre l’idée de travailler avec un réalisateur français et qu’il avait souhaité donner l’envie à des artistes de devenir eux aussi compositeurs en composant la musique de « Gladiator » (je ne me souviens plus exactement de la question posée).

Que dire à part que cette Master Class fut riche en enseignements sur ce maitre, qu’elle m’a donné envie d’écouter (et de réécouter) les quelques rares compositions que j’avais raté de lui.

signé @Aterraki

http://youtu.be/vML70Tf8ZpA

Master class Hans Zimmer organisée par Audi Talents Awards le samedi 13 octobre 2012 à la Gaîté Lyrique, Paris.

15th oct2012

[Extrait] Les Mondes de Ralph

by Kasilla

Les Mondes de Ralph c’est le prochain Disney, celui auquel vous allez emmener vos chères têtes blondes pendant les vacances de Noël ;)

Mais si chez moi ce pur produit Marketing a su sortir du lot de comtes de fée édulcorés et autres histoires gnagna, c’est parce qu’il se déroule dans le monde des jeux vidéo.

Alors en attendant une critique complète dans ces pages, voici déjà un extrait ;)

Date de sortie : 5 décembre 2012
Réalisé par Rich Moore
avec les voix de John C. Reilly, Sarah Silverman, Jack McBrayer…

09th oct2012

[Ciné] Ted

by Kasilla

Lorsqu’il avait 8 ans John, un gamin un peu solitaire, fait le vœu que son ours en peluche devienne vivant pour pouvoir être son meilleur ami… et ça marche ! Plus de 25 ans plus tard, nos 2 amis ont bien grandis et sont toujours inséparables. Sauf que John a rencontré la fille de ses rêves et que son pote à fourrure – fumeur, fêtard et véritable boulet – prends trop de place dans sa vie de couple…

Réalisé par Seth MacFarlane – créateur des Griffin et d’American Dad Ted est en fait une sorte de Bender (Futurama) avec une grosse couche de fourrure beige. Il boit de la bière, fume du haschich, drague lourdement des bimbos sans cervelle. Et avec son meilleur ami John, ils passent un temps non négligeable à la même activité depuis près de 30 ans : traîner sur le canapé à regarder le film Flash Gordon.

Allégorie du passage difficile à l’âge ‘adulte’ (35 ans quand même !) ou véritable conte de fée, le film a parfois du mal à trouver sa place entre comédie pipi-caca et fantastique. Un ours en peluche qui prend vie, marche, parle, c’est magique… le même ours qui envoie des réclamations à la marque qui l’a fabriqué parce qu’il n’a pas de pénis, c’est autre chose.

Si on passe outre cette difficulté, ce cher Teddy et sa connivence avec John (un Mark Wahlberg qui s’en sort plutôt bien dans un rôle comique) donne lieu à des situations vraiment comiques. Je pense en particulier à la grosse fête que Ted organise chez lui (avec un invité surprise !) qui part totalement en sucette. Et même si je ne suis pas trop humour coprophile, le gag du popo à nettoyer… je me suis tenu le ventre tout le long !

Mais le discours demeure : si John n’évolue pas dans son travail (modeste vendeur de voiture) et dans sa relation avec Lori, c’est à cause de Ted. Alors c’est quoi la solution ? Dois-t-on sacrifier son amitié pour grandir et se construire une vie ‘normale’ ? La conclusion est là aussi un peu facile voir Disneyienne… mais elle laisse place au rêve d’avoir aussi un Ted à soi ^^

Date de sortie : 10 octobre 2012 – Durée : 1h47
Réalisé par Seth MacFarlane (les Griffin, American Dad…)
avec Mark Wahlberg (La Planète des Singes next gen, Phénomènes, Fighter… ), Mila Kunis (That ’70s Show, Black Swan… )…

08th oct2012

[Série] Wilfred

by Kasilla

Ryan s’ennuie. Jeune avocat brillant, une horrible dépression le ronge et l’empêche de s’ouvrir aux autres. Après avoir loupé une tentative de suicide, il rencontre Wilfred, le chien de sa voisine. Sauf que là où tout le monde voit Wilfred comme un chien on ne peut plus normal, lui voit un homme en costume de chien…

Adapté de la série australienne du même nom, l’histoire créée par David Zuckerman et Jason Gann (l’acteur qui joue Wilfred !) a réussi sa conversion US en choisissant un acteur particulièrement doué pour les rôles torturés : Elijah Wood.

Parce que pour jouer Ryan, un jeune avocat dépressif, il fallait THE FACE… et il faut bien avouer qu’il incarne parfaitement le personnage.

En effet, si on se réfère uniquement au pitch – un homme qui voit le chien de sa voisine comme un humain déguisé en chien – la série pourrait paraître complètement farfelue. Et elle l’est d’une certaine façon, mais c’est surtout une véritable réflexion sur la dépression et ses effets.

Car Wilfred n’est pas juste une hallucination (en fait, on ne sait pas qui est Wilfred !), c’est surtout la conscience, ou plutôt l’âme damnée de Ryan. Il le pousse dans ses derniers retranchements, le manipule pour arriver à ses fins et le faire réagir !

Du coup, cette série pourtant assez borderline (Wilfred fume des bangs, mange du vomi, se frotte sur tout, il est ingérable !) devient vite attachante. On aimerait que Ryan s’en sorte, se trouve un job, une nana, reprenne goût à la vie… mais de petites emmerdes en situations rocambolesques, on se demande sincèrement si Wilfred l’aide réellement, ou s’il ne lui met pas plutôt la tête sous l’eau.

Bien que parfois, quand on vous pousse la tête sous l’eau, c’est aussi pour vous forcer à faire les efforts nécessaires pour vous en sortir, non ?

En clair, Wilfred c’est drôle, c’est sale, c’est attachant, c’est dérangeant… mais le ton est toujours très juste et la morale souvent salvatrice. Une curiosité venu du pays des koalas (qui décidément enfante de plus de plus de projets sympas comme The Proposition ou Iron Sky) qui se paye un up-grade bienvenu, sans lequel les gens comme moi ne l’aurait sans doute pas découvert.

Donc à voir, pour tous ceux qui aiment l’humour crade à la Futurama, American Dad ou Family Guy… avec un soupçon de Freud en porte-jarretelles.

Par contre, j’ai trouvé la deuxième saison un peu moins bonne que la première… Votre avis ?

Série US en cours – 2 saisons – format 22min
Créée par David Zuckerman (scénariste sur Le Prince de Bel-Air, American Dad…) et Jason Gann (Wilfred dans la version australienne et américaine)
avec Elijah Wood, Jason Gann, Fiona Gubelmann, Dorian Brown…

05th oct2012

[Docu] CinémApocalypse

by Kasilla

La fin du monde c’est pour le 21 décembre prochain, vous le saviez ? Vous allez faire quoi ce jour là ? Ne me dites pas que vous n’êtes pas prévenu, cela fait des décennies que le cinéma nous y prépare !

Hier soir jeudi 4 octobre, les prémices de l’Apocalypse étaient au Palais de la Découverte avec la projection du documentaire CinémApocalypse de Philippe Guedj, aka John Plissken (journaliste ciné, auteur, réalisateur et trublion chez NoWatch).

Car si depuis quelques années on nous rabat les oreilles avec des prophéties de fin du monde, de type Mayas et Nostradamus, cela fait un moment que les cinéastes essaient de nous prévenir à grands coups de scénarios catastrophes.

Pour faire un état des lieux du genre au cinéma, une pléiade d’experts de tous horizons comme le réalisateur Xavier Gens, le journaliste ciné Christophe Lemaire ou l’astrophysicien Roland Lehoucq témoignent dans CinémApocalypse et nous donnent leur ressenti quant aux hypothèses filmiques sur la fin du monde.

En 100 ans de cinéma, on a déjà eu droit à plusieurs dizaines d’extrapolations de la fin de l’humanité, que ce soit dans des films comme Independance Day, la Route, Deep ImpactArmageddon ou encore The Divide.

Tourné à la manière d’un Starship Trooper – auquel il emprunte ses pastilles à la « Vous voulez en savoir plus ? » – ce documentaire est une belle rétrospective pleine d’humour noir, qui donne une toute petite idée de l’imagination tordue des réalisateurs lorsqu’il s’agit de prédire notre extinction.

Une projection publique de CinémApocalypse aura lieu le samedi 13 à 13h à la Cité des Sciences (suivit de l’Apocalyspe dans les mangas et Entre science et fiction : les apocalypses célestes, ainsi que la rencontre avec les auteurs). Après, il faudra posséder un abonnement à Canal Satellite puisque le documentaire sera diffusé à partir du 16 novembre dans le cadre du cycle La Fin du Monde : et si c’était du cinéma ? avec une sélection de films apocalyptiques comme La Route, Le Livre d’Eli, Donnie Darko ou La Jetée (et c’est là que je regrette à mort de ne pas avoir Canal Sat ^^’).

 

En cadeaux bonux, les photos de la soirée ici et l’intervention du réalisateur lors de la projo presse ici (désolée pour la piètre qualité, c’est du self-made).

Diffusion : à la Cité des Sciences le 13/10/2012 à 13h dans le cadre de la Journée Apocalyspe et sur les chaînes Ciné + à partir du 16/11/2012
Durée : 52 minutes
Réalisé par Philippe Guedj (auteur de Comics, dans la peau des Super Héros, réalisateur de l’Amérique et ses Fantômes et d’un documentaire sur la Marvel en cours, retrouvez-le sur le webzine Daily Mars) et Xavier Sayanoff (co-réalisateur de Suck my Geek et Viande d’origine française)
avec les interventions de Christophe Lemaire (journaliste ciné), Xavier Gens (réalisateur The Divide…), Arnaud Bordas (journaliste ciné pigiste pour Le Figaro Magazine et cofondateur du site Capture Mag), Roland Lehoucq (astrophysicien au CEA de Saclay), Alain Musset (géographe à l’EHESS), David Cohen (journaliste à Variety), Volker Engel (superviseur des effets visuels du film 2012) et Pascal Pinteau (journaliste spécialiste des effets spéciaux). Une production Ciné + et Empreinte Digitale.

04th oct2012

[Docu] Tous Cobayes ?

by Kasilla

Le 17 septembre dernier, un rapport sur les conséquences de l’ingestion d’Organisme Génétiquement Modifiés a été publié. Cette étude effectuée pendant 2 ans démontre que la consommation régulière d’OGM et de leurs pesticides développe chez les rats de laboratoire des cancers impressionnants…

Manger c’est vital. La nourriture est donc au centre de nos vies. Aussi, lorsque l’on sait que ce qu’il y a dans nos assiettes est modifié génétiquement, on est en droit de se poser des questions sur ces manipulations et leurs conséquences. Si on pousse la réflexion un peu plus loin, on en arrive même à se demander « Et les conséquences pour la planète ? »

Lorsque le professeur Gilles-Eric Séralini publie son rapport, la première question que l’on peut se poser est : est-il réellement indépendant ? Les résultats sont atroces puisqu’ils démontrent que le fait de consommer des OGM accélère la progression de cancers chez les animaux de laboratoire… du coup les résultats pourraient paraître orientés (de la même manière que ceux de l’étude de 3 mois de Monsanto).

D’autres scientifiques remontent que cette race de rats est connue pour développer des cancers de façon spontanée, quelque soit leur alimentation. Alors qui croire ? On ne peut pas ignorer le nombre croissant d’agriculteurs ou de dockers travaillant au sein de ces produits et qui meurent trop jeunes. Les coïncidences sont tout de même nombreuses.

Quand à l’insertion du questionnement sur l’impact du nucléaire, j’ai peur qu’il dilue le message. Que ce soit Tchernobyl, Fukushima ou les centrales françaises, ont-ils une influence sur le fait qu’on nous fasse manger n’importe quoi ?

Pour moi Tous Cobayes ? a au moins le mérite de nous pousser à nous poser des questions… et se poser des questions, c’est ne pas avaler tout ce qu’on vous donne sans réfléchir, c’est toujours positif. Maintenant, il est vrai que l’impartialité des auteurs n’est pas certaine. La vérité est probablement quelque part entre le discours du CRIIGEN et celui de Monsanto… à nous de voir ce que nous allons en faire.

Date de sortie 26 septembre 2012 – Durée : 1h 55min
Réalisé par Jean-Paul Jaud
avec la voix de Philippe Torreton